Porte de Trajan

La porte de Trajan (en bulgare : Траянови врата, Trayanovi vrata) est un col important situé en Bulgarie, près de la ville d'Ihtiman située à une douzaine de kilomètres au nord-ouest.

Porte de Trajan

Ruines de la forteresse érigée par Trajan.
Altitude 800 m
Massif Sredna Gora
Coordonnées 42° 21′ 22″ nord, 23° 55′ 06″ est
Pays Bulgarie
ValléeVallée de ?
(nord-ouest)
Vallée de ?
(sud-est)
Géolocalisation sur la carte : Bulgarie

Histoire

Il fut nommé ainsi en l'honneur de l'empereur romain Trajan, sur l'ordre duquel une forteresse du nom de Stipon avait été bâtie sur une colline surplombant le col à 500 mètres au Nord-Est. Cette place forte constituait de la sorte une frontière symbolique entre les provinces de Thrace et de Macédoine.

Le col est principalement connu grâce à l'affrontement majeur qui opposa, le , l'empereur byzantin Basile II et le tsar de Bulgarie Samuel Ier et qui se solda par la victoire des Bulgares, arrêtant la progression de la campagne byzantine en territoire bulgare.

Louis Léger, qui visita la Bulgarie vers 1880, écrit à propos de la Porte de Trajan : « Un peu au delà d'Ichtiman nous rencontrons le petit hameau de Kapudjik. C'est là que s'élevaient autrefois les fortifications romaines qui gardaient l'entrée des plaines fertiles où coule la Maritsa. C'est là que se dressait l'arc de triomphe connu sous le nom de Porte de Trajan. Il existe encore des vieillards qui ont vu cette ruine auguste ; elle a été rasée en 1835 par Chozrev-Pacha, un Turc qui passait pour civilisé »[1],[2].

Géographie

De nos jours, un tunnel, qui permet à l'autoroute A1 (« autoroute de Thrace ») de traverser le col, est localisé près des ruines de la forteresse. Ce tunnel est connu sous le nom de Tunnel de la Porte de Trajan (en bulgare : тунел „Траянови врата“).

En terre de Graham, en Antarctique, le col Trajan Gate (en) a été nommé en l'honneur de la porte de Trajan.

Notes et références

  1. Louis Léger, La Save, le Danube et le Balkan : voyage chez les Slovènes, les Croates, les Serbes et les Bulgares, Paris, Librairie Plon, 1889, p. 244 (lire en ligne).
  2. Selon l'économiste français Adolphe Blanqui, qui visita également la région en 1841, les restes de la porte furent détruits « par le fanatisme d'un pacha » (Voyage en Bulgarie pendant l'année 1841, Paris, W. Coquebert, 1845, pp. 206-207 (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • John Julius Norwich, A Short History of Byzantium, Vintage, 1998 (ISBN 978-0-679-77269-9).
  • Bozhidar Dimitrov, При Самуил стигаме до Коринт и Далмация, Стандарт, 2004.

Lien externe

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