Palais Saint-Antoine

Commandé en 1625 par le grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Antoine de Paule pour lui servir de palais de campagne; en effet, celui-ci n'appréciait que peu le Palais Verdala. Le palais a été largement remanié par le grand maître Emmanuel de Rohan-Polduc au XVII^e siècle. Le Palais est entouré d'un immense jardin largement planté d'orangers. C'est de ce jardin que venaient les oranges maltaises données en hommage au roi de France et aux principaux souverains d'Europe en compensation du faucon chasseur offert à Charles Quint. C'est de cet empereur que les grands maîtres de l'Ordre tiennent Malte[2].

Pendant l'occupation française, Bonaparte en fit le siège de l'Assemblée à partir de février 1799 jusqu'au départ des Français en septembre 1800. L'occupant britannique a réhabilité le palais pour en faire une résidence officielle du gouverneur de l'île. C'est dans cette résidence qu'est née la princesse Victoria Mélita de Saxe-Cobourg-Gotha le 25 novembre 1876. C'est en 1882 que les jardins sont réaménagés par le gouverneur général Arthur Borton; Il ouvre par la suite une partie des jardins au public, sous le nom de jardin botanique Saint-Antoine, et ce pour des promenades ou des pique-niques, l'autre partie restant privative et rattachée au Palais. La reine Élisabeth II a séjourné dans ce Palais lors de ses venues à Malte en 1954 et 1967, la dernière fois lors de sa visite officielle en 2005.

Avec l'indépendance en 1964, le palais devient résidence d’État et avec la République, la résidence officielle des présidents de la République[3].