Pierre de Cheylan de Moriès

Pierre de Cheylan[3], cinquième du nom, seigneur de Moriès[4], après le rachat du fief à sa cousine du Chaffaut en 1780, et co-seigneur du Castellet de la Roubine, dit le « comte de Moriès du Castellet » ou plus simplement « Moriès-Castellet », né le à Moriès et mort le à Pise, est un officier de marine et aristocrate français du XVIIIe siècle. Il combat pendant la guerre de Sept Ans et la guerre d'indépendance des États-Unis et termine sa carrière avec le grade de chef d'escadre des armées navales.

Pierre de Cheylan
Seigneur de Moriès et du Castellet
Naissance
à Moriez, Provence
Décès
à Pise, Toscane
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Arme  Marine royale française
Grade Chef d'escadre des armées navales
Années de service 1735 – 1792
Conflits Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis

D'or, au cœur de gueules, duquel sort une pensée de sinople[1],[2].

Biographie

Fils de François de Cheylan (Chailan/Chaillan), co-seigneur du Castellet-La Roubine et Moriez, et de Françoise d'Arbaud de Châteauvieux, il naît le , à Moriez, dans le diocèse de Senez.

Pierre de Cheylan intègre la compagnie de Gardes de la Marine au département de Toulon le , à l'âge de seize ans. Il est promu au grade d'enseigne de vaisseau le puis à celui de lieutenant de vaisseau le . Il reçoit une commission de capitaine de vaisseau le . Morès-Castellet est alors âgé de 42 ans. Son avancement et sa carrière sont facilités par les soutiens familiaux influents dont il dispose dans la Marine[5].

Il reçoit le commandement du vaisseau La Provence, armé en à Toulon. Ce vaisseau fait alors partie d'une petite division navales, placée sous le commandement du capitaine de Broves qui quitte le port provençal le , et met les voiles en direction de la Tunisie, où elle instaure un blocus des ports de Sousse et Bizerte, et prend part au bombardement de ces villes à la fin du mois de juin de la même année[6]. Il est fait capitaine au Régiment de la marine le . Au printemps 1777, il commande L'Hector, de 74 canons, armé à Toulon, au sein de l'escadre commandée par Barras de Saint-Laurent.

Dans ses Mémoires, le chevalier de Cotignon écrit :

« Il n'était pas sans mérite, ayant inventé un gréement nouveau, et ayant bien tenu son rôle dans l'escadre de d'Estaing, comme capitaine de L'Hector, ce qui sans doute fit accepter son non-conformisme. Il avait en effet fait un peu scandale au moment de la visite à Brest du comte d'Artois, en proposant que le spectacle d'un combat simulé donné devant ce prince entre l'Hector, qu'il commandait, et le César ne soit pas arrangé d'avance[7]. »

Il est élevé au rang de chef d'escadre des armées navales le , à son retour de Constantinople. Il émigre lorsque la Révolution française de 1789 éclate, et il est inscrit sur la liste des émigrés le . Il meurt à Pise le , à l'âge de 75 ans.

Mariage et descendance

Le , il épouse Cécile de Glandevès, fille de Charles-François de Glandevès, baron de Glandevès, Grand Sénéchal de Castellane, et de Marie-Hyéronime de Bruny de La Tour d'Aigues[8]

Notes et références

  1. Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, 1831, [lire en ligne], p. 8
  2. http://www.francegenweb.org/~heraldique/base/details.php?image_id=7606
  3. On trouve son nom de famille également orthographié « Cheilan », « Chailan » ou encore « Chaylan »
  4. Moriès, Moriez ou Mouriès en Provence sont deux anciennes graphies du nom de la commune de Moriez, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Elle ne doit pas être confondue avec la commune de Mouriès, dans les Bouches-du-Rhône.
  5. Frédéric d'Agay décrit ces mécanismes de cooptations. « Chaque groupe familial se présente en effet comme une pyramide ; au sommet toujours un ou deux officiers ayant commencé à servir à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe, et pouvant dans les années 1730 exercer une quelconque influence en faveur de leurs protégés. Ainsi à Draguignan, les deux baillis de Glandevès, lieutenant général et chef d'escadre, et M. de Raimondis, major général de la Marine, tué à la Hougue, sont à la tête d'un groupe très important. À la génération suivante, douze officiers de marine parmi leurs neveux, dont un lieutenant-général (Rafélis de Broves), et trois chefs d'escadre (Raimondis, Glandevès, Chailan de Moriès-Castellet) ; à la troisième génération, seize officiers de marine, dont d'Entrecasteaux et trois contre-amiraux, (Rafélis de Broves, Richery, Cambis-Velleron). »
  6. Le bombardement de Porto-Farina et de Bizerte, [lire en ligne]
  7. Jean-Jacques de Cotignon, Mémoires du chevalier de Cotignon,..., Éditions des 4 Seigneurs, 1974, 489 pages, p. 36
  8. La Maison de Bruny est une famille de la noblesse de Provence et du Comtat. La femme de Moriès-Castellet, est apparentée à et à Pierre André de Suffren.

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Frédéric d'Agay, La Provence au service du roi (1637-1831) : Officiers des vaisseaux et des galères, 2 volumes, Honoré Champion, , p. 176

Article connexe

  • Portail du monde maritime
  • Armée et histoire militaire françaises
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