Petit-Goâve

Petit-Goâve, anciennement appelé « Le Goâve », est une commune d'Haïti, située dans le département de l'Ouest, et dans l'arrondissement de Léogâne.

Située à 68 km au sud de Port-au-Prince, Petit-Goâve compte 157 296 habitants (estimation 2009)[1].

Géographie

Communes limitrophes

Démographie

La commune est peuplée de 157 296 habitants[1] (recensement par estimation de 2009).dont une densité de 406 hab./m². et une superficie de 387.88 Km². Les habitants de cette ville sont appelés Petit-goâviens, Petit-goâviennes

Administration

La commune est composée de la ville de Petit-Goâve, et de 12 sections communales[2]:

  • Première Plaine (dont Bino et le village de « Vialet »)
  • Deuxième Plaine (l'Etang de Miragoâne s'y retrouve et la ville précolombienne Arnoux)
  • Trou Chouchou
  • Fond-Arabie (dont les grands quartiers historiques Lebrun, Poulard et Hyacinthe)
  • Trou Canaries-Ve
  • Trou Canaries-VIe
  • Les Platons-VIIe (le village Délatte s'y retrouve)
  • Les Platons-VIIIe
  • Les Palmes-IXe
  • Les Palmes-Xe
  • Ravine Sèche
  • Les Fourques

Histoire

Petit-Goâve en 1981

Petit-Goave est l'une des plus anciennes villes du pays, elle est nommée Goave par les Amérindiens. Les Espagnols, à la fin du XVIe siècle, appellent Aguava la bourgade voisine.

Les Français séparent ces deux agglomérations en Grand Goave et Le Petit Goave. Cette dernière devient une colonie prospère vers 1663 et le siège du conseil souverain de la colonie de Saint Domingue, qui sera ensuite déplacé à Léogane.

Le , la flotte de l'expédition de la Jamaïque quitte Le Petit-Goâve : menés par Jean-Baptiste du Casse, le gouverneur de Saint-Domingue, vingt-deux vaisseaux et 1 500 hommes attaquent la colonie anglaise, d'où ils ramènent de l'indigo et 3000 esclaves[3].

En , c'est du Petit Goâve que part la flotte de l'expédition de Carthagène : les flibustiers emmenés par Jean-Baptiste du Casse y participent à nouveau. Le pillage de Carthagène par les Français rapporte un butin estimé entre 10 et 20 millions de livres. Les flibustiers reçoivent une partie de leur butin en esclaves : certains d'entre eux s'établissent à terre et s'installent au Petit-Goâve[3]. Le Traité de Ryswick, signée la même année 1697, accordait à la France la partie occidentale de Saint-Domingue. En 1698, Louis XIV crée la compagnie de Saint-Domingue, pour développer la culture du sucre sur l'île, grâce à une importation massive d'esclaves.

Situé en plein passage de la Nationale no 2, Petit-Goâve relie la capitale Port-au-Prince, le nord au sud du pays. La ville compte un hôpital, 3 lycées, 5 clubs de volley-ball et 3 clubs de football (2008).

La commune de Petit-Goâve a déjà vu naitre un président qui allait être Empereur par la suite du nom de: Faustin Soulouque utilisant le titre de Faustin 1er.

À noter qu'il y a deux époques dans l'histoire du gouvernement de Soulouque. L'une qui commence le et finit le . C'est l'époque de la République, époque pénible, laborieuse pendant laquelle s'est préparé le règne Impérial. La deuxième, c'est celle de l'Empire qui dura un peu moins de dix ans. Elle commença le et finit le [4] ;

Traditions


Personnalités liées à Petit-Goâve

  • Dany Laferrière de l'Académie française, écrivain. Il passe son enfance auprès de sa grand-mère Da[9], à Petit-Goâve, qu'il décrit dans son œuvre, notamment dans Le charme des après-midi sans fin, Je suis fou de Vava et L'odeur du café[10].
  • Faustin Soulouque (Faustin Ier, ancien Président d'Haïti (1847-1849), Empereur d'Haïti (1849-1859), né et mort à Petit-Goâve.
  • Edmond Saintonge (1861-1907), compositeur, décédé à Petit-Goâve.
  • Guire Poulard, né en 1942 dans le village de Délatte, ancien archevêque de Port-au-Prince (après avoir occupé la cathèdre de cet archidiocèse de à ), mort en 2018.
  • Jeannot Hilaire, écrivain et linguiste né en 1945 à Petit-Goâve.
  • James Stanley Jean Simon, écrivain et enseignant, né en 1979 à Petit-Goâve.
  • Handgod Abraham, poète, opérateur culturel et entrepreuneur né en à Petit-Goâve.
  • Ricarson Dorce, journaliste et écrivain né en 1987 à Petit-Goâve.
  • Kervens Belfort fils, joueur professionnel né en 1992 à Petit-Goâve, évoluant au club bangladais Albahani Limited Dhaka (Division 1).

Galerie

Références

  1. [PDF] (fr) Population totale, par sexe et population de 18 ans et plus estimées en 2009, au niveau des différentes unités géographiques sur le site de l'Institut haïtien de statistique et d'informatique (IHSI)
  2. Villes, communes et sections rurales d'Haïti, Centre national de Statistique, Ministère de l'Intérieur et des collectivités territoriales, Haïti. Ou encore, L'histoire des préfectures et des sous-préfectures d'Haïti, 1989 (inédit)
  3. Moreau de Saint-Méry, Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'isle Saint-Domingue, Philadelphie, Paris, Hambourg, 1797-1798, (réédition, 3 volumes, Paris, Société française d'histoire d'outre-mer, 1984), p. 1169 et 1170.
  4. « Une constante de l'histoire d'haiti, Episode I: Faustin Soulouque », sur www.lenouvelliste.com, (consulté le )
  5. « Haïti - Social : Célébration de Notre Dame de l'Assomption à Petit-Goâve - HaitiLibre.com : Toutes les nouvelles d’Haiti 7/7 », sur HaitiLibre.com (consulté le )
  6. « La Notre-Dame de l\'Assomption à Petit-Goâve », sur Le Nouvelliste (consulté le )
  7. « Petit-Goâve | religion : La fête de Saint Jean Baptiste à Petit-Goâve. », sur Tout le public, (consulté le )
  8. lhommelivre, « Église Saint-Jean Baptiste de l’Acul de Petit-Goâve. », sur Journal le Quotidien®, (consulté le )
  9. « Un café internet honore la grand-mère de Dany Laferrière | Éric Clément | Livres », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
  10. « Dany Laferrière de retour à Petit-Goâve | Chantal Guy | Livres », La Presse, (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

Liens externes

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