Phobie scolaire

Définition et description

Il n’existe pas de définition consensuelle, mais deux chercheurs la définissent ainsi :

  • Juliàn de Ajuriaguerra, en 1974, dit qu’« il s’agit d’enfants ou adolescents qui, pour des raisons irrationnelles, refusent d’aller à l’école et résistent avec des réactions très vives d’anxiété ou de panique, quand on essaie de les y forcer »[1].
  • Selon Ian Berg en 1969, un élève phobique scolairement se caractérise par : « très grande difficulté à être assidu à l’école, sévère bouleversement affectif ; absence de troubles antisociaux ; parents au courant »[2].

Le manuel de diagnostiques et statistiques des troubles mentaux, développé par l’association américaine de psychiatrie, évoque que la phobie scolaire se caractérise par un symptôme, ou un regroupement de symptômes possibles, d’angoisse et de séparation. Il n’y a que la classification française de pédopsychiatrie qui en fait une catégorie diagnostique à part entière.

Mais on peut retenir la définition de Laelia Benoit, pédopsychiatre et chercheuse à l’INSERM « La phobie scolaire est une peur massive, irrationnelle, d’aller à l’école. Elle se cristallise sur l’école mais les causes peuvent être multifactorielles, la phobie scolaire peut-être liée à l’école, mais aussi à l’environnement de l’enfant, tout est entremêlé »[réf. nécessaire].

Selon le Ministère de l’Éducation Nationale, il y a différents types de phobie scolaire :

  • Précoce, entre 5–7 ans rattachée à l’angoisse de séparation.
  • Plus tardive, vers l’âge de 10 ans avec des mécanismes psychopathologiques plus complexes.

Aiguës ou chroniques, elles induisent une relation pathologique parent-enfant. Elles peuvent être traumatiques, simples ou graves, névrotiques ou non.

Description

Il s'agit d'un comportement, le plus souvent sous-tendu par des troubles anxieux, parfois par des troubles plus graves, qu'il faut identifier. La phobie scolaire peut être transitoire, mais elle peut parfois s'aggraver, entraînant une déscolarisation de l'enfant[3].

Dans son roman, Phobie, Fanny Vandermeersch décrit l'une des manifestations de cette phobie : « J'entends des éclats de rire. Des gouttes de sueur perlent dans mon dos et sur mes tempes. Mon corps se raidit et mon cœur bat à tout rompre. Ce n'est plus une grille d'entrée que j'ai devant moi mais une grande bouche grise aux dents pointues, prête à me happer dès que j'avancerai et à se refermer sur moi. Un bruit tambourine dans ma tête. Rapide. Irrégulier. J'ouvre la bouche, je cherche de l'air. Je lutte pour pouvoir respirer à pleins poumons. Ma vue se trouble. Ça revient, je le sens. Je vais encore m'étaler sur le sol. La honte. Ils me regarderont tous comme un seul homme et s'esclafferont. Je prends de grandes inspirations, mais l'air ne vient plus. J'étouffe. »[4]

Histoire

Lorsque l'école fut obligatoire en 1882, les premiers cas de phobie scolaire apparurent chez les enfants âgés de 14 ans. En 1918, l’anglais Healy liait le refus scolaire à une négligence parentale. L'existence d'un trouble spécifiquement identifié à la fréquentation scolaire et à l'anxiété que cette fréquentation procure au sujet est formulée pour la première fois en 1925 par le psychologue britannique Cyril Burt. Celui-ci a observé, après la Première Guerre mondiale, que des élèves qui, durant la guerre, avaient dû se cacher dans l’enceinte de l’établissement durant les frappes aériennes, manifestaient un comportement phobique en retournant à l’école. Dès lors, ils associaient l’école à une situation stressante et critique pour leur vie. Ce sont, en 1941, E.L Falstein et S.A Szurek qui proposent le terme de phobie scolaire, qu'ils différencient des pratiques d'absentéisme telle l'école buissonnière. Ils ont étudié un groupe d’enfants et d’adolescents refusant d’aller à l’école, et ont constaté une grande anxiété chez ces enfants quand on les oblige à passer outre leur difficulté à cet égard[2].

Les facteurs

Les facteurs expliquant qu’un enfant puisse développer une phobie scolaire sont multiples. L’enfant ne sait pas expliquer clairement les causes de son angoisse (Baveux, C., 2015)[5]. Nous ne pouvons pas dire pourquoi l’enfant développe une phobie scolaire, car chacun de nous est différent, et ne réagit pas de la même manière. Les facteurs déclenchants vont donc varier d’un individu à un autre (Maury, J. en 2013)[6].

