Phare de l'île de Batz

Le phare de l'île de Batz[alpha 1] est un phare situé sur la plus haute colline (23 mètres) de la partie ouest de l'île de Batz. Il fait face à la ville de Roscoff dans le Nord Finistère en France.

Il a été inscrit monument historique par arrêté du [1]. Sur proposition de la Commission nationale des monuments historiques, la ministre de la Culture et de la Communication a, le , classé au titre des monuments historiques le phare de l'île de Batz[2].

Le phare est accessible à environ trente minutes de marche du port.

Historique

Construction

Dès le début du XVIIIe siècle, un phare est envisagé à cet emplacement. En effet, la marine marchande demande régulièrement que soit balisé ce rocher placé sur la route des ports de Roscoff et Morlaix.

Établi d’après les plans[3] d’Augustin[4] et Léonor[5] Fresnel, le phare de l'île de Batz est intégré au programme[6] d'éclairage des côtes de France de 1825. Il est le phare « jumeau » du phare de Penmarch, dont la construction débute en 1831 à la pointe du même nom, à l'opposé du Finistère, sur la côte sud.

À l'arrière plan à gauche, son phare « jumeau » de la pointe de Penmarch, sur la côte sud du Finistère.
Au premier plan à droite, le phare d'Eckmühl.

Le projet est approuvé le et le devis de construction est accepté le [7], confié à l’entreprise brestoise Martin pour un total de 116 136 francs-or[8]. Le phare est construit sur le point culminant à l’ouest de l’île appelé Creac’h Glidic dont les rochers en relief sont abattus et taillés dans l’emplacement de la base.

La tour en pierres de taille de granite provenant de l'Île-Grande, dans les Côtes-d'Armor mesure 42,60 mètres et domine la mer à 71,50 mètres. La tour est cylindrique, centrée sur un soubassement carré de 14,80 mètres de côté en maçonnerie (doté à l’origine, d’un vestibule, d’une cuisine et d’un réfectoire, d’un cellier, d’un bûcher, de magasins, et de cinq chambres à l’usage des gardiens) ; ce soubassement comprend deux niveaux composés chacun de huit pièces au plafond en voûte de pierre. La tour est surmontée d’un abri cylindrique en pierre maçonnée avec une lanterne métallique peinte en noir.

Faute de financement, les travaux se terminent en . La date marquant la fin des travaux est sculptée à l’intérieur de la porte du phare.

Le phare est allumé le .

Les logements de fonction, implantés à l’ouest du phare, reçoivent une extension en 1881. Deux nouveaux pavillons, destinés cette fois au logement des « gardiens-chauffeurs », ainsi qu’une salle des machines, voient le jour à l’intérieur de l’enceinte entre 1882 et 1884, dans le contexte d’un projet d’électrification du feu qui est abandonné par la suite.

État actuel du phare

Le phare est électrifié en 1937, lorsque l’île de Batz est enfin reliée au continent par un câble.

Le feu principal est blanc à quatre éclats groupés toutes les 25 secondes, l'optique tournante est de 0,30 mètre de focale et la lampe de 70 watts. La portée est de 23 milles marins soit 42,5 km. En 1962, un feu fixe rouge auxiliaire est installé en dessous du feu principal. Le phare est automatisé en et n’est plus gardienné ni habité depuis le départ en retraite de son dernier gardien Jean-Jacques Violant[9],[10].
Le phare est ouvert au public[11]. Un panorama est disponible après avoir monté les 198 marches du phare (210 marches jusqu'à la lanterne) : on peut y observer l'île et le chenal, les Sept-Îles à l'est et l'île Vierge à l'ouest, en passant par l'entrée de la baie de Morlaix et la silhouette des monts d'Arrée qui se dessine à l'horizon sud.

Le phare et la maison des gardiens.

Notes et références

Notes

  1. Typographie correspondant à une dénomination descriptive.

Références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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