Pierre-Laurent Monestier

Pierre-Laurent Monestier, dit Monestier de la Lozère, né le à Sévérac-le-Château[1] et décédé le à Tarbes, était un homme politique français.

Biographie

Monestier exerce la profession d'avocat à Banassac avant la Révolution française.

Partisan modéré des idées nouvelles, il parvient le à être élu premier député de la Lozère à l'Assemblée nationale législative. Il ne fait pas parler de lui au cours de ce premier mandat, se contentant de siéger au centre et d'opiner avec la majorité. Son seul coup d'éclat consiste à une dénonciation envers le royaliste Mallet du Pan qui était journaliste au Mercure de France.

Le , Monestier est réélu à la Convention nationale, mais cette fois-ci le cinquième et dernier. Toujours aussi effacé, il prend place sur les bancs du Marais. Son vote lors du procès de Louis XVI est assez ambigu. S'il vote contre l'appel au peuple et pour la peine de mort, il demande que celle-ci ne soit exécutée qu'à la paix. Il vote ensuite contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat.

Le il est envoyé en mission en Lot-et-Garonne et dans les Landes afin d'y installer le gouvernement révolutionnaire, accompagné par Cavaignac et Pinet. Au cours de son proconsulat, après le 9 thermidor, il prend plusieurs arrêtés sur les subsistances, la célébration des fêtes décadaires et contre le fanatisme et les prêtres perturbateurs. Le 30 germinal an II (), il fait partie des vingt-et-un représentants en mission rappelés par le Comité de salut public. Il n'obtempère pas et le Comité le rappelle à nouveau le 23 mai. Il se met alors enfin en route mais tombe malade, en vertu de quoi le gouvernement lui permet de rentrer quand il sera rétabli. Il revient finalement à Paris le 7 juillet.

Dès son retour dans les Landes il fit libérer le ci-devant baron Jean de Spens d'Estignols, ancien colonel du régiment de la couronne et maréchal de camp des armées du roy (emprisonné à Saint-Sever), et le fait rétablir dans ses pensions à cause "de son civisme et de ses états de service" et le 23 frimaire An III () le marquis Anne-Henri-Louis de Caupenne (ancien maréchal de camps des armées du roi et colonel du régiment de Bourbonnais) qui était emprisonné à la prison de Lourdes.

En vendémiaire An IV (), il publia le compte des dépenses et recettes de la période de ses missions dans les quatre départements: Basses et Hautes Pyrénées, Lot-et-Garonne et Landes.

Par l'entremise du ci-devant Anne Henri Louis marquis de Caupenne, il acheta le château et les terres de l'ancienne seigneurie d'Onés contre la somme de 100 000 livres. Ce château et ces terres avaient été saisies comme bien national sur la dame Françoise de Casenave de Labarrère (qui les avaient héritées de son premier mari Joseph baron de Spens) car son deuxième mari Jean-Baptiste de Batz, vicomte de Diusse avait émigré.

Pierre-Laurent Monestier de la Lozère, (bigame car déjà marié selon l'académicien Léon DUFOUR) épousa la demoiselle Marie de Noguès de Gerderest divorcée du ci-devant noble d’Abidos. Le mariage eut lieu à Vicq d'Auribat, district de Tartas, département des Landes le 5 Prairial An III (24 mai 1795), où Monestier avait élu domicile d'après l'acte de mariage[2] . Ils eurent deux enfants né au château d'Onès : une fille Marie Laurencine Monestier née le 15 prairial An III () et un fils né le Antoine Vincens Philippe Monestier et y décédé le .

Monestier meurt en revenant de prendre les eaux à Barèges le à Tarbes.

Notes et références

Sources

  • « Pierre-Laurent Monestier », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Mémoires des Landes, Article Monestier (Pierre Laurent dit de la Lozère), 1991
  • Archives privées Léon Dufour
  • Archives privées de Spens d'Estignols
  • Archives des Landes: fonds de l'Abbé FOIX
  • Archives d'Aurice: État civil et délibérations du conseil municipal.
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