Pierre Travaux

Pierre Travaux est un sculpteur français, né le à Corsaint (Côte-d'Or) et mort à Paris le .

Biographie

La Rêverie (1855), musée des beaux-arts de Rennes.

Fils jumeau[1],[2] de Marguerite Bocquin et de Pierre Philippe Travaux, issu d'une longue lignée de tailleurs de pierre, Pierre Travaux est le plus jeune de leurs enfants et le seul garçon.

Il suit sa scolarité à Semur-en-Auxois et devient l'élève du sculpteur Pierre Paul Darbois aux Beaux-Arts de Dijon, puis en 1847 de François Jouffroy à l'École des beaux-arts de Paris. Il expose pour la première fois au Salon de 1852 avec une statuette en plâtre, Sapho sur le rocher de Leucade[3]. L'année suivante, il expose deux plâtres, Thétis et Achille[4] et La Rêverie[5] dont il réalisera le marbre pour l'Exposition universelle de 1855.

Parmi les nombreuses commandes publiques qui lui sont passées, il réalise les statues de Turgot et Jacques Amyot pour la cour Napoléon du palais du Louvre à Paris. Pour Marseille, il sculpte La Vigilance et la Sagesse ornant le palais de justice, et L'Isthme de Suez (1864) pour le bassin du parc Borély. Ce groupe en marbre représente au centre la France assise sur la proue d'un navire, cantonnée par deux allégories représentant la mer Rouge (à dextre) et la mer Méditerranée (à senestre) appuyées chacune sur un monstre marin. Il orne de quatre statues la façade est de l'hôtel de préfecture des Bouches-du-Rhône donnant sur le jardin et la rue de Rome à Marseille, représentant à gauche Mgr Belsunce et le chevalier Roze, et à droite le Roi René et Palamède de Forbin.

Une clientèle particulière lui commande également des œuvres comme La Religion consolant la Douleur, groupe en marbre ornant une tombe du cimetière Saint-Pierre à Marseille.

Il épouse Pauline Élisabeth Moncelot le à Moutiers-Saint-Jean[6]. Le couple aura deux filles.

Pierre Travaux meurt à Paris le à son domicile no 10 rue de Constantine dans le 14e arrondissement[7].

Œuvres dans les collections publiques

Galerie

Notes et références

  1. Son frère Philippe meurt quelques heures après sa naissance.
  2. « Acte de naissance », Archives départementales de la Côte-d'Or, p. 67/815.
  3. no 1542 (Salon de 1852, sur gallica BnF).
  4. no 1514 (Salon de 1853 sur gallica BnF).
  5. no 1515 (Salon de 1853 sur gallica BnF).
  6. « Acte de mariage », Archives départementales de la Côte-d'Or, p. 84/401.
  7. « Acte de décès », Archives de Paris, p. 9/12.
  8. Le musée édite des moulages en plâtre patiné (no 88 du catalogue de 2013).
  9. « La frileuse », notice no AR005464, base Arcade, ministère français de la Culture
  10. « Vierge à l'Enfant », notice no IM21010991, base Palissy, ministère français de la Culture
  11. [« Turgot », notice no AP68Z00273, base Mémoire, ministère français de la Culture
  12. « Sapho », notice no AR317242, base Arcade, ministère français de la Culture
  13. Notice no 000SC024203, base Joconde, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

  • Ulysse Guénaud, Notice sur Pierre Travaux, statuaire, né à Tivauche-le-Bas, commune de Corsaint, arrondissement de Semur (Côte-d'Or), le 12 mai 1822, décédé à Paris, le 19 mars 1869, Paris, Appert, , 19 p. (notice BnF no FRBNF30549927).
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, Paris, Gründ, 1999 (ISBN 2-7000-3010-9).

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la sculpture
  • Portail de l’histoire de l’art
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.