Pigeonite
La pigeonite est un minéral d'aspect vitreux et mat, et de couleur brune — qui peut être un brun pourpré, violet ou verdâtre — ou noire[3]. De formule chimique (Mg,Fe,Ca)2(SiO3)2[alpha 1], c'est un clinopyroxène[4], c’est-à-dire un silicate de la famille des inosilicates à chaîne simple ; c'est une solution solide peu calcique, variant surtout d'un pôle ferrifère à un pôle magnésien. Cristallisant dans le système cristallin monoclinique[3] comme l'augite, elle en est cependant séparée par un hiatus de miscibilité.
Pigeonite Catégorie IX : silicates[1] | |
Pigeonite, plagioclases et augite (Tipogorree Hills (en), Tasmanie, Australie). | |
Général | |
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Classe de Strunz | 9.DA.10
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Classe de Dana | 65.01.01.04
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Formule chimique | (Mg,Fe,Ca)2(SiO3)2 |
Identification | |
Masse formulaire[2] | 696,958 ± 0,02 uma Ca 11,5 %, Fe 16,03 %, Mg 6,97 %, O 41,32 %, Si 24,18 %, |
Couleur | Brun, brun-noir verdâtre |
Classe cristalline et groupe d'espace | Prismatique (2/m) (mêmes symboles H-M) P21/c |
Système cristallin | Monoclinique |
Réseau de Bravais | a = 9,7, b = 8,95, c = 5,24 [Å] ; β = 108,59° ; Z = 4 |
Macle | Fréquemment macles simples ou multiples sur {100} ou {001} |
Clivage | Bon sur {110}, (110) ^ (110) ~ 87° |
Cassure | Conchoïdale |
Habitus | Cristaux prismatiques jusqu'à 1 cm ; granulaire, massif |
Échelle de Mohs | 6 |
Trait | Gris blanc |
Éclat | Vitreux à terne |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nα = 1,683 - 1,722 nβ = 1,684 - 1,722 nγ = 1,704 - 1,752 |
Pléochroïsme | Faible à modéré ; X = incolore, vert pale, brun ; Y = brun pale, vert brunâtre pale, rose brunâtre ; Z = incolore, vert pale, jaune pale |
Biréfringence | Biaxial (+) ; δ = 0,021 - 0,030 2V = 0 - 30° (mesuré) |
Dispersion | 2 vz ~ faible à distincte |
Transparence | Semi-transparent |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
La pigeonite est présente dans des roches lunaires et des météorites[3].
La pigeonite tire son nom de Pigeon Point dans le comté de Cook (Minnesota), péninsule inhabitée des rives du Lac Supérieur où elle a été découverte en [3],[4] par Alexander N. Winchell (it)[3],[5].
Notes et références
Notes
- Cette formule peut aussi être écrite (Mg,Fe,Ca)(Mg,Fe)(SiO3)2 afin de distinguer les deux sites octaédriques, dont un seul peut contenir du calcium.
Références
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- « Pigeonite », sur euromin.w3sites.net (consulté le ).
- (en) « Pigeonite », sur mindat.org (consulté le ).
- (en) Alexander N. Winchell, « Mineralogical and petrological study of the gabbroid rocks of Minnesota » [« Étude minéralogique et pétrographique des roches gabbroïques du Minnesota »], The American Geologist, vol. 26, , p. 197-306.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) « Pigeonite » [PDF], sur handbookofmineralogy.com, (consulté le )
- (en) « Pigeonite », sur mindat.org
- (de) « Pigeonit », sur Mineralienatlas
- (en) « Pigeonite », sur Webmineral data
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