Pierre-Edmond Rénon

Pierre-Edmond Rénon (Paris, - Paris, ), est un officier de marine français.

Biographie

Fils d'un professeur de médecine, il est admissible en à l'École navale mais préfère s'engager directement dès le début de la Première Guerre mondiale et est affecté à la brigade des fusiliers marins de l'amiral Ronarc'h sur le front terrestre avec laquelle il participe à la bataille de l'Yser.

En , il est cité à l'Ordre de l'armée et suit une formation accélérée ouverte aux élèves officiers en temps de guerre. Aspirant (), enseigne de vaisseau de 2e classe (), il sert sur le torpilleur Aventurier à la division des patrouilles de Bretagne puis, enseigne de 1re classe (), est de nouveau envoyé aux fusiliers marins et prend part aux combats de l'été 1918 sur le front occidental.

Gravement blessé le en entraînant sa section à l'assaut du moulin de Laffaux, il doit être amputé de la jambe droite. Cité de nouveau à l'Ordre de l'armée[1], fait officier de la Légion d'honneur, il décide de continuer à servir malgré son handicap. En 1919, il est sous les ordres de l'amiral Darlan à la flottille du Rhin et commande un groupe de vedettes à Mayence et à Anvers et sert d’instructeur de la marine belge.

En 1921, il est élève de l’École de perfectionnement des enseignes et est breveté fusilier en mai. Lieutenant de vaisseau (), second du torpilleur Mangini en escadre de Méditerranée puis de l'aviso Meuse à l’École navale (1923), instructeur sur le croiseur-école Jeanne-d'Arc (1923-1925), il sert ensuite au 3e bureau de l’État-major général, suit en 1927 les cours de l’École de guerre et du Centre des hautes études navales et devient en 1928 officier d'ordonnance de Georges Leygues.

Second du contre-torpilleur Valmy (), capitaine de corvette (), il sert au 2e bureau de l’État-major général et devient en commandant du torpilleur Forbin.

Il passe en 1936 au 3e bureau de l’État-major général et y est chargé de la liaison avec le 3e bureau de la Guerre. Il obtient les félicitations du ministre pour sa collaboration efficace dans l'organisation du service intérieur de la ligne Maginot.

Promu capitaine de frégate (), second du croiseur Duquesne en escadre de Méditerranée, il commande en le contre-torpilleur Aigle et participe au bombardement de Gênes avec l'escadre de l'amiral Duplat. Il est alors encore cité à l'Ordre de l'armée pour avoir détruit une batterie côtière ennemie.

Il commande en second en le cuirassé Strasbourg à Toulon et est nommé capitaine de vaisseau en . Mis en congé d'armistice en , il quitte la marine en et devient directeur des relations extérieures à la Compagnie des wagons-lits.

Élu à l'Académie de marine, il devient en avril 1946 président de la Fédération des anciens marins et marins anciens combattants.

Récompenses et distinctions

  • Chevalier puis Officier de la Légion d'Honneur.
  • Croix de Guerre.
  • Une rue de Brest et de Toulon ainsi qu'un quai de Saint-Jean-de-Luz, ont été nommés en son honneur.

Bibliographie

Notes et références

  1. « Vaillant officier, le 14 septembre 1918, s'est porté à l'assaut des positions ennemies avec le plus beau mépris du danger, faisant l'admiration de tous par sa bravoure. A été grièvement blessé au cours la progression ; amputé de la jambe droite. Une citation ».

Liens externes

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