Pierre Jurie-Joly

Pierre Jurie-Joly est un homme politique français, né le à Montpellier, mort le à Saint-Mathieu-de-Tréviers. Elu à la Chambre Bleu horizon, il représente l'Action française au sein du groupe parlementaire des Indépendants de droite[1].

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Pierre Jurie-Joly
Fonctions
Député du Gard
Groupe politique Indépendants de droite
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Montpellier
Date de décès
Lieu de décès Saint-Mathieu-de-Tréviers
Nationalité France
Profession Clerc de notaire

Biographie

Il fait des études de droit et devient premier clerc de notaire. Il s'engage pendant la guerre de 1914-1918, se distingue au combat et est mutilé[2].

Il se présente aux élections législatives de 1919 sur la liste d'Union nationale, comme représentant des royalistes de l'Action française. Élu à la plus forte moyenne, il siège dans le groupe des Indépendants de droite, aux côtés de trois de ses collègues députés du Gard : François de Ramel, Eugène Magne et Étienne de Seynes[1].

Il fait partie de la commissions de l'Alsace-Lorraine et de la commission des pensions. Son travail dans la commission des pensions l'amène à déposer un amendement pour faire cesser l’augmentation l'indemnité parlementaire tant que les pensions de guerre et les primes de démobilisation n'auront pas été payées par le gouvernement[2]. Il est soutenu dans cette position par ses collègues Charles Ruellan et Paul Julien Granier de Cassagnac des Indépendants de droite.

En 1921, au cours de la discussion du budget annuel, il défend l'emploi des mutilés dans les établissements de guerre puis participe à la discussion des projets de loi touchant aux thèmes suivants[2] :

  • l'avancement de la carrière des fonctionnaires qui ont été mobilisés ;
  • le devenir des pupilles de la nation ;
  • la hausse des retraites civiles et militaires[1] ;
  • les assurances sociales.

Il s'implique également dans la défense de la viticulture ; on lui attribue d'ailleurs la célèbre phrase « c'est le pinard qui a gagné la guerre »[2].

Le , lui et ses collègues Charles Ruellan, Eugène Magne, Henri de La Ferronnays, Jean Le Cour-Grandmaison et Jean Ybarnégaray empêchent Aristide Briand de justifier à la tribune la politique étrangère de son gouvernement (tombé en ) par leurs interruptions constantes. En effet, ils considèrent que Briand a fait preuve de pusillanimité dans la négociation des indemnités de guerre allemandes en refusant d'aller contre l'avis du cabinet britannique[1].

Il se représente en 1924, mais la liste d'Union nationale est distancée par celle du Cartel des gauches. Il n'est pas réélu. Enfin, il pose sa candidature en 1928 dans la deuxième circonscription de Nîmes et est largement battu[2].

Il se retire alors de la vie politique et décède plus de trente ans plus tard, à l'âge de 73 ans.

Distinctions

Notes et références

  1. Jean Garrigues, « Le moment parlementaire de l’Action française : 1919-1924 », dans L’Action française : culture, société, politique, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », (ISBN 978-2-7574-2123-9, lire en ligne), p. 243–253
  2. « Pierre Jurie-Joly », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Liens externes

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