Porta Nigra
La Porta Nigra (« Porte Noire » en latin) est une porte fortifiée d'époque romaine située à Trèves. Cette porte est construite en blocs de grès[1] qui sont assemblés sans ciment. Monument emblématique de la ville de Trèves, elle est une des plus anciennes portes de ville d'Allemagne. Elle est répertoriée au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
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Histoire
Cette porte monumentale a été construite au cours de l'hiver 169 - 170 apr. J.-C.[2] comme porte d'entrée nord de la ville d’Augusta Treverorum, capitale de la tribu celte des Trévires, devenue Trèves. Son nom provient de la couleur sombre de la pierre, due à la patine des siècles : cette couleur est attestée dès le Moyen Âge.
Le moine grec Siméon vient s'installer comme ermite dans le monument vers l'an 1028 et s'y fait probablement cloîtrer. Après sa mort en 1035, il est redescendu au rez-de-chaussée et canonisé. On construit alors un sanctuaire en son honneur et on utilise la Porta Nigra comme une église à deux niveaux, dont l'abside est encore visible sur la partie est du monument.
En 1802, Napoléon Bonaparte ordonne la destruction de l'église. Lors de sa visite à Trèves en 1804 il donne l'ordre de restaurer la Porta Nigra dans sa configuration romaine d'origine, en détruisant notamment toutes les constructions qui l'entourent, et en rétablissant la cour intérieure et le niveau initial du sol antique. Étrangement, la restauration préservera pourtant la partie basse de l'abside de l'église et la tour Est ne sera pas reconstruite à sa hauteur antique. la Porta Nigra ainsi dégagée et restituée reste dissymétrique et offre de nos jours un aspect composite qui n'est pas totalement conforme à son apparence antique.
La Porta Nigra figure sur des timbres-poste allemands à plusieurs reprises : la première fois en 1940, puis en 1947 et en 1984 (pour le deuxième millénaire de la ville), enfin en 2002 avec une valeur faciale d'un euro. Elle fait aussi l'objet d'une pièce commémorative de 2 euros émise en 2017 pour représenter la Rhénanie-Palatinat dans le cadre de la série sur les Länder allemands.
En 1986, la Porta Nigra, de même que d'autres monuments romains subsistant à Trèves et dans sa région, sont inscrits au répertoire de l'UNESCO.
- La Porta Nigra à l'époque romaine.
- La Porta Nigra en 1670.
- Façade Nord de la Porta Nigra dans sa configuration médiévale, lorsqu'elle était intégrée à l'église collégiale Saint Siméon (maquette visible au musée rhénan de Trèves).
- Façade Sud de la Porta Nigra dans sa configuration médiévale, lorsqu'elle était intégrée à l'église collégiale Saint Siméon (maquette visible au musée rhénan de Trèves).
- Démolition de l'église (1814) : on remarque que le sol devant l'arche principale n'est pas encore dégagé à son niveau antique.
- La Porta Nigra vers 1900.
- Intérieur du monument.
- La Porta Nigra du côté ville.
Notes et références
- Sean Van Hauwaert, « La Porta Nigra », LARKE 1232 - Introduction à la pratique scientifique en archéologie - Prof. : M. Cavalieri - Assistant: Nicolas Amoroso Travail 2: étude d'un monument romain
La Porta Nigra à Trèves, année académique 2014-2015, p. 25 (lire en ligne, consulté le ) :
« Pour ce qui est du matériau utilisé pour la Porta Nigra, il s'agit d'un gros appareil en blocks de grès maintenus en place par des tenons de fer, même s'il n'en reste presque plus aujourd'hui à cause du pillage - Elle est construite en grès d’Altenhof dans la vallée peu distante de la Kyll (le Celbis d’Ausone) »
- L'essentiel, « Le mystère de la Porta Nigra a enfin été dévoilé », L'essentiel, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- Trèves – monuments romains, cathédrale Saint-Pierre et église Notre-Dame, description du site de l'UNESCO.
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