Panini (maison d'édition)
Panini est une maison d'édition italienne connue pour l'édition d'albums d'images autocollantes à collectionner, à travers ses nombreuses filiales (France, Espagne, Allemagne, Brésil, États-Unis, Angleterre, etc.).
Pour les articles homonymes, voir Panini.
Repères historiques | ||
---|---|---|
Création | 1961 | |
Fondée par | Giuseppe Panini Benito Panini | |
Fiche d’identité | ||
Forme juridique | SA à conseil d'administration | |
Statut | Groupe d'édition | |
Siège social | Modène (Italie) | |
Dirigée par | Aldo Sallustro (PDG)Alain Guerrini (PDG France) | |
Spécialités | Albums d'autocollants à collectionner, comics, magazines, romans, mangas | |
Diffuseurs | DelSol et Hachette Diffusion (en France) | |
Société mère | Groupe Panini | |
Filiales | Panini France, Panini Brésil, Panini Allemagne, etc. | |
Site web | www.paninigroup.com | |
Données financières | ||
Chiffre d'affaires | 621 M€ (2011)[1] | |
Panini édite également : des magazines pour la jeunesse (Panini Kids) sous licence (Hasbro, Mattel, etc.) ; des bandes dessinées au travers de ses pôles d'édition Panini Comics (Marvel Comics, Fusion Comics, Mark Millar, etc.) ; de la bande dessinée asiatique via Panini Manga et Panini Manhwa ; des romans via Panini Books.
Le groupe
C'est à Modène, en Italie du nord, que se situe le siège du groupe Panini ainsi que l'une des deux usines. Les 9 filiales qui composent le groupe sont en France, Espagne, Portugal, Grande-Bretagne, Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Chili et Brésil (où se trouve la deuxième usine). Dans les pays non couverts par les filiales, les produits Panini sont commercialisés par le biais de distributeurs, gérés par le service Export, depuis Modène. L'activité de la société est structurée en quatre divisions : images à collectionner, Comics, Pan Distribuzione et New Media (Panini Interactive, active dans les secteurs d'Internet et des services annexes).
Le groupe Panini est numéro 1 mondial dans le secteur des images, 4e éditeur européen pour les jeunes, leader italien dans la distribution des bandes dessinées en librairies et développe actuellement un important programme dans le domaine des nouveaux médias.
En 2004, le groupe Panini a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 363 millions d'euros, réparti sur 110 pays, avec 582 salariés. En 2011, le chiffre d'affaires consolidé annoncé est de 621 millions d'euros.
Panini France
Panini France a réalisé en 2018 un chiffre d'affaires de 80 874 888 € et emploie 33 salariés en 2018[2].
Historique
Dans les années 1950, Giuseppe et Benito Panini, deux frères marchands de journaux à Modène se rendent compte par le biais de leur réseau Agencia Distribuzione Giornali Fratelli Panini que les enfants adorent collectionner les photos de footballeurs trouvées dans les tablettes de chocolat. Pour mieux vendre leurs journaux, ils décident d’en glisser une au cœur de chaque quotidien après avoir récupéré un stock de ces images à Milan. Devant leur succès commercial, ils ont l'idée en 1961 de vendre des images de footballeurs (vignettes en carton à coller avec un tube de colle) à collectionner et à coller dans un album appelé Calciatori (footballeurs en italien). Le succès est rapide et les deux autres frères Panini, Umberto et Franco, rejoignent bientôt l'entreprise familiale. Au cours des années 1970, l'image autocollante, véritable bouleversement technologique, fait son apparition et le marché s'internationalise. Dans l'usine mère de Modène, commence alors à fonctionner la Fifimatic, une grosse machine conçue par les deux frères pour rendre aléatoire la composition des pochettes[3].
En France, le premier album distribué est Tous les animaux, en 1970. Lui succède en 1972 L'Histoire de l'automobile. Tous deux sont publiés sous nom d'édition Jeunesse collections - éditions de La Tour.
En 1988, la société Panini est achetée par le groupe Maxwell, puis, en 1992 par Giampaolo Possagno et par De Agostini. Deux ans plus tard, en 1994, c'est Marvel Entertainment qui fait l'acquisition de Panini[4].
Le , la Panini SpA redevient italienne par l'acquisition de Fineldo SpA, la société de Vittorio Merloni, et de l'actuelle direction de Panini, qui détient une part importante du capital social[5].
Dernièrement, dans le cadre de son évolution vers la nouvelle économie, le groupe Panini a signé, en Italie, un accord pour l'acquisition d'un quota majoritaire dans la société DigitalSoccer Project, qui développe des logiciels révolutionnaires dans le domaine du sport. En France, Panini a acheté la société World Foot Center, active dans le merchandising, la distribution et la promotion dans le secteur du football. En même temps, Panini a cédé son activité de production de papier adhésif, représentée par la division Adespan, à la société Avery Dennison, un des leaders mondiaux dans le secteur du papier adhésif.
