Pamela Mboya

Pamela Mboya est une militante pour les droits des femmes et une déléguée permanente de l'ONU pour les « Etablissements Humains ».

Biographie

Enfance et études

Née Pamela Arwa Odede en 1939 à Maseno, non loin de Kisumu, elle est la fille de Walter Odede, un indépendantiste convaincu proche de Jomo Kenyatta.

Après des études secondaires à l'Alliance Girls High School, elle étudie la sociologie à l'université Makerere en Ouganda avant de bénéficier du programme d'aide aux étudiants kényans (Students Airlifts Programme), instauré par Thomas Odhiambo Mboya, en accord avec John Kennedy, et permettant aux plus méritants de ceux-ci de poursuivre leurs études aux États-Unis. Elle sera graduée du Western College d'Oxford (Ohio, États-Unis).

Vie privée

Rapidement, en 1962, après son retour au Kenya, elle épouse Tom Mboya, à la All Saints Cathedral de Nairobi, alors qu'il était déjà marié 2 fois selon les rites coutumiers des Luo[1]. Ils auront 5 enfants : Maureen (actuelle Magistrat[2] en chef à Kibera), Susan (qui perpétue le programme d'aide aux étudiants, initié par son père, avec la création du Zawadi Africa Education Fund [3]), Luke ainsi que 2 jumeaux nommés Peter (mort en 2004 dans un accident de moto) et Patrick (décédé à l'âge de 4 ans). Le , Tom Mboya est assassiné à Nairobi alors qu'il sortait d'une pharmacie.

Conformément aux rites et traditions Luo, elle devient alors l'épouse tribale du frère de son défunt mari, Alphonse Okuku, avec qui elle a un fils appelé Thomas Mboya Jr. La relation ne durera guère et elle reprend alors définitivement son indépendance.

Vie active

Elle devient alors un membre actif de la Kenya Women's Political Caucus[4] avant d'être, fin des années 1980, une déléguée permanente de l'ONU pour les « Etablissements Humains » et, après sa retraite professionnelle, de s'occuper de l'ONG HelpAge Kenya[5] qui s'intéresse aux personnes âgées.

Dans ses dernières années, elle n'aura de cesse que la vérité soit faite sur l'assassinat de Tom Mboya jusqu'à demander une entrevue privée avec l'ancien Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan alors qu'il était médiateur dans les pourparlers sur le partage du pouvoir après les élections de et de pousser la Truth and Reconciliation Commission (« Commission de réconciliation et de vérité ») instaurée à la suite de ses mêmes pourparlers à réexaminer les faits.

Décès

Elle décède le dans un hôpital en Afrique du Sud alors qu'elle était en traitement pour un cancer. Après un service funéraire, le 5 février, à la Holy Family Basilica[6] de Nairobi en présence du président Mwai Kibaki et du Premier ministre Raila Odinga[7],[8], elle est inhumée le 7 février dans la propriété familiale des Mboya à Lambwe au Nord-Est du parc national de Ruma[9],[10].

Notes et références

  1. Article de Time (partenaire de CNN) du 12 janvier 1962 [(en) lire en ligne]
  2. Au Kenya, où la Justice est directement issue la tradition britannique du Common law, un Magistrat (Justice of the peace ou JP) est un Officier judiciaire prenant des mesures préventives en matière de Justice de Paix. Il est élu par les citoyens d'une circonscription
  3. Site Web du Zawadi Africa Education Fund [(en) lire en ligne]
  4. Site Web de la Kenya Women's Political Caucus [(en) lire en ligne]
  5. Discours de Pamela Mboya à la deuxième assemblée de l’ONU sur le vieillissement en avril 2002 [lire en ligne]
  6. Là même ou fut, 40 ans plus tôt, rendu le service funéraire de son époux Tom Mboya
  7. Article sur la KBC du 5 février 2009 - Le Président Kabaki pleure Me Mboya [(en) lire en ligne]
  8. Article sur KenTV (date inconnue) - écrit par PPS [(en) lire en ligne]
  9. Article du The Daily Nation du 8 février 2009 - Controverse pendant les funérailles de Pamela Mboya [(en) lire en ligne]
  10. Article du The East Standard du 8 février 2009 - Controverse pendant les funérailles de Pamela Mboya [(en) lire en ligne]

Liens externes

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