Philippe Gardent

Philippe Gardent, né le à Belleville (Rhône), est un ancien joueur de handball français, qui évoluait au poste de pivot. Champion de France à 5 reprises, il est l'un des piliers des « Barjots » qui ont remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques d'été de 1992 à Barcelone puis le titre mondial en 1995.

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Philippe Gardent

Philippe Gardent en 2017
Fiche d’identité
Nationalité France
Naissance
Lieu Belleville
Taille 1,82 m (6 0)
Poste Pivot, Entraîneur
Surnom(s) Boule
Situation en club
Club actuel Fenix Toulouse Handball
Parcours junior
Saisons Club
0000-1982 Stade français
Parcours professionnel *
SaisonsClub M. (B.)
1982-1985 Paris Université Club
1985-1990 USM Gagny
1990-1992 USAM Nîmes
1992-1996 OM Vitrolles
Sélections en équipe nationale **
Année(s)Équipe M. (B.)
1983-1995 France 298 (635)[1]
Équipes entraînées
Année(s)Équipe Stat
1996-2012 Chambéry Savoie HB
2012-2015 Paris Saint-Germain
2015-2021 Fenix Toulouse
2021- Bruges Lormont
* Matchs joués et buts marqués dans chaque club
comptant pour le championnat national
et les compétitions nationales et continentales.
** Matchs joués et buts marqués pour l'équipe
nationale en match officiel.
Rencontre de ligue des champions 2014-15 entre le PSG et Veszprem. A la Halle Carpentier (Paris), le 12 avril 2015.

Reconverti entraîneur, il a dirigé de 1996 à 2012 l'équipe de Chambéry, avec laquelle il devient champion de France en 2001. Entraîneur du Paris Saint-Germain Handball à partir de , il remporte le titre de champion de France dès sa première saison dans la capitale, avant de prendre la tête du Fenix Toulouse en 2015. En 2021, il s'engage dans un vaste projet de construction d'un club masculin de très haut niveau en Aquitaine.

Biographie

Né à Belleville au cœur du Beaujolais, il est le dernier des six enfants de la famille Gardent[2]. Il suit ses parents au gré des déménagements de ceux-ci, son père travaillant chez Matra. Après avoir essayé le judo, il découvre le handball avec M. Magoudoux, directeur de l'école primaire « les Coudray » à Maurepas en région parisienne, puis intègre la section sports-études de Chartres avec Thierry Perreux, un autre futur barjot qui deviendra bien des années plus tard son adjoint au Paris S-G.

Joueur en club

Après avoir évolué au Stade français, il rejoint en 1982 le PUC, l'un des meilleurs clubs français des années 1970. En 1985, il prend la direction de l'USM Gagny, le meilleur club français de l'époque où il remporte ses premiers titres, le championnat de France en 1986 et 1987 et la Coupe de France 1987, et connaît ses premières sélections nationales. Il prend ensuite la direction du Midi, d'abord à l'USAM Nîmes entre 1990 et 1992 où il devient Champion de France 1991. Puis c’est à l'OM Vitrolles entre 1992 à 1996 qu’il enrichit son palmarès de la première en Coupe d’Europe d’un club français, la Coupe des Coupes en 1993, mais aussi à l'échelon national avec deux nouveaux titres de champion de France en 1994 et 1996 et deux coupes de France en 1993 et 1995.

Joueur en équipe de France

En 1983, aux Jeux méditerranéens, Gardent connait sa première sélection en équipe de France et... son premier carton rouge[2].

Sélectionné à 298 reprises[3] de 1983 à 1995, équipe dont il est le capitaine de nombreuses années durant[4], il prend part à l'ascension des Bleus qui, sous la houlette de Daniel Costantini, passe de la division C (3e division mondiale) au titre de Champion du monde en 1995.

Ainsi, il termine à la 5e place du Championnat du monde B 1989, ce qui permet à la France de participer au Championnat du monde 1990. La victoire lors du match pour la 9e place qualifie les Bleus pour les Jeux olympiques d'été de 1992 à Barcelone.

La grande saga des Barjots débute avec une médaille de bronze aux JO de Barcelone, puis une première confirmation avec une place de finaliste lors du championnat du monde de 1993 contre la Russie. Enfin, c'est en 1995 qu'il obtient la consécration avec le titre mondial contre la Croatie, le premier titre mondial obtenu par une équipe de sport collectif française.

Cette épopée[5], qui se termine par une 4e place aux Jeux olympiques d'Atlanta, est obtenue grâce à une équipe de joueurs à fortes personnalités comme Gardent tels que Denis Lathoud, Frédéric Volle, Stéphane Stoecklin ou Jackson Richardson qui seront d'abord connus sous le nom des « bronzés » après 1992, puis des Barjots, surnom que Gardent donne pour décrire ses coéquipiers à la veille de finale du championnat du monde de 1993[4].

Entraîneur

À la suite du retrait de l'OM-Vitrolles, il prend en la responsabilité technique du club de handball du Stade Olympique de Chambéry. Sous sa direction, le club grandit : les licenciés doublent, une nouvelle salle est construite et surtout sur le plan sportif, le club devient le véritable deuxième club français derrière le Montpellier Handball avec trois deuxièmes places consécutives en championnat entre 1998 et 2000. Cela se concrétise par un titre de champion de France en 2001 et une coupe de la Ligue en 2002. S'il ne parvient pas à remporter d'autres titres, il installe durablement le club chambérien en tant que deuxième club français, multipliant les titres de vice-champion de France et les finales de coupe de France ou de la Ligue entre 1998 et 2012.

