Ponte Vecchio
Le Ponte Vecchio (Vieux Pont en italien) est un pont bâti de Florence, en Italie. Édifié au XIVe siècle, il est à la fois la galerie marchande, la rue piétonne et le pont le plus ancien, le plus célèbre et le plus touristique de la ville, dont il est un des emblèmes. Haut lieu de la joaillerie et de l'orfèvrerie de luxe de la ville et de l'Italie, il traverse le fleuve Arno à son point le plus étroit, presque en face de la Galerie des Offices, entre l'Oltrarno (rive gauche) et le Lungarno (rive droite). Ce pont couvert est soutenu par trois arcs, dont le plus grand mesure 30 m et les deux autres 27 m.
Pour les articles homonymes, voir Ponte Vecchio (homonymie).
Ponte Vecchio | |
Le Ponte Vecchio sur l'Arno entre Oltrarno et Lungarno | |
Géographie | |
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Pays | Italie |
Région | Toscane |
Commune | Florence |
Coordonnées géographiques | 43° 46′ 05″ N, 11° 15′ 11″ E |
Fonction | |
Franchit | Arno |
Fonction | Pont, rue piétonne, galerie marchande |
Caractéristiques techniques | |
Type | Pont à 3 arches |
Portée principale | 30 m |
Construction | |
Construction | 1335 - 1345 |
Architecte(s) | Neri di Fioravante et Taddeo Gaddi |
Histoire
Sa première construction en bois remonte à l'Empire romain. Détruit en 1333 par une crue, le pont est reconstruit en pierre en 1345 par l'artiste Taddeo Gaddi et l'architecte Neri di Fioravante, suivant les sources. Pour contenir l'Arno, on construit des quais maçonnés (lungarni).
- Vue depuis l'est
- Vue sur la galerie des Offices toute proche.
- Benvenuto Cellini (1500-1571) au centre du pont.
Renaissance
Ses boutiques étaient initialement occupées par des bouchers, des tripiers et des tanneurs, bientôt remplacés, en 1593, par la volonté de Ferdinand Ier de Médicis qui n'en supportait pas les odeurs fétides[Note 1],[1], par des joailliers et bijoutiers[2]. Les sporti sont les supports qui ont permis la construction en surplomb des arrière-boutiques.
Le corridor de Vasari fut construit en 1565, avec ses trois arches centrales. Grâce à lui, les Médicis, depuis Cosme Ier, pouvaient circuler sans danger, donc sans escorte, entre le Palazzo Vecchio, la galerie des Offices (Galleria degli Uffizi) et le Palazzo Pitti.
Seconde Guerre mondiale
Pour la visite d'Adolf Hitler, en 1939, à l'occasion d'un voyage des dirigeants allemands venus voir Mussolini pour conclure l'alliance des nazis et des fascistes en 1939, trois fenêtres panoramiques furent ouvertes au centre du corridor de Vasari. Contrairement à tous les autres ponts de Florence, le Ponte Vecchio échappa à la destruction en [Note 2], lors de la retraite des troupes allemandes : sa largeur limitée ne pouvait en effet livrer passage aux chars alliés[3]. Le consul de Suisse, Karl Steinhauslin, a œuvré pour que le pont ne soit pas détruit.[4],[5]. Ses abords furent néanmoins endommagés, comme la zone de la via Por Santa Maria, la via Guicciardini et du Borgo San Jacopo, qui ont été reconstruits dans les années 1950.
Le corridor de Vasari, dans la période de la Libération, fut emprunté pour le passage entre les deux rives nord et sud de la ville, comme en témoigne l'épisode dédié à Florence dans le film Paisà de Roberto Rossellini, où le protagoniste passe incognito, venant d'une galerie des Offices vandalisée, pleine de statues antiques emballées.
Aujourd'hui
La rue qui traverse le pont est à ce jour un des principaux lieux touristiques de la ville et un haut lieu de la joaillerie / orfèvrerie de luxe de la ville et de l'Italie.
Le buste de Benvenuto Cellini, le célèbre orfèvre florentin, réalisé par Raffaello Romanelli[Note 3], est inauguré le . Les boutiques furent gravement endommagées durant les inondations de Florence de 1966.
Notes et références
Notes
- liées à l'utilisation d'urine de cheval pour le traitement des peaux.
- Le pont a été miné dans le but d'être détruit mais aurait été épargné sur ordre du maréchal Albert Kesselring — in Florence, Gallimard, 1999, p. 184.
- Raffaello Romanelli, célèbre sculpteur florentin (1856 - 1928) à qui l’on doit également le cénotaphe de Donatello à la basilique San Lorenzo de Florence.
Références
- Gianna Giovannetti, guide officiel de la ville de Florence, spécialiste en histoire de l'art .
- « Le Ponte Vecchio de Florence », sur www.florence-tourisme.com (consulté le ).
- « le Ponte Vecchio au moment de la Libération » [vidéo], sur ina.fr.
- (it) « La finestra di Hitler - Florence with Guide », Florence with Guide, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Ilaria Dagnini Brey, The Venus Fixers : The Remarkable Story of the Allied Monuments Officers Who Saved Italy's Art During World War II, Farrar, Straus and Giroux, , 320 p. (ISBN 978-1-4668-0351-0, lire en ligne).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Theresa Flanigan, « The Ponte Vecchio and the Art of Urban Planning in Late Medieval Florence », Gesta, New York, The University of Chicago Press, vol. 47, no 1, , p. 1-15 (ISSN 0016-920X, DOI 10.2307/20648957).
Articles connexes
Liens externes
- Fiche sur Structurae.
- Ponte Vecchio sur www.wikimapia.org.
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