Ovila Légaré

Ovila Légaré, né à Montréal le , et mort dans la même ville le , à l'âge de 76 ans, est un de nos pionniers du milieu artistique québécois. Il s'est fait connaître en tant que scénariste à la radio et comme acteur et chanteur québécois.

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Deux comédiens-vedettes de l'émission humoristique "Nazaire et Barnabé", dont Ovila Légaré, l'auteur des textes, en 1941

Biographie

Originaire de Montréal, Ovila Légaré se passionne très jeune pour le folklore. Grâce à ses grands-parents amateurs de chansons folkloriques, il s'oriente vers ce répertoire.

Après avoir suivi des cours par correspondance, on le voit à l'œuvre comme étalagiste et concepteur d'affiches pour les magasins Steel et Larivière & Leblanc, rue Ste-Catherine à Montréal. Ce gagne-pain l'accompagne durant toutes ces années de théâtre amateur jusqu'en 1935.

Parallèlement à son travail, Ovila Légaré joue au théâtre (à Montréal) lors des activités des cercles dramatiques, fort populaires chez les jeunes à cette époque. Au début des années 1920, il côtoie Conrad Gauthier et Charles Marchand dans les « Soirées de familles » organisées par Edouard-Zotique Massicotte au Monument national et anime des danses et des quadrilles en “callant”. Il fait également des recherches pour saisir les variantes régionales du répertoire de chansons et s'informe auprès d'universitaires comme Marius Barbeau.

L'année 1927 voit Ovila tenir un premier rôle au Monument-National : Jos Montferrand. On lui demande même d'y chanter en deuxième partie de spectacle. C'est le départ de sa grande carrière de comédien, mais il demeure encore profondément attaché au folklore. D'ailleurs, rapidement, il devient identifié à la musique folklorique, notamment grâce au succès populaire des Veillées du bon vieux temps (avec Conrad Gauthier) auxquelles il participe au cours des années 1925-1935.

Ovila Légaré mène de front une importante activité de comédien à la scène (théâtre), à la radio puis à la télévision, cela jusqu'à sa mort.

En 1932, il fonde sa propre troupe de théâtre, La Troupe Ovila Légaré, dont les principaux comédiens sont Blanche Gauthier, Georges Bouvier, Eugène Daigneault et Jeannette Deguire. Cette troupe ne joue que des pièces d'Ovila Légaré que l'on présente à Montréal (au Monument national) et en province. Ovila Légaré en est le directeur et le metteur en scène. Pour cette troupe, il écrit huit (8) pièces.

Il enregistre, dans les années 1930, plusieurs enregistrements chez la compagnie montréalaise Starr grâce aux recommandations de Roméo Beaudry. Sur ces enregistrements, il chante tantôt en soliste, tantôt accompagné tour à tour par Blanche Gauthier, Juliette Béliveau et La Bolduc. Celle-ci fait d'ailleurs ses premiers enregistrements avec lui; elle l'accompagne aussi au violon et à la guimbarde. Trois des chansons de Légaré, Dans l'temps du Jour de l'An, La Bastringue et Chapleau fait son Jour de l'An, obtiennent un vif succès et consacrent sa réputation. La crise économique de 1930 lui inspire Faut pas s'faire de bile, une autre chanson qui connaît un grand succès populaire. Il enregistre aussi avec d'autres musiciens (ex.: Alfred Montmarquette).

On l'entend régulièrement dans plusieurs feuilletons radiophoniques des années 1930 et 1940 tels Le Curé de village où il interprète le curé sur les ondes de CKAC, Ovide et Cyprien, Métropole, etc. Mais c'est avec l'émission radiophonique Nazaire et Barnabé (1939-58) à la station CKAC qu'il fait sa marque. Cette émission de radio était diffusée tout juste avant le chapelet. Ce poste de radio était présent partout au Québec. Ce qui fait que tout le monde connaissait cet homme qui leurs permettait des moments de liberté sans curé, pendant une demi-heure tous les jours de la semaine.

De plus, entre 1945 et 1972, on peut le voir dans plusieurs films dont Le Père Chopin. Dans La loi du silence d'Alfred Hitchcock, il campe avec vigueur l'avocat Villette ; son personnage de maître-chanteur est assassiné au tout début du film, mais il revient quand l'héroïne, jouée par Anne Baxter, raconte son histoire dans un long flash-back ; c'est un rôle mineur mais essentiel dans le déroulement de l'histoire.

Il fait aussi sa marque dans son rôle de Didace Beauchemin dans deux séries télévisées qui, pendant 6 ans, ont largement influencé la programmation des années 1950 avec surtout Le Survenant (1954-1957,1959-1960), et Au chenal du moine (1957-1958). Il est aussi la vedette du film du même nom (1957).

Cet artiste polyvalent, au jeu naturel et vrai, prend également part à plusieurs autres séries télévisées, dont Sous le signe du lion de Françoise Loranger, La Pension Velder de Robert Choquette, Quelle famille, etc.

Filmographie

Honneurs

Le Parc Ovila-Légaré ansi que la rue nommée après ce dernier honore sa mémoire dans l'arrondissement Villeray–Saint-Michel–Parc-ExtensionMontréal)

Sources et liens externes

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