Place du Tertre
La place du Tertre est située sur la butte Montmartre, dans le quartier de Clignancourt du 18e arrondissement de Paris, en France, à 130 m d'altitude. Place principale de l’ancien village de Montmartre et célèbre dans le monde entier pour ses artistes peintres et ses terrasses, de nombreux artistes y dressent leurs chevalets chaque jour pour les touristes. Elle est un des lieux de Paris les plus visités.
Pour les articles homonymes, voir Tertre.
18e arrt Place du Tertre
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La place du Tertre. | |||
Situation | |||
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Arrondissement | 18e | ||
Quartier | Clignancourt | ||
Début | Rue Norvins | ||
Fin | Rue du Mont-Cenis | ||
Morphologie | |||
Longueur | 40 m | ||
Largeur | 30 m | ||
Historique | |||
Création | 1772 | ||
Dénomination | 1830 | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 9189 | ||
DGI | 9217 | ||
Géolocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Elle correspond au centre de l'ancien village de Montmartre, à quelques mètres de la basilique du Sacré-Cœur et de l'église Saint-Pierre de Montmartre.
Avec ses nombreux artistes dressant leurs chevalets chaque jour pour les touristes, la place du Tertre est un rappel de l'époque où Montmartre était le lieu de l'art moderne : à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, de nombreux peintres comme Toulouse-Lautrec, Picasso, Modigliani et Utrillo y vivaient. Elle est un des lieux de Paris les plus visités par les touristes.
On y trouve la première mairie de Montmartre, installée en 1790 au domicile du premier maire, Félix Desportes, et le restaurant À la Mère Catherine, fondé en 1793.
Elle jouit d'une grande renommée, en France comme à l'étranger : à Liège (en Belgique) par exemple, chaque été depuis 2005, une place pittoresque du vieux quartier d'Outremeuse accueille autour du artistes, artisans, musiciens et dessinateurs dans le cadre d'une fête dénommée « Place du Tertre[1] ».
Ce site est desservi par la ligne à la station de métro Abbesses et par la ligne à la station Anvers, ainsi que par la ligne de bus 40, la seule à circuler sur la butte Montmartre.
Origine du nom
Elle est ainsi nommée en raison de sa situation sur les hauteurs de Montmartre.
Historique
Cette place, qui est le centre de l'ancienne commune de Montmartre, était déjà formée au XIVe siècle et bordée par le mur de clôture de l'abbaye de Montmartre. Elle est tracée sur le plan de Jouvin de Rochefort de 1672.
C'est sur cette place que se dressaient les fourches patibulaires des abbesses de Montmartre.
À la fin du siège de Paris, les Gardes nationaux y entreposèrent une partie des 171 canons qui étaient stockés sur la butte. Le , le général Lecomte tenta de les enlever, ce qui provoqua une émeute qui sera à l'origine de la Commune de Paris de 1871.
Le , une voiture à pétrole pilotée par Louis Renault, son constructeur, atteignit la place du Tertre.
Polémiques récurrentes
La place a régulièrement été le théâtre de batailles juridiques entre les associations de défense des artistes et les pouvoirs publics. Dans les années 1990, le collectif Association pour la défense des droits des artistes peintres de la place du Tertre était opposée à un acte de règlementation de l'espace public édicté par la mairie de Paris qui divisait la place en 140 emplacements de 1 m2 réservés aux peintres, aux portraitistes et aux silhouettistes qui, pour obtenir l'autorisation d'y exercer leur profession, devaient s'acquitter d'une redevance forfaitaire annuelle.
L'affaire, portée devant le Conseil d'État, a été réglée par l’arrêt du (« Ville de Paris c. Association pour la défense des droits des artistes peintres ») : les juges du Palais-Royal ont cassé les arrêts des juridictions de fond et d'appel en donnant finalement raison à la mairie de Paris[2],[3].
De plus, depuis les années 1980[4], l'espace réservé aux artistes a diminué de manière drastique au profit des terrasses de restaurants et des cafetiers, créant des conflits récurrents[5],[6]. Bien que la mairie de Paris ait décidé en 1983 de créer un « carré des artistes[4] » afin de créer une situation équitable, les huit restaurateurs présents sur la place ne cessent de grignoter l'espace disponible[7] et disposent aujourd'hui, en 2018, de 80 %[8] de cet espace, le sentiment général étant que la mairie privilégie les restaurateurs[9].
Galerie
- La place du Tertre le jour...
- ... et la nuit.
- Un artiste à l'œuvre.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Angle de la rue du Mont-Cenis : hôtel Bouscarat.
- No 3 : ancienne mairie de Montmartre.
- No 6 : restaurant À la Mère Catherine, fondé en 1793.
- No 7 : maison du sculpteur Maurice Douard (plaque).
- No 15 : sur cet emplacement était situé le télégraphe qui fut expérimenté en 1822.
Références
- « Comme à Montmartre », liege-urbain.skynetblogs.be.
- Conseil d'État, 8 / 9 SSR, du 11 février 1998, 171792, publié au recueil Lebon, Légifrance, 11 février 1998.
- Martine Lombard, Droit administratif, Paris, Dalloz, , 671 p. (ISBN 978-2-247-16927-6), p. 362.
- « Peintres et limonadiers Place du Tertre » [vidéo], sur ina.fr
- Les artistes de la place du Tertre contre le projet de réaménagement : « on se sent pris en otage ! », Camille H, Le Bonbon, 26 janvier 2018.
- Les peintres de Montmartre menacent de quitter la place du Tertre, C. B avec Julie Pierret et Florian Chevallay, BFM TV, 1 août 2018.
- Montmartre : bras de fer autour de la place du Tertre, Marie-Anne Kleiber, lejdd.fr, 30 janvier 2018.
- La place du Tertre, une féérie en trompe l’œil, Lily Bonnel, ipj news, 26 mars 2018.
- Paris : les peintres ne peuvent pas «encadrer» la future place du Tertre, Le Parisien, 21 juin 2018.
Voir aussi
Lien externe
- « Syndicat d'initiative de Montmartre : la place du Tertre », sur www.montmartre-guide.com (consulté le ).
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