Outremer véritable

Le bleu outremer naturel ou outremer véritable provient du broyage de la pierre fine de lapis-lazuli. Composé de lazurite bleue (à ne pas confondre avec l'azurite) et de pyrites de fer, ce minéral résulte de la fusion volcanique. Dans le domaine de la restauration d'œuvres d'art, on le désigne comme lapis, pour le distinguer de l'outremer synthétique, chimiquement identique, mais d'une coloration légèrement différente (PRV).

Cet article court présente un sujet plus développé dans : Bleu outremer.
Bleu outremer véritable.

Il fut utilisé en Europe à partir du XIIe siècle, dans les enluminures, importé de l'Orient où il était probablement déjà fabriqué par les Arabes. Au début de la Renaissance, il commença à être fabriqué en Europe. L'extraction du pigment nécessite en effet de longues opérations. Le broyage du lapis-lazuli ne donne qu'un mélange, dont il faut séparer l'azurite. « on préparait un mélange de plâtre, de résine, d'huile et de cire qui retenait par ses propriétés de surface les impuretés[1] ». Le processus physique qui permet cette séparation n'est pas totalement élucidé (Ball 2010). Le bleu obtenu variait de teinte et surtout d'intensité. Le prix du pigment était très élevé ; on a affirmé qu'il dépassait celui de l'or.

En 1826, le Français Jean-Baptiste Guimet et l'Allemand Christian Gmelin mettent au point séparément un procédé de synthèse du bleu outremer. Le pigment minéral de synthèse produit industriellement, le bleu Guimet, est chimiquement identique au pigment naturel, mais sa teinte est légèrement différente, en raison principalement de la forme de ses grains.

Voir aussi

Bibliographie

  • Philip Ball (trad. Jacques Bonnet), Histoire vivante des couleurs : 5000 ans de peinture racontée par les pigments [« Bright Earth: The Invention of Colour »], Paris, Hazan,
  • François Delamare, Bleus en poudres. de l'art à l'industrie : 5000 ans d'innovations, Presses des Mines, , 422 p. (lire en ligne)
  • Jean Petit, Jacques Roire et Henri Valot, Encyclopédie de la peinture : formuler, fabriquer, appliquer, t. 1, Puteaux, EREC, , p. 383-388

Articles connexes

Notes et références

  1. Delamare et Guineau, Les matériaux de la couleur, Paris, Gallimard, coll. « Découverte » (no 383), .
  • Portail des couleurs
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.