La famille

Avoir des relations fusionnelles et très proches avec ses parents peut devenir critique lors des périodes de séparation. Des événements tragiques (séparation des parents, maladies, décès…) peuvent aussi entraîner des cas de phobies scolaires, l’enfant inquiet sur sa situation et celle de ses parents peut développer des répulsions de l’école pour ne pas aller à l’école et surveiller ses parents. Des parents anxieux peuvent transmettre leur anxiété à l’enfant, ce qui peut préparer le terrain, l’enfant prenant alors le comportement des parents comme modèle pour le sien (Valentin, S. 2017)[2]. Le rôle des parents et les interactions familiales sont importants, cependant cela peut poser problème quand vient le moment de la séparation, de l’entrée dans la scolarité (Baveux, C en 2015)[5]. En effet, si la mère se trouve trop protectrice envers son enfant et l’empêche de s’autonomiser, le père au contraire doit se montrer dynamique et actif dans la situation où il faut inciter l’enfant à aller à l’école. Néanmoins, cette phobie ne tient pas responsable que les parents. Ces derniers doivent comprendre qu’il ne faut pas culpabiliser et se considérer comme les principaux fautifs (Valentin, S. 2017)[2].

Les attentes des parents envers l’enfant

Cela peut aussi être lié aux pratiques éducatives, aux attentes des parents, de la pression que ceux-ci peuvent mettre à leur enfant. Les enfants vont alors se mettre une pression ne voulant pas décevoir leurs parents, vont avoir peur de l’échec, des mauvais résultats scolaires (Baveux, 2015 ; Valentin, 2017). Mais aussi il peut s'agir de réactions, de sentiments de peur dus à des modifications du tissu familial ou de l’environnement (Baveux, 2015)[2],[5].

L’école

Cela peut être lié à l’école même comme nous avons pu le voir au-dessus. D’après J. Maury, l’école devient le point de mire, le lieu de cristallisation des souffrances, jusqu’à en devenir anxiogène (Maury, J. en 2013)[6]. Mais aussi à une peur du jugement, de la catégorisation, des paroles qu’un enseignant peut avoir envers un élève, et qui va se traduire par une peur de cet enseignant, de l’enseignement qu’il dispense (Baveux, 2015)[5].

D’autres facteurs déclenchants multiples

Ce que fuit l’adolescent à travers la phobie scolaire peut relever de différents facteurs dont notamment la confrontation au groupe de pairs avec la contrainte du regard des autres, mais aussi le facteur de la compétition que ce soit entre la fratrie ou entre les camarades (Sharmann, 2011)[7]. Le climat scolaire est décrit comme une insécurité pour les élèves qui peuvent être victime de racket, violences, harcèlement ou jugement des autres (Baveux, 2015 ; Guivarch, Poinson, Gignoux-Froment, 2018)[8],[5]. D'après un reportage à la maison de Solenn, à Paris, pour 25 % à 33 % des enfants en situation de phobie scolaire, la cause est le harcèlement à l'école ou sur internet. Mais depuis fin 2011, des mesures sont mises en place. Par exemple, il y a des référents « harcèlement » dans chaque rectorat. Les parents peuvent s'entretenir avec eux ainsi que les enseignants. De plus, chaque année, le 1er jeudi de novembre doit être une journée banalisée pour parler du harcèlement à l'école[9].

Que le système scolaire soit non adapté pour apprendre (exemple des enfants à haut potentiel) (Valentin, 2017)[2].

Profil des personnes touchées

« La phobie scolaire constitue environ 5 % des motifs de consultation en pédopsychiatrie et toucherait entre 1 et 2 % des enfants d’âge scolaire »[10]

Ce chiffre serait plus élevé dans les villes et dans les pays industrialisés (observé par l’augmentation des consultations des unités de pédopsychiatrie). Ce trouble touche tous les types d'élèves, autant les filles que les garçons, l’enfant unique, l’aîné ou le dernier de la fratrie, les bons élèves, les moins bons sans aucune différences socio-économique.

Le refus scolaire aussi dit phobie scolaire est la quatrième cause d’absentéisme scolaire après la maladie, l’enfant retenu par ses parents à la maison et l’école buissonnière avec laquelle il faut faire une profonde différence selon Lionel Hersov (en)[10]. Ne pas venir à l’école par envie est complètement différent de ne pas venir pour cause d’incapacité psychologique.

Ce phénomène ne touche pas un type de personne bien précis mais des facteurs à risque peuvent apparaître néanmoins. Il peut apparaître à tout âge mais deux catégories d’âge sont plus propices que les autres à son apparition :

  • la première est l’entrée au cours préparatoire, vers l’âge de 6 ans ;
  • la deuxième période est l’adolescence qui est :

- l'entrée en 6e vers l’âge de 11 ans

- l’entrée en 4e vers l’âge de 13–14 ans[10].

