Paul Géraldy

Paul Lefèvre-Geraldy, dit Paul Géraldy, né à Paris 18e le et mort à Neuilly-sur-Seine le , est un poète et dramaturge français[1].

Ne doit pas être confondu avec l'écrivain belge Paul Gérardy.

Pour les articles homonymes, voir Paul Lefèvre (homonymie) et Lefèvre.

Biographie

Paul Georges Lefèvre naît le 6 mars 1885 au 17, rue Custine, dans le 18e arrondissement, de Paul Marie Georges Lefèvre, journaliste, et de Jeanne Berthe Geraldy[2], sans profession. Il publie son premier recueil, Les Petites Âmes, en 1908 et connaît un très grand succès populaire avec son second recueil, Toi et moi, en 1912.

Paul Géraldy par M.CAM dans Le Matin (7 mars 1936).

En 1922, il obtient l'autorisation d'ajouter le nom de sa mère à celui de son père et de s'appeler ainsi Lefèvre-Geraldy[3].

Œuvre

Il a participé activement par ses publications à la revue de Jean-Marc Montguerre, L'Échauguette.

Vie privée

Le 13 mars 1913, il épousa à Paris la cantatrice Germaine Lubin.

Il eut aussi comme égérie et compagne Antoinette Sasse.

Il fut un hôte assidu de Sainte-Maxime, dans sa villa de Beauvallon (territoire de Grimaud (Var) au XXIe siècle), La Colline, que lui construisit l'architecte Louis Süe.

Il est inhumé au cimetière nouveau de Neuilly-sur-Seine.

Reconnaissance

Géraldy ne figure pas dans les principales anthologies de la poésie française de la fin du XXe siècle, ce qui l'a rendu presque inconnu de la génération née après-guerre.

Le journaliste Jean-François Kahn le « redécouvre » (et le fait redécouvrir au public) le temps d'une émission télévisée au début des années 1980, peu de temps avant sa mort. Il regrettera, au cours de cette émission, de ne jamais recevoir la visite de jeunes poètes venant lui montrer leurs œuvres.

Sacha Guitry eut ce mot sur Paul Géraldy :

« Il parle de l'amour, mais en connaissance de cause, car il a beaucoup aimé et beaucoup été aimé[réf. nécessaire]. »

Quelques extraits

  • Dualisme :
Chérie, explique-moi pourquoi
tu dis : « mon piano, mes roses »,
et : « tes livres, ton chien » … pourquoi
je t'entends déclarer parfois:
« c'est avec mon argent à moi
que je veux acheter ces choses. »
Ce qui m'appartient t'appartient !
Pourquoi ces mots qui nous opposent:
le tien, le mien, le mien, le tien ?
Si tu m'aimais tout à fait bien,
tu dirais : « les livres, le chien »
et : « nos roses ».
(Toi et moi)
  • Sur la photographie :
Le souvenir est un poète
N'en fais pas un historien
(Toi et moi)
  • Sur le passage du temps :
Quarante ans : la maturité !
Plus de force, moins de santé.
Plus d'allure, moins de beauté.
Plus de hauteur, moins de fierté.
Moins d'appétits, plus d'exigences.
Moins d'élan, plus de volonté.
Moins de foi, plus d'autorité.
Moins de cœur, plus d'humanité.
(Vous et moi)

Publications

Poésie

  • Les Petites Âmes (1908)
  • Toi et moi (1912) Stock
  • Vestiges (1948)
  • Vous et moi (1960)

Théâtre

Récits

  • La Guerre, Madame… (1916)
  • Le Prélude (1923) Stock
  • L'Homme et l'amour (1951)

Voir aussi

Bibliographie

  • Guillot de Saix, « Le théâtre d'aujourd'hui : Paul Géraldy », Les Nouvelles Littéraires n° 968 du jeudi 21 février 1946, p. 1

Liens externes

Références

  1. « Les grandes voix françaises : anthologie des poètes français contemporains Géraldy, Paul », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le ).
  2. Le nom de sa mère, sur son acte de naissance, est écrit sans accent sur le e.
  3. Mention marginale acte de naissance, état civil, Archives départementales de Paris, 1885, Naissances, 18, V4E 7516, p. 21/31.
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