Pégairolles-de-l'Escalette

Pégairolles-de-l'Escalette (en occitan Pegairòlas de l'Escaleta) est une commune française, située dans le département de l'Hérault en région Occitanie.

Pégairolles-de-l'Escalette

Le village de Pégairolles-de-l'Escalette vu depuis Camp Rouch.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Hérault
Arrondissement Lodève
Intercommunalité Communauté de communes du Lodévois et Larzac
Maire
Mandat
Frédéric Roig
2020-2026
Code postal 34700
Code commune 34196
Démographie
Gentilé Pégairollais
Population
municipale
156 hab. (2018 )
Densité 4,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 48′ 13″ nord, 3° 19′ 25″ est
Altitude 315 m
Min. 223 m
Max. 822 m
Superficie 32,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lodève
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lodève
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Pégairolles-de-l'Escalette
Géolocalisation sur la carte : Hérault
Pégairolles-de-l'Escalette
Géolocalisation sur la carte : France
Pégairolles-de-l'Escalette
Géolocalisation sur la carte : France
Pégairolles-de-l'Escalette
Liens
Site web pegairolles-de-l-escalette.fr

    Toponymie

    La commune a été connue sous les variantes : valle Payguerolas (avant 817), cum valle Paigayrolles (884), vallis Pegarensis (975), vallam de Pegayrolas (11625), etc.

    Le nom Pégairolles dérive de l'occitan pegairòla = sol argileux[1].

    Histoire

    Vue générale du village : carte postale (fin XIXe siècle - début XXe siècle)

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Frédéric Roig PS Permanent politique
    Ancien conseiller général, Député (2012-2017)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Géographie

    Carte

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Pégairolles-de-l'Escalette
    Saint-Félix-de-l'Héras Le Cros
    Lauroux Saint-Michel
    Poujols Soubès Saint-Étienne-de-Gourgas

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 11,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 10,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 323 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,2 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Les Plans », sur la commune des Plans, mise en service en 1994[7]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 611,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à 38 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 10,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].

    Réseau Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3].

    Un site Natura 2000 est défini sur la commune tant au titre de la directive oiseaux, que de la directive habitats, le « causse du Larzac »[15]. D'une superficie de 29 556 ha, il fait partie des causses méridionaux, un ensemble régional original unique en Europe. Il est le plus grand ensemble de formations herbeuses sèches semi-naturelles en France et abrite un grand nombre d’espèces endémiques. Ce site abrite 17 espèces d'oiseaux d'intérêt communautaire pour la plupart liées pour leur reproduction et/ou leur alimentation aux milieux ouverts (dont le Bruant ortolan, le Pipit rousseline, l'Alouette lulu, la Pie-grièche écorcheur, etc… en effectifs bien représentées par rapport à la moyenne nationale)[16],[17].

    Un autre site relève de la directive habitats[15] : « les contreforts du Larzac ». D'une superficie de 5 299 ha, ils constituent les premiers reliefs du Larzac qui surplombent le bassin de Lodève. Sa richesse est liée à la conjonction des deux influences caussenarde et méditerranéenne[18].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[19] : le « chaos dolomitique de Camp-Rouch » (1 514 ha), couvrant 3 communes du département[20] et le « chaos dolomitique de Lauroux » (1 309 ha), couvrant 4 communes du département[21] et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[19] :

    • le « causse et contreforts du Larzac et montagne de la Séranne » (44 035 ha), couvrant 33 communes dont une dans l'Aveyron, deux dans le Gard et 30 dans l'Hérault[22] ;
    • le « cours moyen de l'Hérault et de la Lergue » (976 ha), couvrant 22 communes du département[23].

    Urbanisme

    Typologie

    Pégairolles-de-l'Escalette est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[24],[25],[26].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lodève, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[27],[28].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (42,3 %), cultures permanentes (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), prairies (2,4 %)[29].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

    En 2018, la commune comptait 156 habitants[Note 8], en augmentation de 13,04 % par rapport à 2013 (Hérault : +6,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    395401437451480513492503489
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    447430466420388386360374339
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    330309302254266262247220221
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    184168157159141137149144157
    2018 - - - - - - - -
    156--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    De nombreuses cavités naturelles souterraines s'ouvrent sur le territoire de la commune.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Bernard Derrieu, Pégairolles de l'Escalette : moments donnés, vingtième siècle, Lodève, Charte Lodévois-Larzac, coll. « Cahiers du Lodévois-Larzac », , 61 p.
    • Bernard Derrieu, Pégairolles de l'Escalette : éléments d'inventaire, volume 1, Lodève, Charte Lodévois-Larzac, coll. « Cahiers du Lodévois-Larzac » (no 6), , 214 p.
    • Bernard Derrieu, Pégairolles de l'Escalette : éléments d'inventaire, volume 2, Lodève, Charte Lodévois-Larzac, coll. « Cahiers du Lodévois-Larzac » (no 6),
    • Albert Fabre, Histoire du Caylar, Le Cros, Les Rives, Pégairolles-de-l’Escalette, Saint-Félix-de-L'Héras, Saint-Maurice, Saint-Michel, Sores, Montpellier, Impr. C. Boehm, coll. « Histoire des communes de l'Hérault » (no 32), , 212 p.

    Fonds d'archives

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
    4. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    5. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Frank R. Hamlin et abbé André Cabrol, Les noms de lieux du département de l'Hérault : Dictionnaire Topographique et Étymologique, , 415 p. (ISBN 2-904624-00-7, lire en ligne), p. 277
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Les Plans - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Pégairolles-de-l'Escalette et Les Plans », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Les Plans - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Pégairolles-de-l'Escalette et Millau », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
    15. « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Pégairolles-de-l'Escalette », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    16. « site Natura 2000 FR9112032 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    17. « site Natura 2000 FR9101385 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    18. « site Natura 2000 FR9101387 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    19. « Liste des ZNIEFF de la commune de Pégairolles-de-l'Escalette », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    20. « ZNIEFF le « chaos dolomitique de Camp-Rouch » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    21. « ZNIEFF le « chaos dolomitique de Lauroux » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    22. « ZNIEFF le « causse et contreforts du Larzac et montagne de la Séranne » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    23. « ZNIEFF le « cours moyen de l'Hérault et de la Lergue » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    24. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    25. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    26. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    27. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    28. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    29. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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