Ces deux catégories d’âge sont marquées par des étapes importantes dans le développement de l’individu. Notamment par l'acquisition de la capacité de raisonnement hypothético-déductif, c’est-à-dire l'aptitude à élaborer une hypothèse par un raisonnement hypothétique, puis à la tester en imaginant ses conséquences et en les confrontant à des résultats d’expériences ou d’observation.

De nombreuses études montrent que les filles sont aussi touchées que les garçons, même s’il semble que les garçons soient touchés un peu plus précocement[10]. Il est établi aussi que les élèves sérieux et dont l’investissement est notable sont plus à risque d’être affectés par une phobie scolaire que les autres car ils peuvent être stigmatisés comme l’intelligent de la classe ce qui est parfois source de moquerie, ils peuvent aussi éprouver une incompréhension de leurs notes malgré le travail fourni.

Conséquences

Ce phénomène peut avoir des conséquences sur la vie de l’enfant et de l’adolescent car ils ont besoin des autres pour se construire. Sans contact avec le monde extérieur de la famille qui est créé par l’école et avec des pairs, ces personnes risquent de se sentir isolés de tous voire même différents. Ils vont donc avoir une image d’eux-mêmes peu favorable. Un cercle vicieux va alors se développer, prétendant être malade pour ne pas avoir à aller à l’école, ils vont aussi refuser de pratiquer des activités extrascolaires ce qui va entraîner une désocialisation progressive[11].

Ces conséquences sont temporaires bien qu'elles puissent persister, ce qui peut avoir un impact important sur les apprentissages ainsi que sur la personnalité, notamment sur l'estime de soi, laquelle importe beaucoup chez les êtres humains.

Les solutions

Il faut tout d’abord repérer les signes prémonitoires comme l’absentéisme répété ou les maux de ventre, de tête, etc. En particulier le dimanche soir ou le lundi matin. Il s'agit alors d’aller consulter un pédiatre ou un médecin scolaire pour prévenir cette phobie scolaire.

Dans les cas les plus sévères, des aménagements de scolarité peuvent être envisagés avec une scolarisation temporaire à temps partiel comportant des allégements des journées les plus chargées afin de réduire le temps d’exposition aux autres. Puis petit à petit l’emploi du temps complet sera rétabli quand l’enfant se sentira mieux à l’école.

Une scolarisation dans des écoles alternatives peut aussi être une solution envisageable[12]. En effet dans ces établissements, la priorité est le respect du rythme de l’enfant au travers de la transmission des connaissances théoriques mais aussi la recherche du développement de la personnalité et de la créativité de l’enfant en faisant appel à ses sens. Les méthodes alternatives sont différentes et spécifiques mais elles ont le même but : le bonheur et l’épanouissement de l’enfant.

Dans le cas d’une déscolarisation, il faut prendre le cas rapidement au sérieux et aller consulter des experts afin de mettre en place une psychothérapie qui est menée dans des structures comme les centres médico-psychologique infantile (CMPI) ou centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP), qui rassemblent des professionnels spécialisés tels que des pédopsychiatres, des psychologues, infirmiers, enseignants spécialisés, orthophonistes, psychomotriciens notamment, pour aider l’enfant à vaincre son angoisse[13].

La meilleure des solutions, d'après les différents articles, resterait de rescolariser rapidement les enfants atteints de cette phobie scolaire.

Aides supplémentaires

L'augmentation du nombre d'enfants en situation de phobie scolaire a mené certains parents à créer, en 2008, une association nommée « aps »[14][réf. non conforme]. Ce site a pour but de faire reconnaître la phobie scolaire comme une maladie et d’obtenir des solutions de scolarisation. Cette plateforme se compose de différentes rubriques destinées aux parents pour les soutenir et les aider afin de savoir comment réagir et agir face à cette situation. Ils vendent en ligne deux livres l'un nommé « École, quand la phobie prend le dessus » et l'autre « Harcèlement scolaire de la destruction à la reconstruction », les contenus de ces livres ont été coordonnés par les bénévoles de l'Association Phobie Scolaire. Ils développent des groupes de paroles et génèrent des événements. Une feuille de route est proposée afin de prendre en charge l'enfant et d'essayer de trouver les sources de sa phobie et de son état psychologique. Un plan d'action est proposé afin de prendre rendez-vous avec des spécialistes qui vont échanger avec l'enfant, puis des dispositifs temporaires d'instruction à domicile peuvent aussi être mis en place. Enfin, il y a aussi la possibilité de contacter des correspondants régionaux pour différentes questions et la possibilité de lectures propres à expliquer le phénomène et à conseiller les parents.

Une vraie phobie de l'école ?

