Polémique sur le temps hopi

L'origine du débat commence dans les années 1940 quand le linguiste américain Benjamin Lee Whorf émet l'hypothèse que les Hopis ne conçoivent pas le temps de la même façon que celle d'un locuteur européen moyen standard, et que cette différence est illustrée par les différences grammaticales entre les langues. [1] Whorf a soutenu que Hopi n'a "pas de mots, de formes grammaticales, de construction ou d'expressions qui se réfèrent directement à ce que nous appelons le" temps "" et a conclu que les Hopi n'avaient "aucune notion générale ou intuition du temps comme un continuum fluide dans où tout dans l'univers procède à un rythme égal, d'un futur, à travers le présent, à un passé ". [2] Whorf a utilisé le concept Hopi du temps comme un exemple principal de son concept de relativité linguistique, qui postule que la manière dont les langues individuelles encodent des informations sur le monde, influence et corrèle avec la vision du monde culturel des locuteurs. Les vues relativistes de Whorf sont tombées en disgrâce en linguistique et en anthropologie dans les années 1960, mais la déclaration de Whorf a survécu dans la littérature populaire souvent sous la forme d'un mythe urbain selon lequel «les Hopi n'ont pas de concept du temps». En 1983, le linguiste Ekkehart Malotki a publié une étude de 600 pages sur la grammaire du temps en langue hopi, concluant qu'il avait finalement réfuté les affirmations de Whorf sur la langue. [3] Le traité de Malotki a donné des centaines d'exemples de mots Hopi et de formes grammaticales se référant aux relations temporelles. L'affirmation centrale de Malotki était que les Hopi conceptualisent en effet le temps comme structuré en termes de progression spatiale centrée sur l'ego du passé, du présent vers le futur. Il a également démontré que la langue hopi grammaticalise le temps en utilisant une distinction entre les temps futurs et non futurs, par opposition au système de temps anglais, qui est généralement analysé comme étant basé sur une distinction passé / non passé. Beaucoup ont pris le travail de Malotki comme une réfutation définitive de l'hypothèse de la relativité linguistique. [4] linguiste et spécialiste de la typologie linguistique du tendu Bernard Comrie a conclu que "la présentation et l'argumentation de Malotki sont dévastatrices". [5] psychologue Steven Pinker, un critique bien connu de Whorf et du concept de relativité linguistique, a accepté les affirmations de Malotki comme ayant démontré l'ineptie complète de Whorf en tant que linguiste. [6]

Par la suite, l'étude de la relativité linguistique a été relancée en utilisant de nouvelles approches dans les années 1990, [7] [8] et l'étude de Malotki a été critiquée par des linguistes relativistes et des anthropologues, qui ne considéraient pas que l'étude invalide les affirmations de Whorf. [4] [9] [10] [11] Le principal problème de discorde est l'interprétation des affirmations originales de Whorf au sujet de Hopi, et ce que c'était exactement qu'il prétendait rendre Hopi différent de ce que Whorf appelait les langues " européennes moyennes standard ". [7] Certains considèrent que la langue Hopi peut être décrit comme un langage tenseless, et que la distinction entre l' avenir et l' avenir posé par Malotki peut être mieux comprise comme une distinction entre realis et Irrealis humeurs . [12] Indépendamment de la manière exacte dont le concept Hopi du temps est le mieux analysé, la plupart des spécialistes sont d'accord avec Malotki que tous les humains conceptualisent le temps par une analogie avec l'espace, bien que certaines études récentes aient également remis cela en question. [13] [14]

La langue hopi est une langue uto-aztèque, utilisé par environ 5,000 Hopi principalement dans le nord est de l'Arizona, US.

Dans le grand dictionnaire hopi, il n'y a pas de mot correspondant exactement au nom anglais "temps". Hopi emploie des mots différents pour désigner "une durée de temps" ( pàasa ' "pour cette longueur"), un point dans le temps ( pàasat "à ce moment") et le temps mesuré par une horloge ( pahàntawa ) occasion pour faire quelque chose ( hisat ou qeni ), un renversement ou le moment approprié pour faire quelque chose ( qeniptsi (nom)), et avoir du temps pour quelque chose ( aw nánaptsiwta (verbe)). [15]

La référence de temps peut être marquée sur les verbes en utilisant le suffixe -ni

Momoyam piktota "Les femmes font / faisaient du piki "

Femmes piki-make

Momoyam piktota-ni "Les femmes feront du piki " [16]

Femmes piki-make-NI

Le suffixe -ni est également utilisé dans le mot naato ni qa qui signifie "ce qui arrivera encore" en référence au futur. Ce mot est formé de l'adverbe naato "encore", du suffixe -ni et du clitique -qa qui forme une clause relative avec le sens "ce qui ...". [17]

Le suffixe - ni est également obligatoire sur le verbe principal dans les clauses conditionnelles : [18]

Kur nu 'pam tuwa nu' wuuvata-ni "si je le vois, je m'enfuirai" [18]

Si je le vois, je cours NI

Le suffixe est également utilisé dans les clauses conditionnelles [19] faisant référence à un contexte passé, puis souvent combiné avec la particule car elle porte une signification au passé ou contrefactuelle, ou décrit une intention non réalisée: [20]

Pam nuy tuwáq nu 'so'on as wayaa ni "S'il m'avait vu, je n'aurais pas couru" [19]

il me voit I Neg Past / Counterfact. run-NI

Nu 'sayti ni "Je vais sourire" [20]

Je souris-NI

Nu 'as sayti ni "J'ai essayé de sourire / Je devais sourire / Je voulais sourire / J'allais sourire" [20]

I Passé / Contrefact. sourire

Le suffixe -ngwu décrit les actions qui se déroulent habituellement ou en règle générale.

Tömö 'taawa tatkyaqw yáma ngwu "En hiver, le soleil se lève au sud-est" [16]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Hopi time controversy » (voir la liste des auteurs).