Place Hippolyte-Olivier

La place Hippolyte-Olivier (en occitan : plaça Ipolit Olivièr) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se trouve au cœur du quartier Saint-Cyprien, dans le secteur 2.

Place Hippolyte-Olivier
(oc) Plaça Ipolit Olivièr

La fontaine et la place Hippolyte-Olivier.
Situation
Coordonnées 43° 35′ 54″ nord, 1° 26′ 04″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Saint-Cyprien (Secteur 2)
Morphologie
Type Place
Forme Triangulaire
Longueur 98 m
Largeur 54 m
Superficie 3 500 m2
Histoire
Anciens noms Place du Chairedon (XVe siècle)
Place Olivier (1886)
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Description

Voies rencontrées

La place Hippolyte-Olivier rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :

  1. Rue de la République
  2. Rue du Chairedon
  3. Rue de la République
  4. Rue du Chapeau-Rouge
  5. Rue Réclusane

Odonymie

La place porte, depuis 1886 et par décision du conseil municipal, le nom d'Hippolyte Olivier. Elle était connue, depuis au moins le XVIe siècle, comme la place du Chairedon, ou du Chayredon. L'origine de ce nom est obscure : elle se rapporte peut-être à une cave ou un chai rond (chai redond en occitan), sans qu'on puisse l'expliquer.

Patrimoine et lieux d'intérêt

Fontaine Olivier

La fontaine est érigée en 1886 à l'initiative d'Hippolyte Olivier, président du comité de défense de Saint-Cyprien, pour commémorer les 209 victimes de la crue de la Garonne en 1875. L'architecte Guillaume Dargassies établit le projet de la fontaine qui se compose d'éléments décoratifs en fonte provenant des fonderies du Val d'Osne, dont la partie centrale avait déjà été utilisée en 1851 pour orner la fontaine de la place Saint-Pantaléon (actuelle place Roger-Salengro). Il y adjoint deux bornes-fontaines qui fournissent l'eau potable aux habitants et un abreuvoir pour les animaux. En 2010, lors du réaménagement de la place, la fontaine est déplacée et surbaissée, perdant l'emmarchement de cinq degrés sur lequel elle reposait, tandis que les bornes-fontaines sont supprimées.

Le bassin central, en pierre, reçoit l'eau de la fontaine. Quatre petits piédestaux sont surmontés de statues en bronze représentant des putti ailés, négligemment accoudés sur des rochers. Au centre s'élève un grand piédestal en pierre, dont les quatre côtés sont surmontés de statues, également en bronze, figurant quatre tritons accompagnés de tortues et couronnés de plantes aquatiques, soufflant dans des cornes d'où jaillissent des jets d'eau. Entre les personnages s'élève l'élément central en fonte, composé de trois vasques superposées. La première est ornée de dauphins affrontés, encadrant des roses par lesquelles s'écoule l'eau. Un groupe de deux hérons entoure un buisson de roseaux, formant le socle de la deuxième vasque, un grand coquillage ouvert dont l'eau s'écoule en débordant. Au centre se dresse la statue d'une nymphe ou d'une korè vêtue à l'antique, tenant de la main droite une palme et de la main gauche la troisième vasque, une cruche qu'elle porte sur la tête, d'où jaillit un jet d'eau[1].

Immeubles

  • no  10 : immeuble Larrieu.
    Un premier immeuble, de deux étages, est construit au XIXe siècle. Il est transformé et surélevé de deux étages en 1939 pour le compte de M. Larrieu, dans un style Art déco alors en vogue. Il présente sur la place une façade symétrique. Aux étages, les deux travées latérales forment deux avant-corps en surplomb, reliés par un balcon à partir du 2e étage. L'élévation est surmontée d'un large avant-toit[2].
  • no  13-14 : immeuble Olivier.
    L'immeuble est élevé en 1859 par l'architecte Louis Delort, pour le compte d'Hippolyte Olivier (1810-1886), qui dirige la Maison Olivier Frères, créée en 1780 et spécialisée dans les confiseries, les liqueurs et les chocolats. L'immeuble, considérablement endommagé par la crue de la Garonne en 1875, est en grande partie reconstruit dans le même goût en 1877 par l'architecte Joseph Raynaud.
    L'élévation sur la place, en brique claire, est symétrique, quoiqu'elle se compose de 5 travées à trois étages, à gauche, et de 5 travées à deux étages, à droite. Au rez-de-chaussée, les deux portes sont encadrées par les ouvertures de boutiques. Au 1er étage, des balcons continus embrassent les cinq travées centrales d'une part, et les deux travées latérales d'autre part, qui ont des garde-corps en fonte, ornés de motifs végétaux et géométriques. De plus, les fenêtres ont conservé leurs lambrequins, également en fonte. Des consoles soutiennent les balconnets, toujours dotés de garde-corps en fonte, des fenêtres du 2e étage. Les bâtiments en arrière de la parcelle, sur la rue du Chapeau-Rouge (actuels no 1-1 bis) et sur la grande-rue Saint-Nicolas (actuel no 33), sont occupés, jusqu'en 1961, par les ateliers de la chocolaterie[3].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, Toulouse, Milan, (ISBN 978-2867263545).

Articles connexes

Liens externes

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