Parfondrupt

Parfondrupt est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Parfondrupt

Église Saint-Martin.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes du pays d'Étain
Maire
Mandat
Robert Léonard
2020-2026
Code postal 55400
Code commune 55400
Démographie
Population
municipale
43 hab. (2018 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 09′ 27″ nord, 5° 43′ 42″ est
Altitude Min. 191 m
Max. 230 m
Superficie 8,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Jarny
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Étain
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Parfondrupt
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Parfondrupt
Géolocalisation sur la carte : France
Parfondrupt
Géolocalisation sur la carte : France
Parfondrupt

    Géographie

    Parfondrupt est une commune de France, située dans le nord de la région Lorraine, département de la Meuse, arrondissement de Verdun, canton d'Etain. À la frontière du département de Meurthe-et-Moselle, la commune compte, en 1999, 52 habitants concentrés dans un village type village-rue, modèle très fréquent en Lorraine. Le village de Parfondrupt, situé à la confluence de la rivière d'Orne et du petit ruisseau de Butel, a longtemps été (et continue à être) sujet aux inondations. Autrefois, le village de Parfondrupt formait, avec plusieurs villages autour de Buzy, une enclave lorraine dans le duché de Bar. Parfondrupt n'est devenu française qu'en 1766, après la mort du duc de Lorraine Stanislas Leczszinski. Les habitants de Parfondrupt sont appelés les Cabolats, ce qui en patois signifie les « bleuets sauvages »[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Parfondrupt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Jarny, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,2 %), forêts (29,7 %), prairies (28,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Perfunt-Rivus (701) ; Profondus-Rivus (1049) ; Perfonru (1312) ; Parfonrux (1642) ; Parfonru (1656) ; Parfondrupt (1801).

    Histoire

    L'histoire de Parfondrupt est ancienne. Le village semble avoir été fondé au VIIIe ou IXe siècle, probablement suite aux défrichements opérés par les moines dans la marécageuse plaine de la Woëvre. Il faut néanmoins attendre le XIe siècle pour que le village soit mentionné dans les textes. ces derniers notent d'ailleurs Profondus rivus, ce qui en latin, signifie « le ruisseau profond ». Au Moyen Âge et jusqu'à la Révolution française, le village fait partie du Ban de Buzy, enclave lorraine en terre barroise, qui regroupait les villages de Buzy, Darmont, Saint-Jean-lès-Buzy, Aucourt, Lanhères, Béchamps et Parfondrupt. Le Moyen Âge tardif semble d'ailleurs avoir été une période assez prospère pour Parfondrupt, comme en témoignent encore quelques linteaux de porte sculptés et armoriés, sur une maison de la rue de l'Orne. La seigneurie de Parfondrupt, revendue en 1699 à la famille de Raigecourt qui la possédera jusqu'à la Révolution, a longtemps vécu au rythme des saisons. Village à vocation rurale, Parfondrupt regroupait, au milieu du XVIIIe siècle, une vingtaine de familles de laboureurs, parmi lesquels on peut citer les Gœuriot, Ladoucette, Driquert, Laverne ou encore Floquet. Plusieurs fermes et maisons du village témoignent encore de la relative prospérité que connaissait la Woëvre à cette époque. Au XIXe siècle, les propriétaires du domaine de Wagnimont, alors situé au sud-ouest du village, tentent de développer quelques pratiques agraires modernes. Le , la 42e division d'infanterie française opérait son premier repli, elle quittait Sponville pour cantonner à Parfondrupt où elle va s'installer quelques jours avant de partir le 14 pour Marcheville et Maizeray. Les Allemands occuperont ensuite le village durant la Première Guerre mondiale, n'hésitant pas à transformer certaines maisons en cantine ou en Kasino, c'est-à-dire en foyer pour le soldat. Après une nouvelle occupation du secteur par les Allemands entre 1940 et 1944, Parfondrupt voit, à la fin du XXe siècle, son finage bouleversé par le tracé de l'autoroute A4 reliant Paris à Strasbourg. En enjambant la vallée de l'Orne, l'autoroute a obligé à la création d'un pont sur la rivière, qui est regardé comme l'une des principales causes des inondations qui ont frappé le village à la fin des années 1990[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2014 Germain Bouche PS  
    mars 2014 En cours
    (au 23 mai 2020)
    Robert Léonard [10]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Ancien cadre

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].

    En 2018, la commune comptait 43 habitants[Note 3], en diminution de 15,69 % par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    202239269254287261250244238
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    233223223210217222194181183
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1601441371088687877881
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    828772654852515151
    2013 2018 - - - - - - -
    5143-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le village de Parfondrupt compte plusieurs monuments intéressants pour le patrimoine rural lorrain. Ainsi, on citera la maison du XVe siècle, située rue de l'Orne et comportant deux linteaux sculptés, de style gothique tardif. L'un figure un arc en accolade orné de fleurs de lys, l'autre un blason portant un cor. On trouve également le caveau Gœuriot, devant l'église. Daté 1886 et construit en pierre blanche dans le style néogothique, il a été érigé par une riche famille de laboureurs locaux. Dans la rue principale, on rencontre plusieurs fermes anciennes, sur les façades desquelles on remarque plusieurs pierres de fondations, annotées, des linteaux de portes décorés et millésimés. Enfin, au-dessus de l'entrée de la mairie, on notera le blason de la commune, sculpté dans une pierre de Jaumont. Œuvre de Ghislain Gœuriot, artiste local, cette sculpture a été inaugurée en .

    Édifice religieux

    • Église Saint-Martin du XVIIe siècle, reconstruite dans les années 1920.

    Héraldique

    Blason
    Parti : au 1er de gueules au cor de chasse d'or, au 2e de sable à trois haches contournées d'argent ; le tout sommé d'un chef d'argent chargé d'une fleur de bleuet d'azur.
    Détails
    Création Kevin Goeuriot et Jonathan Fabry.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. H. Lemoine, dictionnaire des Communes de la Meuse, Paris, réédition de 1991
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. K. Gœuriot, Le Cabolat, no 1, mai 2003
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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