Pierre Claude

Pierre Claude, né à Tananarive le et décédé le près de Wintzenbach, est un militaire français.

Biographie

Second enfant de Paul-Émile Claude et de Louise Schiltter de Welving, Paul-Marie-José-Pierre Claude naît dans une famille de fervents catholiques, son père est administrateur-adjoint au chef de province à Madagascar. De santé fragile, il contracte des fièvres paludéennes en 1916 et, pour l'éloigner du climat tropical, sa mère le conduit en France en octobre de la même année avec ses sœurs Gisèle et Yolande-Arlette où ils s'installent près de Metz[1].

En , il entre à Saint-Cyr. Il en sort en en choisissant une affectation dans l'aviation. Il entre alors à l'École d'Application de l'Air de Versailles où il obtient le son brevet de pilote. En juillet de la même année, il effectue un stage à l'École d'Acrobatie d'Étampes. Après l'école, il choisit d'être affecté à la 5e escadre qui s'installe à Reims en [2]. Entre-temps, il gagne la Military-Zénith, célèbre course aérienne de vitesse[3].

À la création du groupe de chasse II/4 le , le capitaine Pierre Claude prend le commandement de la 4e escadrille dite « Petits Poucets ».

Le , lors d'un combat aérien contre trois Messerschmitt Bf 109, après avoir abattu un de ses adversaires, son avion Curtiss H-75 est atteint. Lui-même blessé, il est obligé de se parachuter. Mitraillé durant la descente, il arrive au sol mortellement blessé : « Deux balles l'avaient atteint en plein front. Sa jambe droite avait été fracassée par une décharge de mitrailleuse. » [4], près de Wintzenbach[5]. Il est inhumé à Haguenau le .

C'est le troisième pilote de la Chasse française tué pendant la Seconde Guerre mondiale, après le sous-lieutenant Baize le 21 septembre et le sergent Garnier le 24 septembre[6].

Sa sœur Yolande-Arlette Claude a été tuée le , à Paris, place de l’Étoile; une plaque rappelle sa mémoire.

Plaque en hommage à Yolande Arlette Claude, tuée pendant la Libération de Paris en 1944.

Tableau de chasse

  • Le , deux Bf 109 (un seul sera homologué, l'autre étant tombé en territoire allemand).

Décorations

Notes et références

  1. André Merlaud, À l'assaut du ciel, Éditions SPES, Paris, 1950.
  2. André Merlaud, op. cit.
  3. « C'est une Coupe à disputer entre militaires. 800 kilomètres à travers la France, avec Buc comme but, et différentes missions : panneaux à rechercher, croquis à prendre, précisions aux atterrissages et dans le lancement des messages lestés ». Dans : Michel de Kerdreux, Vol d'aigle, la vie ardente du capitaine d'aviation Pierre Claude, P. Lethielleux éditeur, 1959, p. 158.
  4. Paul Martin, Invisibles vainqueurs : Exploits Et Sacrifice De L'Armee De L'air En 1939-1940, Yves Michelet éditeur, 1990, p. 127. (ISBN 978-2905643025)
  5. Un monument à la mémoire du capitaine Pierre Claude fut inauguré à Wintzenbach en juin 1947. Michel de Kerdreux, op. cit., p. 228 & 241.
  6. Paul Martin, op. cit., p. 125 et 126

Annexes

Bibliographie

  • André Merlaud, À l'assaut du ciel, Éditions SPES, Paris, 1950.
  • Michel de Kerdreux, Vol d'aigle, la vie ardente du capitaine d'aviation Pierre Claude, P. Lethielleux Éditeur, Paris, 1959.

Liens externes

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