Pierre Lancelot

Pierre Jean Georges Lancelot (Nantes, -Cannes, ), est un officier de marine français.

Biographie

Il entre à l'École navale en et en sort enseigne de vaisseau de 2e classe en . Il est affecté alors sur l'aviso Cassiopée à la division de l'Atlantique. Promu enseigne de vaisseau de 1re classe (), il embarque sur la Garonne avant de servir aux sous-marins. Ainsi, il embarque en 1925 sur le Marsouin et reçoit en le certificat d’aptitude à la navigation sous-marine.

En 1927, il embarque sur le Gustave-Zédé puis en 1929 sur la Galatée et est promu lieutenant de vaisseau en . Second du sous-marin Fulton (), il prend part à deux campagnes à Madagascar et en Indochine et obtient les félicitations du ministre. En , il est adjoint au chef d'état-major du secteur de défense de Brest puis commande en le sous-marin Eurydice à Cherbourg.

Officier de manœuvre sur le contre-torpilleur Guépard en Méditerranée (), il est nommé en second du torpilleur Alcyon puis commande () le sous-marin Diamant à Toulon. En , il reçoit le commandement du Béveziers et patrouille dans l'Atlantique.

Capitaine de corvette (), il est à Dakar en septembre lors de l'attaque britannique et n'hésite pas à appareiller, son bâtiment étant alors en réparations, pour torpiller le cuirassé anglais HMS Resolution qui est ainsi gravement touché. Cette manœuvre intrépide lui vaudra plus tard les félicitations de l'amiral britannique Cunningham. Lancelot obtient dans l'immédiat une citation et est promu capitaine de frégate ().

En 1941, il commande le secteur maritime de défense de la Côte d'Ivoire et la marine à Abidjan puis le contre-torpilleur Terrible () en Méditerranée. Il participe alors à la libération de la Corse, au débarquement de Salerne où il livre un combat à des vedettes rapides et repousse des attaques aériennes (août-). Lors d'un raid en Adriatique avec le Fantasque le , il détruit cinq navires ennemis au large de Premuda. Le , il récidive en ravageant sept navires allemands devant Katákolo.

Promu capitaine de vaisseau (), il commande la 10e division de croiseurs légers et, le , en pleine nuit, détruit quatre unités ennemies vers Larsa. Il prend ensuite part au débarquement de Provence et fait l'objet de quatre citations.

En , il commande le porte-avions Béarn et transporte des troupes en Indochine, puis sert lors d'une mission de liaison à Singapour. Attaché naval aux États-Unis (), il y obtient du matériel pour la reconstruction de la marine.

Auditeur à l'Institut des hautes études de Défense nationale (1949), major général à Lorient (1950), contre-amiral () et adjoint à l'amiral commandant en chef les forces navales Sud-Europe à Naples, il devient en adjoint à l'amiral commandant en chef en Méditerranée à Malte puis commande en le groupe d'action anti-sous-marine.

En octobre-, durant l'expédition de Suez, il commande la force navale d'intervention avec pavillon sur le croiseur Georges Leygues et se montre déterminant dans les premiers combats. Promu vice-amiral et directeur du personnel militaire de la flotte (), à cause d'une négligence technique due à un membre de l'équipage, il se tue dans un accident d'avion à Cannes le . Son épouse reçut en sa convocation pour la réception de remise des insignes de Grand-officier de la Légion d'honneur[1].

Récompenses et distinctions

  • Chevalier (), Officier (), Commandeur () puis Grand-officier de la Légion d'honneur ().

Bibliographie

Notes et références

  1. Lettre incluse dans son dossier de Légion d'honneur (voir base Léonore).

Liens externes

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