Pascal-Alex Vincent

Pascal-Alex Vincent est un réalisateur, scénariste et distributeur français, né à Montargis[1].

Biographie

Pascal-Alex Vincent grandit à Rochefort[1]. Il est diplômé de « Lettres et Arts, Expression et Communication » et d'une maîtrise d'Études Cinématographiques et Audiovisuelles à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. Après des études de lettres et d'histoire du cinéma, il apprend la photographie à l'ESMAT[réf. nécessaire].

En 1989-1990, il collabore à différents courts et longs métrages. Il devient photographe puis vidéaste des armées à Bourges en 1991 et crée, en 1998, la société de production Omedeto.

Il se consacre ensuite à la distribution du cinéma japonais classique au sein de la société Alive[2] et va ainsi participer à la découverte et à la diffusion en France des films de Kenji Mizoguchi, Yasujirō Ozu, Akira Kurosawa, Mikio Naruse, Kon Ichikawa et d'autres. Il collabore à l'édition en DVD de leurs films, pour lesquels il écrit des livrets ou réalise des suppléments. Il quitte ce métier à la fin des années 2000 pour se consacrer à la réalisation[3].

Depuis plusieurs années[Quand ?], Pascal-Alex Vincent enseigne à l'université Sorbonne-Nouvelle Paris 3.

En , il publie un dictionnaire des cinéastes japonais (éditions Carlotta Films).

Réalisation

En 2000, il tourne un court métrage: Les Résultats du Bac, qui est sélectionné dans de nombreux festivals, diffusé à la télévision (France 2, entre autres), et édité en DVD. C'est son premier film produit par Local Films, avec qui il va travailler à plusieurs autres reprises[4]. Le film traite du destin de trois adolescents et emprunte autant à la comédie musicale hollywoodienne qu'à l'animation japonaise.

Son court métrage suivant, Far West (2002) est à nouveau un succès de festivals, et est diffusé sur Arte, comme sur de nombreuses chaînes à l'étranger. Le film est d'inspiration j-pop (pop japonaise) dans son utilisation de la musique et le typage des personnages. Far West remporte plusieurs prix, dont le prix de la jeunesse au festival de Oberhausen (Allemagne) et le prix HBO au Festival Gay et Lesbien de Seattle (États-Unis).

En 2004, il signe pour Canal+ Hollywood malgré lui, une comédie tournée dans le cadre de la collection « Voilà comment tout a commencé ».

Le Festival de Cannes sélectionne ensuite Bébé Requin, court métrage en compétition pour la Palme d'or en 2005. Le film, qui a des intentions expérimentales inhabituelles chez le cinéaste, est un hommage avoué aux cinéastes Gus van Sant et Larry Clark[réf. nécessaire].

Il s'essaie au film d'animation en 2007, avec Candy Boy, court métrage en forme de déclinaison de la série japonaise Candy Candy. Le film est présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en .

En 2008, Pascal-Alex Vincent termine Donne-moi la main, son premier long métrage, road movie tourné en France et en Espagne, inspiré des grands films du genre américains des années 1970[réf. nécessaire]. Le film sort en France le , et en Allemagne une semaine après. Donne-moi la main est ensuite sélectionné dans une trentaine de festivals à l'étranger. Le film sort au cinéma aux États-Unis en , puis dans une dizaine d'autres pays.

Canal+ lui confie la réalisation de Adorama, un programme de 2 h 30 consacré à l'adolescence. L'émission est diffusée sur la chaine le . On y voit des portraits d'adolescents tournés dans toute la France. L'émission est présentée et mise en musique par les jeunes Leo Bear Creek et Alex Banjo, du groupe Coming Soon.

Au printemps 2009, Pascal-Alex Vincent tourne le court métrage Tchernobyl, dans le cadre de la collection Caméra de Poche, pour Arte.

En 2010, intrigué par l'héroïne du film Le Lézard noir de Kinji Fukasaku, il décide de partir à la rencontre de l'artiste travesti Akihiro Miwa au Japon[3]. Il met en chantier à Tokyo Miwa : à la recherche du Lézard Noir, un documentaire autour de cet acteur et chanteur. Le film sort en DVD en France en et au cinéma au Japon, dans une version plus longue, en .

Pascal-Alex Vincent a également tourné plusieurs clips, tant pour des groupes anglo-saxons que pour des groupes français.

En 2020, il réalise un documentaire commémoratif pour les dix ans de la disparition du réalisateur d'animation japonaise et mangaka Satoshi Kon. Ce documentaire retrace l'oeuvre du cinéaste et notamment le dernier film inachevé de celui-ci. Ce documentaire comportera des interviews de collaborateurs proches mais également de cinéastes influencés par l'oeuvre de Satoshi Kon[5].

Bibliographie

  • 2018 : Pascal-Alex Vincent, Dictionnaire du Cinéma Japonais en 101 cinéastes. L'âge d'or 1935-1975, Carlotta - GM Éditions
  • 2018 : Tomuya Endo et Pascal-Alex Vincent, Coffret L'Âge d'or du Cinéma Japonais 1935-1975 Vol. II, Carlotta - GM Éditions

Filmographie

Courts-métrages

Longs-métrages

Télévision

  • 2009 : Adorama (TV)
  • 2013 : Blow Up Arte : Im Sang-soo (TV)
  • 2014 : Blow Up Arte : Kate Bush et le cinéma (TV)

Clips musicaux

  • 2011 : The Princess and the Pea (Family of the Year, clip)
  • 2011 : Darwin smiles (Kill the Young, clip)
  • 2012 : Assassin (War in the Bed, clip)
  • 2012 : Mohammed (War in the Bed, clip)
  • 2013 : Far away now (Dead Rock Machine, clip)
  • 2014 : Cowboy disease (Hamster's Shower, clip)
  • 2015 : Poopsie Q (Eponymous Anonymous, clip)
  • 2015 : Psilocybe (Psilocybe, clip)
  • 2015 : Fairy (Diamond Fizz, clip)
  • 2017 : Pulsar (Elephant & Centipede, clip)

Notes et références

  1. « Far west – Court-circuit – Le magazine du court métrage », sur Arte, (consulté le )
  2. Hervé Pichard, « Le Fonds Alive et les collections japonaise à la Cinémathèque française », sur La cinémathèque française, (consulté le )
  3. « Portrait de Pascal-Alex Vincent », Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, (consulté le )
  4. « Pascal-Alex Vincent », La quinzaine des réalisateurs (consulté le )
  5. « Un docu sur le génie de l'animation japonaise Satoshi Kon : le réalisateur nous en dit plus », sur Les Inrocks (consulté le )
  6. (en) « «Avec mes plans réguliers, j’ai confiance», un film de Pascal-Alex Vincent pour Yagg et Prends-Moi »

Liens externes

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