PGM Couesnon

PGM Couesnon est une entreprise française produisant des instruments à vent et des percussions, principalement à destination des groupes militaires de musique. Originaire de l'Aisne, elle a aussi eu une implantation à Paris au faîte de son activité au tournant du XXe siècle.

PGM Couesnon
Dates clés 1827 : fondation par Auguste Guichard
1881 : ouverture de l'usine à Paris
1999 : Rachat par PGM
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Etampes sur Marne
Direction Ginette Planson
Actionnaires Amédée Couesnon
Produits Instruments de musique
Effectif 11 (2018)
SIREN 412 529 398
Site web www.pgm-couesnon.fr

Chiffre d'affaires 476 000 € au 31 mars 2014

Comptes récents non disponibles

Activités

L'entreprise fabrique des instruments à vent, des percussions et les accessoires associés[1]. Elle est en 2016 le seul fabricant de clairons en France[2]. Elle est en concurrence avec des fournisseurs asiatiques nettement moins coûteux[3].

Elle compte parmi ses clients la Garde républicaine, la marine chilienne et l'armée algérienne[2], pour un total de 85% de sa production exportée[1]. Basée à Étampes-sur-Marne, elle compte en 2018 11 employés[4], sous la direction de Ginette Planson et sa fille Sophie Glace[3].

L'entreprise est labellisée Entreprise du patrimoine vivant depuis 2012[3]. Elle fonctionne avec des machines anciennes et sans automates[4].

Histoire

Entrée de la maison des Métallos, ancienne manufacture parisienne, dont le porche porte la lyre emblème de Couesnon et cie.

PGM Couesnon[5] est formée en 1999 lors du rachat des Établissements Couesnon par l'entreprise artisanale PGM.

Auguste Guichard fonde en 1827 un atelier de fabrication d'instruments de musique[6], qui prend successivement les noms de Gautrot et Couesnon au fil du XIXe siècle[7]. L'entreprise installe en 1881 une usine dans le 11e arrondissement de Paris, dans un bâtiment construit pour ses besoins industriels, cédé en 1936 à l'Union Fraternelle des Métallurgistes et qui devient ensuite la Maison des Métallos[7]. Sous la direction d'Amédée Couesnon au début du XXe siècle, l'entreprise emploie plus de 1000 personnes dans 6 usines différentes, dont 600 personnes à Château-Thierry[8]. C'est de ses ateliers qu'est sorti le clairon sonné par Pierre Sellier pour ouvrir les négociations de l'armistice de 1918[4].

En 1924, l'entreprise crée le couesnophone[9], instrument à anche libre utilisé par le musicien de jazz américain Adrian Rollini[10].

En 1957, Couesnon rachète le facteur français de cuivres Fontaine-Besson, qui avait déjà fait faillite en 1950.

En 1979, un incendie qui détruit plusieurs ateliers du site de Château-Thierry amène l'entreprise à arrêter son activité de confection de housses pour instruments, tout en continuant à fabriquer des instruments[3]. Ginette Planson, ouvrière licenciée à cette occasion, rachète les machines nécessaires à l'activité de confection de housses et s'installe à son compte dans son sous-sol, fondant l'entreprise PGM avec sa fille et un associé[3]. En utilisant pour des tambours la fibre de verre employée jusque-là pour les étuis des trompes de chasse, elle produit un instrument très léger qui a beaucoup de succès[3]. En 1999, lorsque les Établissements Couesnon déposent le bilan, PGM les rachète et installe la société rebaptisée PGM Couesnon à Étampes-sur-Marne[3].

Notes et références

  1. Guillaume Roussange, « PGM Couesnon fait vibrer l'armée algérienne », sur Les Echos, (consulté le ).
  2. Madison Mouquet, « Le savoir faire de PGM Couesnon », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  3. Philippe Clanché, « 17 février 1999 - L'ouvrière rachète son usine », Causette, , p. 96-97.
  4. Camille Di Crescenzo, « Aisne : l'entreprise qui a fabriqué le clairon de l'armistice, toujours en activité », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  5. « PGM Couesnon », sur www.societe.com (consulté le )
  6. Rodolphe Pays, « La Maison des métallos : une histoire industrielle, politique, syndicale, culturelle », sur ladressemuseedelaposte.fr (consulté le ).
  7. Thomas Le Roux, « Le patrimoine industriel à Paris entre artisanat et industrie : le facteur d'instruments de musique Couesnon dans la Maison des métallos (1881-1936) », Le Mouvement Social, vol. 2, no 199, , p. 11-36 (DOI 10.3917/lms.199.0011, lire en ligne).
  8. « Amédée Couesnon », sur chateau-thierry.fr (consulté le ).
  9. (en) Pat Missin, « Couesnophone or "Goofus" », sur patmissin.com, .
  10. (en) Ean Wood, Born to swing, Sanctuary, , p. 37-39.
  • Portail des entreprises
  • Portail de la musique
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.