Porte Dijeaux

La porte Dijeaux est une porte de la ville de Bordeaux, dans le département français de la Gironde.

Elle est classée monument historique le [1].

Situation

La porte Dijeaux est située à l’extrémité ouest du decumanus formé par l'alignement des rues porte Dijaux et Saint-Rémi. Elle débouche sur la place Gambetta.

Toponymie

La porte Dijeaux est également connue sous le nom de porte Dauphine (sous Louis XIV).

Son nom est historiquement attesté sous les formes instables : de Giu, Dijeu, Dijeus, Digaus[2], etc.

D'après Camille Jullian, l'origine du nom serait en rapport avec le temple de Jupiter qui se dressait à cet emplacement à l'époque gallo-romaine. La porte se serait appelée Porta Jovis en latin et son nom actuel viendrait de la déformation de l'expression de Jòu signifiant "de Jupiter" en gascon, la langue traditionnelle de Bordeaux[3]. Le préfixe di- vient de l'attraction paronymique du mot gascon dijàus signifiant jeudi (le jour de Jupiter)[4].

Histoire

La porte Dijeaux était une entrée à l'ouest de la ville de Bordeaux dès l'époque romaine et la première ligne de fortification. Elle n'a pas été touchée par l'agrandissement du XIIIe siècle vers le sud. Les nouveaux remparts du XIVe siècle la déplacent de quelques mètres vers l'ouest (de l'autre côté de la rue de remparts). À l'extérieur, un merlon en forme de demi-lune, haut de 8 à 10 m servait de redoute. Elle permit notamment de repousser les troupes du cardinal Mazarin[5] en 1650.

Cette dernière porte a été remplacée par le monument actuel, construit par Voisin entre 1748 et 1753 sur les plans de l’architecte André Portier. Le décor est de Claude-Clair Francin[3]. Elle subsiste aujourd'hui isolée et privée de ses guichets piétons latéraux[2]. On observe que, depuis ce temps, la ville s'est beaucoup étendue vers l'ouest.

Description

Porte Dijeaux la nuit.

Elle est en pierre de Frontenac, pierre dure et dense, habituellement utilisée pour les fondations d’un bâtiment (pour les parties supérieures on utilise habituellement la pierre de Bourg). On peut remarquer dans cette pierre poreuse, des sédiments de coquilles[3].

Notes et références

  1. « Porte Dijeaux », notice no PA00083475, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 25 septembre 2009
  2. Annick Descas, Dictionnaire des rues de Bordeaux.
  3. Bordeaux : un tour de ville en 101 monuments Édition Le Festin Juillet 2008
  4. Élie Vinet, Discours des antiquitez trouvées à Bourdeaux, cité par Pierre Bernardau, le Viographe bordelais, 1844.
  5. Pierre Bernadau, Le Viographe bordelais, p 164

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