S'il espère à un moment donné devenir le sélectionneur de l'équipe de France à la suite de Claude Onesta[4], il quitte Chambéry en juin 2012 après 16 ans sur le banc savoyard pour rejoindre le Paris Saint-Germain Handball où, dès sa première année, il remporte douze ans plus tard son second titre de champion de France en 2013. Doté du plus gros budget d'Europe (13,5 millions d'euros)[6] et renforcée avec notamment l'arrivée de Narcisse, Vori et Császár, le PSG nourrit en début de saison 2013-2014 de fortes ambitions, notamment sur le plan européen. Finalement, le club et Gardent rencontrent de nombreuses difficultés tout au long de la saison et doit attendre son dernier match de l'année pour remporter un trophée, la Coupe de France[6]. Auparavant, le club a été éliminé en demi-finale du Trophée des champions et en Coupe de Ligue, s'est incliné en quart de finale de la Ligue des champions puis Gardent a décroché lors de la dernière journée la 2e place en championnat pour la 11e fois de sa carrière, laissant le titre à Dunkerque.

Au soir du titre de champion de France 2014-2015 remporté par le Paris Saint-Germain Handball, il annonce qu'il quitte le club capitale pour rejoindre le Fenix Toulouse Handball où il devient manager général pour une durée de trois ans[7],[8].

Avec Toulouse, il permet au club de se maintenir dans le ventre mou du championnat avec comme point d'orgue la seconde finale du club en Coupe de la Ligue en 2018 et une 5e place en Championnat en 2020.

En 2021, libre de tout engagement puisque son contrat avec le Fénix Toulouse prend fin, il devient manager général (et pas entraîneur) du Bruges Lormont, club de Nationale 1 élite (D3), au cœur d'un projet de développement d'un grand club masculin de handball sur la métropole bordelaise[9],[10].

Divers

En 1995, alors qu'il évolue à l'OM Vitrolles, il s'oppose ouvertement au Front national lors de l'élection municipale de Vitrolles où Bruno Mégret échoue de justesse au second tour[2].

En , Belleville, sa ville natale, a inauguré un nouveau gymnase baptisé en son honneur.

En , il est consultant sur TF1 et TMC pour commenter le quart-de-finale, la demi-finale, et la finale victorieuse de l'équipe de France de handball dans le championnat du monde avec Grégoire Margotton[11]. Le dimanche , il commente la finale de la Ligue des champions de handball avec Grégoire Margotton sur TFX[12]. À la suite de la qualification de trois clubs en final four de la compétition, le groupe TF1 trouve un accord de codiffusion avec BeIn Sports pour retransmettre la rencontre sur TFX. Il commente de nouveau le parcours de l'équipe de France de handball dans le championnat du monde en [13] puis dans le championnat d'Europe en [14].

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le [15].

Palmarès de joueur

Club

Équipe nationale

Distinctions individuelles

Palmarès d'entraîneur

Club

Distinctions individuelles

Références

  1. « Salle des légendes, Philippe Gardent », sur Site officiel de la FFHB, Fédération française de handball (consulté le )
  2. Jean-Louis Le Touzet, « Philippe Gardent, portrait », (consulté le )
  3. Laurent Moisset, La grande saga du hand français, Hugo et compagnie, , 235 p. (ISBN 978-2-7556-2692-6 et 2-7556-2692-5, lire en ligne)
  4. « Philippe Gardent  Entraîner l'équipe de France ne me déplairait pas » », sur lemessager.fr, (consulté le )
  5. « L'épopée des Barjots », sur sportvox.fr, (consulté le )
  6. « Le PSG sauve sa saison avec la Coupe de France », sur Libération.fr, (consulté le )
  7. « Philippe Gardent, nouveau Manager Général du FENIX », sur Site officiel du Fenix Toulouse handball, (consulté le )
  8. « Philippe Gardent quitte le PSG pour Toulouse », sur Handnews.fr, (consulté le )
  9. « Bordeaux : Bientôt un grand club de handball sur la métropole avec Philippe Gardent ? », 20 Minutes, (consulté le )
  10. « Philippe Gardent vers Bordeaux », L'Équipe, (consulté le )
  11. Grégoire Margotton se lance dans le handball, tvmag.lefigaro.fr, 24 janvier 2017.
  12. « La finale de la Ligue des champions de handball diffusée en clair sur TFX », sur www.lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le ).
  13. Mondial de Hand : les Experts sur TMC, Le Figaro.fr, 19 janvier 2019.
  14. « L’Euro masculin de Handball 2020 à suivre sur beIN SPORTS et TMC : Dispositif et Programme TV complet », sur www.mediasportif.fr, (consulté le ).
  15. Décret du 14 avril 2017 portant promotion et nomination.
  16. « Profil de Philippe Gardent aux Jeux olympiques », sur olympedia.org (consulté le )
  17. [PDF]« Sept de diamant du handball français », sur FFHB, (consulté le )
  18. « Sept d'or du handball 2001 », sur handzone.net, (consulté le )
  19. « Trophées du hand 2011 », sur handzone.net, (consulté le )

Liens externes

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