Paul Amar
Paul Amar, né le à Constantine (Algérie[1]), est un journaliste français. De 2007 à 2012, il a présenté Revu et corrigé chaque semaine sur France 5.
Biographie
Fils de Charles Amar, cheminot de la Société nationale des chemins de fer français en Algérie et de Julie Ghrenassia [2], tous deux juifs, issus d'une famille juive d'Algérie. A l'âge de 11 ans, il est traumatisé par l'assassinat à Constantine de Cheikh Raymond, le chanteur le plus populaire d'Algérie : « Mes souvenirs d'enfance sont aussi ceux de la guerre d'Algérie et d'événements qui m'ont traumatisé. J'avais 10 ans lorsque j'ai assisté à la mort de Raymond Leyris, le papa de Suzy, la fiancée d'Enrico Macias. Mon père m'avait envoyé chercher du pain. En arrivant à la place Négrier, j'ai entendu deux coups de feu et vu un homme s'écrouler. Enrico et son frère Jean-Claude, arrivés avant moi, hurlaient de douleur[3]».
Alors qu'il jouait aux billes devant l'école Diderot de Constantine où il est inscrit, il échappe de peu à la mort : à la suite d'un attentat à la bombe, son dos est criblé d'éclats et ruisselle de sang[3]. Cet événement décide ses parents à quitter l'Algérie et c'est le que la famille Amar qui a voyagé sur le Ville d'Alger arrive à Marseille. Dès le lendemain, elle se retrouve à Lyon hébergée par l'oncle de Paul Amar. Son père l'inscrit en 6° dans un collège de Villeurbanne, puis il entre au lycée Berliet de Lyon[2].
À 18 ans, il monte à Paris et vend des Pull-overs sur les marchés pour payer ses études[4].
Diplômé du Centre de formation des journalistes (promotion 1971)[1], Paul Amar commence sa carrière en 1971 à France Inter, comme correspondant de guerre à Phnom Penh, capitale du Cambodge[1], puis comme correspondant à Washington aux États-Unis.
En 1979[5], il rejoint Antenne 2 comme grand reporter, puis devient chef du service politique en 1983. À partir de 1990, il présente le 19/20 sur FR3, puis à partir de 1992 le 20 heures de France 2. Il est mis à pied puis doit quitter son poste après avoir animé le un débat entre Jean-Marie Le Pen et Bernard Tapie dans le cadre de la campagne précédant les élections européennes, durant lequel il avait proposé des gants de boxe rouges aux deux contradicteurs[6]. Contraint selon lui à ce débat par Jean-Pierre Elkabbach, alors président de France Télévisions, il estimait que ce débat ne pouvait être qu'un pugilat entre les deux hommes et avait demandé à son assistante Ghislaine Orville d'en acheter à Decathlon[7]. Les deux politiciens sont dépités d'être comparés à des pantins et Elkabbach le renvoie « pour des raisons d'éthique et de déontologie »[8].
Paul Amar rejoint Paris Première pour animer le 20h Paris Première[9] (un magazine culturel). Il présente Le Monde de Léa du [10] au [11], un débat sur TF1, avant d'animer Dimanche Midi Amar sur France 2 pendant deux ans[1]. Puis, de 1999 à 2004, il revient sur Paris Première pour interviewer chaque semaine pendant cinquante-deux minutes une personnalité dans Recto-Verso, produite par 17 juin média[12], ce qui lui vaudra un 7 d'or en [13].
De 1997 à 1999, il a animé D’un monde à l’autre sur France 2 le lundi soir.
En 2001, il rejoint La Cinquième (puis France 5) pour animer On aura tout lu, 109 puis à partir d' États Généraux, de à [1].
Depuis , Paul Amar présente Revu et corrigé chaque semaine sur France 5, succédant ainsi à Daniel Schneidermann et Arrêt sur images[14],[15]. Ce dernier a annoncé ironiquement sur son blog « la création d’un Observatoire international de Paul Amar (OIPA) », estimant que Paul Amar n'avait « pas compris la différence entre parler des médias, et parler de l’actualité »[16],[17], tandis que l'intéressé dément succéder à Daniel Schneidermann : « d'ailleurs il est irremplaçable... Lui, c’était le traitement de l’actualité vu par la télé, moi, je m’intéresserai aussi à l’actu, je n’aurai pas l’œil rivé sur la télévision, je ne serai pas nombriliste[5]. »
En 2009, Paul Amar indique que ses parents étaient « juifs pratiquants », que « tout [le] ramène à la Méditerranée » et que s'il « devai[t] mener un combat dans [sa] vie, cela serait le combat pour la paix [au Proche-Orient] »[18].
