Pierre-Édouard Dagoty

Pierre Édouard Gautier Dagoty (Florence en 1775 - Bordeaux en 1871) est un peintre miniaturiste.

Pour les articles homonymes, voir Dagoty.

Biographie

Mademoiselle Seize de Grandmaison par Dagoty (collection privée).

Pierre Édouard Gautier-Dagoty est né le à Florence en Italie, fils de Édouard Gautier-Dagoty peintre graveur et de Marie Rousselain[1]. Il est cousin du célèbre porcelainier Pierre-Louis Dagoty et le petit-fils du peintre et graveur Jacques Gautier d'Agoty. Il séjourne en Italie pendant un long moment ; on le retrouve encore à Venise en 1800. Il part peu de temps après pour Paris, gagne Toulouse et enfin Bordeaux vers 1806. Il y restera jusqu’à son décès.

Le , il épouse à Bordeaux Françoise Ferrand Jeanne Clara, née dans cette même ville le de Jean Baptiste Ferrand armateur du corsaire la Dorade et de Marie Catherine Carrière. Elle lui donnera sept enfants : Julia qui sera aussi portraitiste, Zuléma mariée à Clavel Augustin, Eduardo décédé jeune, Émilie mariée à Cuginaud Nicolas-Jules qui fut maire de Talence de 1866 à 1868 (une de leurs filles, Marguerite Cuginaud, épousera Julien Bouchard négociant en vin originaire de Beaune en Côte d'Or Maison Bouchard Père & Fils), Marie Joséphine Eugénie mariée à Beneben Justin-Dominique et Joseph Edouard dit le Chevalier Dagoty.

En 1846, à l’âge de 70 ans, il se retire à Cadarsac, en Gironde, dont il devient maire de 1846 à 1848. Il finit ses jours chez sa fille Émilie Cuginaud et décède le à Bordeaux à l’âge de 96 ans. Il est inhumé le au cimetière des Chartreux de Bordeaux dont il est exhumé le pour être porté au cimetière de Caudéran dans la tombe qu’occupe sa femme, décédée le . Ce cimetière a été déplacé aujourd'hui au quartier des Pins Francs.

Œuvre et carrière

Il est décoré de l'Ordre du Lis.

L’Académie des beaux-arts de Florence lui décerne le Deuxième prix pour son étude de nu le . La même année, il se voit attribuer le Premier prix de peinture au concours de Deuxième classe avec L’ombre de Samuel apparaissant à Saül.

Il est surnommé par ses contemporains l’Isabey Bordelais (en France, le nom d'Isabey est synonyme de miniaturiste talentueux). En fait, il occupe dans le monde des miniaturistes la place d’un Daffinger à Vienne (Autriche) ou d’un Chabanne à Lyon.

Ses clients se recrutent parmi la classe moyenne mais aisée de la population bordelaise. Il expose Diane au repos et le portrait de sa femme à la Société philomathique de Bordeaux (1844).

De nombreuses œuvres de Dagoty sont entre des mains privées ou appartiennent à différents musées français[2].

En 1980, M. Julien Bouchard fait don au Musée des arts décoratifs et du design de Bordeaux d'un livre de croquis de Dagoty.

Bibliographie

  • J. Du Pasquier, Pierre-Édouard Dagoty 1775-1871 et la miniature bordelaise au XIXe siècle, Librairie Michel Descours,
  • Recherches généalogiques de Xavier Garrigue et Archives de la Gironde et de Bordeaux, Bases favrejhas et xasimir sur Généanet
  • Fonds d'archives Ogerau-Solacroup (dossiers Gautier-Dagoty et Dagoty)
  • André Deforges, Les Illustres de Bordeaux : catalogue, vol. 2, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-255-6, présentation en ligne).

Liens externes

Notes et références

  • Portail de la peinture
  • Portail des arts
  • Portail du XIXe siècle
  • Portail de Bordeaux
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.