Poissons (Haute-Marne)

Poissons est une commune française située au nord-est du département de la Haute-Marne, dans la région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Poisson (homonymie).

Poissons
De haut en bas et de gauche à droite: le Grand Pont sur le Rongeant; la mairie; le vieux moulin; habitations sur les berges du Rongeant; l'église St-Aignan (classée M.H.); façade du château de Riaucourt; la croix de St-Amans; ancienne tour du château; le monument aux morts.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Saint-Dizier
Intercommunalité Communauté de communes du bassin de Joinville en Champagne
Maire
Mandat
Bernard Adam
2020-2026
Code postal 52230
Code commune 52398
Démographie
Gentilé Picheneilles
Population
municipale
650 hab. (2018 )
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 25′ 26″ nord, 5° 13′ 14″ est
Altitude Min. 202 m
Max. 390 m
Superficie 15,48 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Joinville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Poissons
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Poissons
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Poissons
Géolocalisation sur la carte : France
Poissons
Géolocalisation sur la carte : France
Poissons
Liens
Site web poissons52.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune se trouve à l'est de Joinville et au sud-est de Saint-Dizier.

    Poissons fait partie du Vallage, une région de la haute vallée de la Marne.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    La commune est traversée par le Rongeant et son affluent, la Pissancelle.

    Voies de communication et transports

    La localité est traversée par l'ancienne route nationale 427.

    Urbanisme

    Typologie

    Poissons est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Joinville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,1 %), terres arables (25,2 %), prairies (18,1 %), zones urbanisées (2,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Politique et administration

    La mairie.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    septembre 1830 1840 Nicolas Collier   notaire
    mars 2001 2014 Gilles Lavocat    
    2014 En cours Bernard Adam    

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].

    En 2018, la commune comptait 650 habitants[Note 3], en diminution de 7,93 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7821 6051 6231 4531 4111 6231 5821 5721 595
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4781 5141 4521 3081 2791 2011 1861 3041 054
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 032907844898809771740717710
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    742732720747732747747736693
    2018 - - - - - - - -
    650--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Journée des moulins
    Le troisième week-end de juin, une visite gratuite est organisée.
    Journées du Patrimoine
    Elles sont organisées en septembre et l'on peut visiter gratuitement : l'église Saint-Aignan, le moulin ainsi que le Pigeonnier.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Aignan[13]
    De style gothique flamboyant (XVIe siècle), l'église est remarquable notamment par l'ensemble Renaissance formé par son portail et son porche monumental aux voussures finement sculptées de personnages religieux. L'intérieur se distingue par ses vitraux, sa poutre de gloire, sa mise au tombeau datée de 1610 constituée d'un bas relief sous autel, sa statue de sainte Barbe et ses bas-reliefs. L'église a été classée par les Monuments historiques en 1909[14],[15].
    Église Saint-Amans
    elle fut détruite en 1968.
    Croix et calvaires
    Poissons possède plusieurs croix et calvaires. Située à l'entrée du village côté Joinville, la croix de chemin de Saint-Amans (XVIe siècle) a fait l'objet d'une inscription MH en 1925[16].
    Château de Riaucourt
    Le château comporte plusieurs bâtiments du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle. La date de 1708 est gravée sur le fronton à l'emblème du Roi Soleil. Conciergerie, bassin, communs, enclos, auditoire, tour, élévation, bâtiment et toiture ont été inscrits aux MH en 1986[17].
    Moulin
    Construit avant le début du XVIIe siècle, le moulin est actionné par une roue à augets, entraînée par l'eau provenant d’un bief, dérivation du Rongeant. : Il a permis de fabriquer farines à pain et aliments pour le bétail. En 1900, il a produit de l’électricité pour le village.
    Il est resté en activité jusqu'au milieu du XXe siècle.
    Halles
    Aujourd'hui restaurées, les anciennes halles ont été construites en 1829 au centre du village, au bord du Rongeant. Elles sont dotées d'une imposante charpente en chêne et en sapin.
    Notre Dame de Châtel
    Dominant le village depuis le coteau de Châtel, une statue de la Vierge en fonte constitue un lieu de pèlerinage. Coulée à la fonderie du Val d'Osne, elle mesure 3,60 m et pèse 1 600 kg. Elle fut érigée au milieu du XIXe siècle pour remercier la Vierge d'avoir protégé Poissons du choléra. L'inauguration eut lieu le .
    Fontaine Ronde
    En , selon la légende, Jeanne d'Arc, alors qu'elle se rendait de Vaucouleurs à l'abbaye de Saint-Urbain – sa première halte sur le chemin de Chinon –, aurait fait boire son cheval à une fontaine romaine ronde qui se trouve aujourd'hui à l'entrée du village. Ce site constitue désormais l'une des étapes d'un parcours de randonnée, le Sentier historique de Jeanne d'Arc[18], qui traverse la Meuse, la Haute-Marne et l'Aube.

    Personnalités liées à la commune

    Plaque commémorative apposée en 2010.
    • Maurice Floquet (1894-2006), poilu supercentenaire né à Poissons.
    • Claude Ballif (1924-2004), compositeur, est mort à Poissons.
    • Louis Freche (1781-1836). Soldat de l'Empire de 1803 à 1809.
    • Jean-Gabriel Freche (1778-1807) Soldat de l'Empire blessé à la bataille d'Eylau, mort de ses blessures le 03/07/1807 à l'hôpital de Marienwerder au Sud de Dantzig.

    Héraldique

    Les armes de Poissons se blasonnent ainsi : D'azur à deux poissons d’argent adossés et posés en pal.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Poissons à travers les siècles, tome 1, publié par La Sauvegarde du patrimoine de Poissons, Poissons, 2007, 146 p.
    • Jean-Baptiste Carnandet, Géographie historique, industrielle et statistique du département de la Haute-Marne, Simonnot-Lansquenet, Chaumont, 1860, p. 602-603
    • Émile Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne : dictionnaire géographique, statistique, historique et biographique de ce département ; précédé d'un résumé avec deux cartes et plus de cent gravures insérées dans le texte, Impr. Vve Miot-Dadant, Chaumont, 1858, p. 422-423
    • Jean-Pierre Fraiche, "Mémoires de mes campagnes. Carnet de Louis Freche soldat de l'Empire de 1803 à 1809".

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Ceci n'est pas un poisson d'Avril », sur My Lorraine (consulté le ).
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. Église Saint-Aignan
    14. « Église », notice no PA00079189, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    15. « Le mobilier classé de l'église », base Palissy, ministère français de la Culture.
    16. « Croix de chemin du 16s située à l'entrée du village », notice no PA00079188, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. « Château », notice no PA00079187, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. Des secrets en Champagne, Office du tourisme de Haute-Marne
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