Pavillon de musique de la comtesse de Provence

Le pavillon de musique de la comtesse de Provence, qui se trouve avenue Chauchard (au niveau du no 111, avenue de Paris) à Versailles dans le département des Yvelines et la région d’Île-de-France, a été construit en 1784 par l’architecte Chalgrin pour la comtesse de Provence, femme de Monsieur, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII. Il faisait partie d'un vaste domaine, morcelé depuis, auquel appartenait également le pavillon Madame, qui fait partie depuis 1913 du lycée privé Sainte-Geneviève.

Pavillon de musique
de la comtesse de Provence

Sceaux, musée de l'Île-de-France
Nom local Pavillon de musique de Madame
Période ou style Néoclassicisme
Type Pavillon
Architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin
Début construction 1784
Propriétaire initial S.A.R. Marie-Joséphine de Savoie
Destination initiale Pavillon de musique
Propriétaire actuel Particulier
Destination actuelle Habitation
Protection  Classé MH (1943)
Coordonnées 48° 48′ 00,5″ nord, 2° 09′ 24,73″ est [1]
Pays France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Commune Versailles
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

Pour s'éloigner de l'agitation de la Cour, la comtesse de Provence constitue à partir de 1780 un vaste domaine d'une douzaine d'hectares dans un faubourg de Versailles dit le Grand Montreuil. Elle fait aménager le parc à l'anglaise et l'agrémente de nombreuses fabriques.

Le pavillon de musique est construit en 1784 par Chalgrin, premier architecte et intendant des bâtiments du comte de Provence.

La plupart des fabriques sont détruites pendant et après la Révolution, durant laquelle le domaine est saisi comme bien national. Vendu le , il est séparé en deux lots.

Le pavillon de musique est acheté par la famille du bijoutier Mellerio qui le fait agrandir en 1820.

Puis, après plusieurs mutations, cette partie du domaine est adjugée à Alfred Chauchard, fondateur des Grands Magasins du Louvre. En 1902, celui-ci fait don du terrain à une société immobilière qui y crée 105 lots et qui les attribue aux employés les plus méritants de son entreprise. Au milieu de ce lotissement, dit parc Chauchard, subsiste le pavillon de musique.

Le pavillon fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [2].

En 1960, le pavillon est acquis par Jacques et Lydie Bazaine qui le font restaurer. Il appartient aujourd'hui à leur petit-fils.

Architecture

Deux pièces du pavillon sont particulièrement remarquables. Sous le dôme, un salon de musique de forme circulaire en rotonde à l'acoustique singulière est éclairé par un lanternon. Il est orné de fresques dont le décor en trompe-l'œil simule une colonnade au milieu d'un parc et évoque l'exubérance florale et végétale d'un jardin à l'anglaise, symbolisant l'appel de la nature cher à Rousseau.

Le salon octogonal qui ouvre sur le jardin présente un précieux décor de guirlandes de fleurs en stuc et de médaillons imitant la porcelaine de Wedgwood au monogramme M de « Marie-Joséphine ».

Une vue de ce pavillon a été gravée par Krafft.

Notes et références

  1. coordonnées vérifiées sur Google Earth
  2. « Pavillon de musique de Madame », notice no PA00087765, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Sources

  • Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p. (ISBN 2-85620-370-1), p. 114
  • Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Île-de-France, Paris, Hachette, , 768 p. (ISBN 2-01-016811-9), p. 705-706

Articles connexes

Bibliographie

  • Bernd H. Dams et Andrew Zega (trad. de l'anglais), La folie de bâtir : pavillons d'agrément et folies sous l'Ancien Régime, Paris, Flammarion, , 190 p. (ISBN 2-08-201858-X)
  • (en) Philippe Seulliet, « Swan Song: Music Pavillion of the Last Queen of France », World of Interiors, , p. 116
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