À la rentrée 2012, après cinq saisons, l'émission Revu et corrigé est remplacée par 19 H Paul Amar : Paul Amar entend ainsi continuer à « analyser l’actualité de la semaine [mais s'intéresser] également à ses répercussions dans l’opinion »[19]. L'émission prend fin en [20].
En , il devient directeur de l'information de i24News. Il présente du dimanche au vendredi à 19 heures (heure française) l'émission Paris/Jaffa, en direct des studios de Jaffa-Tel Aviv. Il est remercié en [21].
Vie privée
Paul Amar a deux enfants : Raphaël et Jérémie[2].
Il a trois frères et cinq sœurs[réf. souhaitée].
Paul Amar est cousin du chanteur Enrico Macias, leurs grands-pères étaient en effet cousins germains[22].
Bibliographie
- Paul Amar, Freud à l'Élysée ou les présidentiables dans le divan, Paris, Éditions Le pré aux clercs,
- Paul Amar, Scènes de la vie de province, Paris, Éditions Flammarion, , 191 p. (ISBN 2-08-066321-6)
- Paul Amar, Œil de verre, Paris, Éditions Flammarion, coll. « Fiction française », , 231 p. (ISBN 2-08-066938-9)
- Paul Amar, Blessures, Paris, Éditions Tallandier, , 287 p. (ISBN 979-10-210-0665-2)
Annexes
Notes et références
- « Paul Amar », La République des Lettres, .
- Who’s Who in France : dictionnaire biographique, Éditions Jacques Lafitte, .
- Télé 7 Jours, no 1429, semaine du 17 au 23 octobre 1987, page 92, article de Michel Alexandre : "Paul Amar et Enrico Macias : un jour nous avons dû quitter Constantine"
- Télé 7 Jours, no 1429, semaine du 17 au 23 octobre 1987, pages 92 et 93, portrait-interview réalisé par Michel Alexandre.
- « Paul Amar : “Je ne succède pas à Daniel Schneidermann, d’ailleurs il est irremplaçable” » par Raphaël Garrigos, Écrans,
- « Paul Amar propose des gants de boxe à Bernard Tapie et Jean-Marie Le Pen », journal de 20 h de France 2 du , sur le site officiel de l'Institut national de l'audiovisuel
- Il dépose le sac siglé de la marque sur la table du journal en préambule du débat.
- Vincent Quivy, Profession, Elkabbach, Éditions du Moment, , p. 27
- Paris Première, 20h, «20h Paris Première», magazine. Mis KO par France 2, Amar relève le gant. À l'heure du JT, Paul Amar revient sur le câble avec une «émission généreuse». par Jean-Philippe PISANIAS, Libération,
- TF1 17.09.1996 22:45:55 01:36:03 Le monde de Léa
- Recto-Verso sur le site officiel de 17 juin média.
- Paris Première, « La chaîne > Paris Première, c'est quoi ? », sur paris-premiere.fr (consulté le )
- « Paul Amar aux commandes de Revu et corrigé », Télé 2 semaines,
- « Revu et corrigé : l'émission média de Paul Amar sur Fr5 » sur le blog de Jean-Marc Morandini,
- « URGENT : création d’un Observatoire international de Paul Amar » sur le blog de Daniel Schneidermann,
- « Revu et corrigé sur France 5. », sur leblogtvnews.com,
- Jonathan Nahmany, « Paul Amar : “Tout me ramène à la Méditerranée” », Tribune juive, no 45, , p. 28-29
- Isabelle Ducrocq, « Le samedi à 19.00 à partir du 22 septembre 2012 : 19 H Paul Amar », sur france5.fr,
- France 5 : Paul Amar sonné, sur lefigaro.fr, consulté le 1er mai 2013
- « Paul Amar, patron de l’info d’I24 News, remercié », sur The Times of Israel,
- Télé 7 Jours, no 1429, semaine du 17 au 23 octobre 1987, page 92, article de Michel Alexandre : "Paul Amar et Enrico Macias : un jour nous avons dû quitter Constantine".
Lien externe
- (fr) Site officiel de l'émission Revu et corrigé sur le site officiel de France 5
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