Pierre Ier d'Alençon

Pierre de France ou Pierre d'Alençon (né le à Château-Pèlerin, en Palestine, mort le [1] à Salerne, en Italie) est un prince français, 5e fils de Saint Louis, roi de France, et de Marguerite de Provence. Il est comte d'Alençon de 1268 à 1283, comte de Blois, de Chartres et seigneur de Guise de 1272 à 1283.

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Pierre Ier d'Alençon

Titres

Comte d'Alençon

mars 1268

Comte de Blois, de Chartres et seigneur de Guise

1272

Fonctions militaires
Conflit Huitième croisade
Biographie
Titulature Comte d'Alençon
Dynastie Capétien
Naissance
Château Pèlerin (Terre sainte)
Décès
Salerne (Italie)
Sépulture Église des Cordeliers de Paris
Père Saint Louis
Mère Marguerite de Provence
Conjoint Jeanne de Châtillon
Enfants Louis
Philippe

Biographie

Il naît durant la septième croisade dans la forteresse templière de Château-Pèlerin, où sa mère Marguerite de Provence séjourne à l'écart des combats, après avoir donné naissance à un premier fils en Égypte. Il vit à Paris, jusqu'en 1268, année où en mars[2] son père lui donne en apanage et en pairie le comté d'Alençon et du Perche, ainsi que les seigneuries de Mortagne-au-Perche et de Bellême.

Il accompagne son père à Tunis lors de la huitième croisade (1270), mais cette expédition s'avère être un fiasco, en raison de l'épidémie de dysenterie qui décime l'armée des croisés. Son père, ainsi que son frère aîné Jean Tristan succombent à la maladie.

Tombeau de ses fils, Louis et Philippe, inhumés dans l'abbaye de Royaumont[3]

De retour en France, il épouse en 1272 Jeanne de Châtillon (v. 1254-† 1291) (promise en février 1263), qui lui apporte les terres de Blois, Chartres et Guise. Le couple a deux fils qui meurent en très bas-âge :

  • Louis (1276-1277) ;
  • Philippe (1278-1279).

En 1282, après les Vêpres siciliennes, il se rend dans le royaume de Naples pour porter secours à son oncle paternel Charles d'Anjou. Il guerroie pour le compte de Charles, mais meurt à Salerne le . Son corps est ramené aux Cordeliers de Paris, où il est inhumé, et son cœur porté dans l'église des dominicains. Après sa mort, sans enfant survivant, son apanage d'Alençon retourne à la Couronne, sa veuve ne se remarie pas et vend, en 1286, Chartres à Philippe le Bel. Blois et Guise passèrent alors à un cousin de la famille de Châtillon.

Armoiries

Blasonnement :
« d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure de gueules chargée de besants d'argent ».
Commentaires : Armoiries de Pierre de France, comte d'Alençon, avant 1270.
Blasonnement :
« d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure de gueules ».
Commentaires : En 1270, à la mort de son frère Jean Tristan, il reprend à son compte les armoiries de ce dernier[4].

Ascendance

Références

Voir à propos de sa naissance, P.-V. Claverie, « Un nouvel éclairage sur le financement de la première croisade de saint Louis », Mélanges de l’École Française de Rome. Moyen Âge, CXIII (2001), p. 621-635

Liens externes

Références complémentaires

  • Xavier Hélary, « La mort de Pierre, comte d'Alençon (1283), fils de saint Louis, dans la mémoire capétienne », Revue d'histoire de l'Église de France, 2008, vol. 94, no 1, p. 5-22 DOI:10.1484/J.RHEF.2.305025 [résumé]
  • Anne Vallez, « La construction du comté d'Alençon (1269-1380). Essai de géographie historique », Annales de Normandie, vol. 22, no 1, , p. 11–45 (DOI 10.3406/annor.1972.6670, lire en ligne)
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