Police en civil
La police en civil est la qualification donnée à la police de service public lorsqu'elle intervient sans porter d'uniforme de façon à ne pas être identifiée pour procéder à des opérations sous couverture (Undercover).
Au Royaume-Uni
- Police au Royaume-Uni
- Plainclothes policeman : Undercover operation (en)
- Police en civil au Royaume-Uni (en)
En France
La police utilise ce mode d'opération pour des raisons de discrétion, et de protection des intervenants, en milieu a priori hostile.
Procédures
Règles
En France la jurisprudence ne fait aucune différence entre les droits conférés aux policiers en civil et les droits conférés aux policiers en uniforme.
Les policiers sont tenus d'avoir leur numéro de matricule apparent sur leurs uniformes. Il est possible pour une unité d'y déroger, dans le cadre de certaines missions exceptionnelles. L'article R434-15 crée ainsi cette exception[1]. Cependant, les raisons exceptionnelles qui occasionnent le déploiement de policiers en civil ne sont pas clairement définies.
Cas particuliers
Certains agents sont, en raison de leurs missions, exemptés du port du numéro de matricule. Ces modalités sont précisées au sein de l'arrêté du 24 décembre 2013[2]). On y distingue trois cas :
- les agents chargés de la sécurité des sites de la Direction générale de la Sécurité intérieure,
- les agents attachés à la sécurité des bâtiments des représentations diplomatiques françaises à l'étranger,
- les personnels appelés à revêtir leur tenue d'honneur lors de cérémonies ou commémorations.
Absence de sanctions
En France il n’existe aucune sanction si le numéro de matricule est absent. La Sicop déclarant « C'est un simple scratch par-dessus l’uniforme qui peut être oublié ou qui peut s'enlever lors d'une opération »[1].
France Info note une absence de statistiques à propos de ces manquements, les seules sanction possibles étant un rappel à l'ordre ou un avertissement.[1]
Usage
Certaines manifestations peuvent être infiltrées par des policiers en civil de manière systématique[3]. Les policiers décrivent la nécessité pour eux de repérer, et éventuellement d'interpeller les casseurs individuellement[3].
Critiques
Les policiers sont critiqués pour leur non-respect de la procédure. « ll est parfois difficile de distinguer la tenue de certains policiers de celle des black blocs »[1].
Certaines critiques sont a l'égard de l'absence systématique de numéros sur les uniformes policiers.
Références
- « Les policiers peuvent-ils intervenir sans leur matricule et avec une cagoule lors d'opérations de maintien de l'ordre ? », sur Franceinfo, (consulté le )
- https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000028387708/2019-09-24/
- « Des policiers se sont-ils fait passer pour des black blocs lors de la manifestation des "gilets jaunes" samedi à Paris ? », sur Franceinfo, (consulté le )
Articles connexes
- Policier, Police (institution), Gardien de la paix
- Agent de pénétration/infiltration, Entrisme, Espion, Indicateur (police), Agent provocateur (personne)
- Sûreté, Opération noire, Opération clandestine, Opération secrète
- Subversion, Contre-insurrection, Antiterrorisme, Renseignement militaire
- Direction de la Surveillance du territoire (DST), Direction centrale des Renseignements généraux (1907-2008)
- Stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance
- Principe de précaution, Outrage à agent public en France, Rébellion (droit)
- Incivilité, Hypothèse de la vitre brisée, Sophisme de la vitre cassée
- Crime en France, Violence en France, Liste des crimes en droit français
- Violences urbaines, Zone de non-droit, Zone urbaine sensible
- Émeute, Insurrection, Maintien de l'ordre, Émeutes ou désordres civils par pays
- Syndicat de la magistrature, Usurpation de fonction, Liberté d'expression
- Police privée(vigile, gardien...), Enquêteur de droit privé, Garde du corps
- Agent de sécurité, Liste des métiers de la sécurité privée, Prévention et sécurité privée en France
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