Pierre Henry (France Fraternités)

Il est nommé directeur général de France terre d'asile en 1997.

Fin 2013, France terre d'asile fait l'objet d'une enquête préliminaire pour des suspicions de détournement d'argent public, procédure visant notamment Pierre Henry[8]. L'enquête préliminaire menée par le parquet de Paris a depuis été classée sans suite. Deux plaintes contre X, une de la part du directeur général et une du comité d’entreprise de l’association, ont été déposées[9]^{[source insuffisante]}.

Sous sa direction, l'association France terre d'asile prend un véritable essor, le comité d'entreprise attribue à son directeur le recrutement de 800 collaborateurs supplémentaires pour atteindre un effectif de 900 personnes [10]. En réalité France terre d'asile à la fin de l'année 2019, c'est : 9148 places d'hébergement, 95000 personnes aidées, 1079 salariés et 100 millions de budget annuel[11].

En 2014, Pierre Henry est mis en cause dans une affaire de harcèlement moral et licenciement abusif par une salariée licenciée pour inaptitude peu de temps avant. En 2017, France terre d'asile sera condamnée par un jugement des prud'homme à verser 55.000 euros à la requérante. Le comité de direction reste solidaire de son directeur face à des critiques d'organisations syndicales qui auraient souhaité des sanctions. Contacté par le journal médiapart, le directeur admet [10]« des « tensions » résultant de la « croissance ultra-rapide » de la structure, croissance accélérée par les besoins en matière d’hébergement depuis l’arrivée de nombreux migrants à partir de 2015. »

En janvier 2020, la structure annonce le départ de son directeur pour septembre de la même année[12]. Il est remplacé par Delphine Rouilleault, entrée en fonction le 1^er septembre 2020[13]. La presse salue l'engagement de Pierre HENRY[14]^,[15].

Aujourd'hui à la tête de France Fraternités, il plaide notamment pour la mise en place d’un dispositif de premier accueil digne[16] et d’une politique migratoire coordonnée au niveau européen[17].

France Fraternités, crée en 2015, est une association laïque qui vise à renforcer le tissu de solidarités sociales grâce à des dispositifs de protection en direction des publics de tous âges, de toutes confessions et de toutes origines que leurs conditions discriminent, marginalisent et vulnérabilisent. Elle agit dans les domaines essentiels qui permettent de créer ou de reconstruire des liens sociaux : éducation, formation, santé, logement, emploi, culture… France Fraternités, en s’engageant à corriger les inégalités, est un outil d’aide à la réussite d’une intégration citoyenne, à la refondation d’un pacte social aujourd’hui malmené.[18].

L'association mène également des actions de solidarité sur le terrain notamment en mettant en place des dispositifs médico- sociaux (CPH- CHU - places hivernales) comme le Laboratoire fraternel à Bray sur Seine (77), un Centre Provisoire d’Hébergement (CPH) pour réfugiés statutaires. Ce qui en fait un Lab, c’est que certains services offerts à la population réfugiée bénéficient aussi à la population d’accueil. Ainsi, la « Maison des Femmes » accueille, avec le soutien de Gynécologie sans frontières, les femmes ayant subi des violences sur la route migratoire et celles de la commune confrontée à l’isolement ou aux violences conjugales[19]^,[20]^,[21]^,[22].

Pierre Henry soutient officiellement Emmanuel Macron lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2017[23]. Après la victoire d'Emmanuel Macron, Pierre Henry est un temps pressenti pour le poste de délégué interministériel à l'intégration[24]. En octobre 2019, Pierre Henry exprime sa déception par rapport aux réalisations du président Macron face aux urgences migratoires[25].

Pour les élections municipales de 2020, Cédric Vilani, candidat dissident issu des rangs de la majorité présidentielle, le choisit comme tête de liste dans le X-ième arrondissement de Paris[26].