Konrad Oberhuber

Konrad Oberhuber, né à Linz le et mort à San Diego le , est un historien de l'art et conservateur de musée. Il a été professeur à l'université de Vienne, Harvard et directeur du musée Albertina.

Biographie

Né à Linz, il bénéficie d'une bourse qui lui permet de partir étudier à Mishawaka (Indiana). Il entame ensuite en 1953 des études d'histoire de l'art, d'archéologie, de philosophie et d'anglais à l'université de Vienne. Il soutient une thèse en 1959 sur le peintre Bartholomeus Spranger[1],[2]. Il prolonge ses recherches à Rome au sein de la Bibliotheca Hertziana où il travaille à la constitution du corpus des dessins de Raphaël, redécouvrant un grand nombre d'œuvres du maître[3].

En 1961, il est nommé conservateur au musée Albertina à Vienne où il est chargé des estampes. Il se marie une première fois avec Marianne Liebknecht, petite-fille de Karl Liebknecht et fille de Robert Liebknecht. Il est plusieurs fois professeur invité, notamment à Cambridge et à Harvard avant d'être nommé professeur d'histoire de l'art à l'université de Vienne en 1971. Il est un temps conservateur-invité à la National Gallery of Art de Washington[1],[2] : en 1978, il met au jour de faux dessins anciens produits par Eric Hebborn[4]. En 1984, il devient professeur d'histoire de l'art à l'université Harvard et conservateur du département des arts graphiques au Fogg Art Museum[1],[2].

En 1987, il devient directeur de l'Albertina où il reste jusqu'en 1999. À sa tête, il initie la publication de nombreux catalogues des collections, contribue à l'acquisition de nombreux dessins, notamment d'artistes d'Europe de l'Est et constitue la plus grande collection de dessins d'Oskar Kokoschka. Il est aussi à l'origine des premières numérisations de collections[1]. Il passe sa retraite aux États-Unis avec sa seconde femme américaine et meurt le d'un cancer du cerveau[2],[3].

Travaux

Oberhuber était un spécialiste des dessins et de Raphaël. Il fonde ses théories sur l'analyse formelle des œuvres, inspiré de la Gestalttheorie et de Heinrich Wölfflin[5]. Il a été très marqué depuis son enfance par l'Anthroposophie de Rudolf Steiner qui emprègne son œuvre[3]. Parmi ses nombreuses publications, on peut noter :

  • Entwürfe zu Werken Raphaels und seiner Schule im Vatikan 1511/12 bis 1520. vol. 9 of Raphaels Zeichnungen, dirigés par Oskar Fischel. Berlin: Gebruder Mann, 1972
  • Raffaello. Milan: Arnoldo Mondadori Editore, 1982
  • Polarität und Synthese in Raphaels "Schule von Athen", Stuttgart : Urachhaus, 1983
  • Meisterzeichnungen aus sechs Jahrhunderten, Köln : DuMont, 1986
  • (en) Konrad Oberhuber, Poussin, the early years in Rome : the origins of French classicism, Hudson Hills Press, , 367 p. (ISBN 978-1555950026)
  • Raffael, München : Prestel, 1999, traduit en français, éditions du Regard, 1999

Annexes

Bibliographie

  • « Konrad Oberhuber, 72; art history scholar was an expert on Raphael », LA Times, (lire en ligne, consulté le )
  • (de) Achim Gnann und Heinz Widauer (dir.), Festschrift für Konrad Oberhuber, Milano : Electa, 2000, 468 p.
  • « Konrad Oberhuber in memoriam: part I », Artibus et Historiae, vol. 31, no 61, (JSTOR i25822442)
  • « Konrad Oberhuber in memoriam: part II », Artibus et Historiae, vol. 31, no 61, (JSTOR i25822463)

Liens externes

Références

  1. Article de l'ORF
  2. Nécrologie du LA Times
  3. Dictionary of Art Historians
  4. (en) Thomas Hoving, False Impressions: The Hunt for Big-Time Art Fakes, Simon & Schuster, 1996.
  5. Mérot Alain. "Compte-rendu de Konrad Oberhuber:Poussin. The Early years in Rome. The origins of the French classicism. New York, Hudson Hills Press" In: Revue de l'Art, 1989, n°84. p. 84.
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