Denis Hélène en 2005 et d’autres réfutent et critiquent ce terme, pour eux il ne s’agirait pas vraiment d’une phobie scolaire. Ils avancent les arguments suivants : les élèves ne seraient pas anxieux du fait de la structure de l’école mais en raison de ce qui s'y passe, comme par exemple les situations sociales d’évaluations scolaires auxquelles l’élève est confronté. Ces chercheurs avancent aussi que les mécanismes d’inconfort (nausées, étouffements…) de cette phobie sont plus complexes que ceux d'une simple phobie, de sorte qu'ils préfèrent employer le terme de « refus scolaire anxieux »[15].

Notes et références

  1. Hélène Denis, « Le refus scolaire anxieux », sur cairn.info, .
  2. Stephan Valentin, La phobie scolaire : comprendre pour agir, .
  3. Lucille Berland, « Phobies scolaires, comment s'y attaquer ? », sur Le Monde, .
  4. Vandermeersch Fanny, Phobie, Paris, Le Muscadier, , 90 p. (ISBN 979-10-90685-78-9), p. 54.
  5. Baveux, C., « École : j’y vais… je ne peux pas… j’aimerais bien ! », Enfances & Psy, , p. 117-126.
  6. Maury, J., « La phobie scolaire ou l'école symptôme », La nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, , p. 111-120.
  7. Scharmann, G., « Rejets d'école à l'adolescence », Enfances & Psy, , p. 78-88.
  8. Guivarcvh, J., Poinson, F. et Gignoux-Froment, F., « Malaise à l’école », L'information psychiatrique, , volume 94(8), 681-688.
  9. Florence Rosier, « Phobie scolaire, quand l'école terrorise », Le Monde, , p. 4-5.
  10. « Phobie Scolaire - Origines, Causes, Solutions », sur https://www.passeportsante.net/, (consulté le ).
  11. Jean-Louis Halpérin, « Pourquoi parler d’une histoire contextuelle du droit ? », Revue d'histoire des sciences humaines, no 30, , p. 31–48 (ISSN 1622-468X et 1963-1022, DOI 10.4000/rhsh.494, lire en ligne, consulté le ).
  12. « Phobie scolaire : quelles solutions pour s’en sortir ? », sur CIDJ (consulté le ).
  13. COMPRENDRE ET SOIGNER REFUS SCOLAIRE ANXIEUX, Dunod, (lire en ligne).
  14. .
  15. Denis Hélène, « Le refus scolaire anxieux. Prise en charge par une équipe multidisciplinaire », Enfances & Psy, , p. 98-106 (lire en ligne).

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Fanny Vandermeersch, Phobie, Le Muscadier, 2017 (ISBN 979-10-90685-78-9).
  • Gilbert Longhi et Ariane Morris, Pas envie d'aller à l'école, De La Martinière, 2004 (ISBN 978-2732431918).
  • Marie-France Le Heuzey et Marie-Christine Mouren, Phobie scolaire : Comment aider les enfants et adolescents en mal d'école ?, J. Lyon, 2010 (ISBN 978-2843192326).
  • Anne-Marie Rocco et Justine Touchard, Le jour où je n'ai pas pu aller au collège, Flammarion, 2013 (ISBN 978-2081295926).
  • Baveux, C. (2015). École : j’y vais… je ne peux pas… j’aimerais bien !, Enfances & Psy, 65(1), 117-126.
  • Guivarch, J., Poinson, F. & Gignoux-Froment, F. (2018). Malaise à l’école. L'information psychiatrique, volume 94(8), 681-688.
  • Stephan Valentin, « la phobie scolaire : comprendre pour agir », Édition Enrick B. 2017
  • Maury, J. (2013). La phobie scolaire ou l'école symptôme. La nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, 62(2), 111-120.
  • Denis Hélène, « Le refus scolaire anxieux. Prise en charge par une équipe multidisciplinaire », Enfances & Psy, 2005/3 (no 28), p. 98-106. DOI:10.3917/ep.028.0098 [lire en ligne]
  • Scharmann, G. (2011). Rejets d'école à l'adolescence. Enfances & Psy, 52(3), 78-88.
  • Mazereau, P. (2013). Histoire de la phobie à l'âge scolaire : éléments d'enquête. La nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, 62(2), 9-22. DOI:10.3917/nras.062.0009.
  • (2017). Phobie scolaire : pourquoi tant d'angoisse ? Sciences Humaines, 291(4), 13-13. [lire en ligne].
  • Phobie scolaire ou refus scolaire anxieux (2019) Tous à l’école.
  • Marie Gallé-Tessonneau, Laetizia Dahéron, Comprendre et soigner le refus scolaire anxieux, Dunod, 2020.

Articles connexes

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