En 2000, la société Panini France rachète le mensuel pour adolescentes Super à Aventures & Voyages, dans le but de créer un pôle presse. Les magazines pour jeunes Like Hit! (ancien rédacteur en chef : Abécé), Planet Scoop (dernier rédacteur en chef : Abécé), 16 Etc (créateur et dernier rédacteur en chef : Jean-Luc Geneste), Tribu Rock (créateurs : Belkacem Bahlouli et Alain Gouvrion / dernier rédacteurs en chef : Alain Gouvrion et Abécé), Star School (créateur et unique rédacteur en chef : Abécé) sont ainsi développés, ainsi que le mensuel généraliste de football Superfoot Mag qui complète les titres de club sous licence OM Mag, 100 % PSG et Maillot Vert. L'ensemble du département publishing est alors sous la houlette de Pierre-Jean Reboton, la direction commerciale étant confiée à Jean-Louis Roux-Fouillet.
Ces supports rejoignent le pôle de magazines de BD sous licence Marvel (Spider-Man, X-Men, etc.), DC Comics (Batman, Superman, etc.), Wildstorm, Vertigo ainsi que des titres de magazines pour jeunes filles Cheval Girl, Fripon, etc.
En 2006, Panini France revend une partie de son pôle presse à W13 Publications, créée le jour de la cession des titres, pour racheter en 2007 des titres jeunesse sous licence de Cyber Press Publishing avant le dépôt de bilan de cette dernière.
À l'occasion du championnat d'Europe de football 2008, Panini s'est associé à Coca-Cola pour proposer un album en ligne. Les échanges peuvent se faire par MSN, courriel ou portable.
Le football reste le best-seller absolu de la marque Panini en France, où se vendent plus de 150 millions de vignettes (soit 30 millions de pochettes de cinq stickers) à l'occasion de la Coupe du monde de 2010[6].
En 2010, Panini emploie plus de 700 personnes et a trois usines en Italie, au Brésil et aux États-Unis qui éditent annuellement un milliard de pochettes, soit cinq à six milliards de vignettes[6].
Créée en 2008 par les éditeurs Panini et Soleil Productions[7], la collection Fusion Comics appartient depuis 2010 uniquement aux éditions Panini. Soleil créant sa propre collection : Soleil US Comics[8]. Les principales séries sont : 'Buffy contre les vampires (26 tomes), Conan le barbare (21 tomes), Gears of War (4 tomes), Gravel (4 tomes), La Nuit des morts-vivants (4 tomes) , La Tour sombre (14 tomes), Powers (3 tomes), The Boys (17 tomes) et Vampirella (3 tomes).
Depuis janvier 2012, les droits de DC Comics sont passés chez le nouveau label de Dargaud : Urban Comics.
Depuis juin 2013, l'éditeur est entré dans l'ère Marvel Now lancée en 2012 par Marvel aux États-Unis. La plupart des séries de l'éditeur américain étant repartie à 1, Panini Comics a fait de même pour ses publications en kiosque.
En 2016, Panini indique que 70 % de ses revenus proviennent des recettes liées au football[9].
En , Panini annonce qu'il va commercialiser pour la première fois un album pour le Tour de France cycliste lors de l'été 2019[10],[11].
Critiques concernant le coût des vignettes
Bien que la société s'en défende[6], le succès des vignettes Panini s'explique par la production de nombreux doubles, certaines figurines étant manquantes car éditées en moins grand volume, ce qui aboutit à un marché de collectionneurs pour les échanges et à un marché noir en cours de récréation. Ainsi, deux mathématiciens de l’Université de Genève, Sylvain Sardy et Yvan Velenik, ont calculé que pour finir complètement l'album Panini de la Coupe du monde de football de 2014, le collectionneur doit acheter 901 paquets soit 4505 vignettes. À raison de 60 centimes le paquet de 5 vignettes, l’investissement est de 539,40 euros[12],[13],[14]. À l'occasion de l'euro 2016, le paquet de cinq vignettes est passé à 70 centimes d'euros.
Notes et références
- Données chiffrées du site officiel.
- « Panini France : bilans », sur www.verif.com (consulté le )
- Philibert Humm, « La victoire au bout de la vignette », Paris Match, semaine du 7 au 13 juin 2018, p. 28-30.
- Dan Raviv, « Meet Dr. Doom! extrait de Comic Wars », Random House, (consulté le )
- (en) « MARVEL ENTERPRISES INC (Form: 10-K, Received: 11/16/1998 », sur SEC Filings, (consulté le )
- Yannick Cochennec, « Le football a des hauts et des bas, pas les figurines Panini », sur Slate,
- Article Création de FUSION COMICS sur le site BDGest.com
- Article Soleil abandonne Fusion Comics à Panini sur le site Fantasy.fr
- « Vignettes Panini: «Le football représente 70% de notre chiffre d'affaires» », sur LEFIGARO (consulté le )
- « Panini va publier un album sur le Tour de France », sur FIGARO, (consulté le )
- Le JDD, « Panini va sortir un album pour le Tour de France », sur lejdd.fr (consulté le )
- (en) « The economics of Panini football stickers », sur The Economist,
- « La success story des vignettes de foot Panini », sur France Inter,
- Yvan Velenik, Sylvain Sardy, « Petite collection d’informations utiles pour collectionneur compulsif », sur Images des Mathématiques, CNRS,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Portail de l’édition
- Portail de la bande dessinée
- Portail des comics
- Animation et bande dessinée asiatiques
- Portail des entreprises
- Portail de l'Émilie-Romagne