Oussama Ammar

Oussama Ammar est un entrepreneur, business angel et advisor né le à Beyrouth (Liban). En 2013, il fonde l'incubateur d'entreprises TheFamily avec Alice Zagury et Nicolas Colin.

Biographie

Ses parents sont libanais, sa mère est musulmane chiite et son père a collaboré avec l’armée israélienne[1]. À l'âge de deux ans il quitte le village de Meiss el-Jabal (Sud-Liban) avec sa mère pour Kinshasa (République démocratique du Congo). Son demi-frère Hussein Ali Jaber s'y lance dans la production de chaussures[2]. Oussama est expulsé du pays trois ans plus tard et part avec sa mère en France à Tours (Indre-et-Loire), où cette dernière obtient un permis de séjour et travaille en tant que femme de ménage. À 12 ans il fonde Sekalok, société de développement de sites internet qu'il immatricule en Uruguay, où la législation autorise un mineur à diriger une entreprise[3]. Il crée entre autres un site de revente d'antiquités en ligne qu'il revendra 8 000 €. Après le lycée il commence des études de philosophie à l'Université de la Sorbonne qu'il ne finira pas. À 19 ans, il revend un programme de récupération de fichiers PDF à un fonds d'investissement basé à Hong Kong[4]. Il travaillera ensuite pour ce dernier en tant que consultant.

En 2008 il cofonde avec Jérémie Bertrand la société Hypios, qui organise des compétitions de résolutions de problèmes en ligne. Des entreprises y mettent à contribution des chercheurs pour trouver des réponses à leurs problèmes de R&D. En il est congédié par les actionnaires et la société fait faillite la même année[1], le commissaire aux comptes de la société ayant relevé que « de nombreuses dépenses à caractère personnel ont été effectuées par le président fondateur au cours de l’exercice, ainsi que de nombreuses opérations visant à favoriser une société dans laquelle celui-ci avait un intérêt ». Les sommes évoquées sont évaluées à 200 000 euros environ[5]. En une transaction tenue secrète met fin au conflit entre actionnaires.

En 2009 il crée Aletheis, sa holding personnelle.

En 2011 il rejoint la Silicon Valley, travaille dans le conseil et investit ses revenus dans plusieurs sociétés (il donne dans plusieurs interviews le chiffre de 21, mais sans préciser leurs noms[6]).

De juin à il est directeur général de la société Be Sport Inc., un réseau social consacré au sport. Estimant qu'il a utilisé près de 150 000 euros « à des fins étrangères à l’utilité sociale de l’entreprise », notamment pour un contrat de sponsoring passé avec et LeWeb[5], Be Sport porte plainte contre lui. Après la signature d'un protocole transactionnel pour mettre fin à ce litige, Be Sport se désiste, mais en il est quand même condamné à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine)[2].

Contacté par Alice Zagury qui dirige l'incubateur Le Camping, il y donne des cours et encadre des étudiants. En 2013 il co-fonde avec elle et Nicolas Colin TheFamily, un incubateur de startups inspiré de Y Combinator, qui conseille et met en réseau des startups numériques en échange d’un faible pourcentage de leur capital. En 2015 il y reçoit notamment Emmanuel Macron (alors Ministre de l'Économie) pour débattre avec George Osborne.

Le il est nommé au sein du Global Tech Panel créé par la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Federica Mogherini[5].

Références

  1. Alice Maruani, « Tu ne le sais pas encore mais tu veux qu’Oussama Ammar pose son regard sur toi », L'Obs, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Oussama Ammar, la face cachée d'un gourou de la tech », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le )
  3. Cyrille NÊME, « Oussama Ammar, itinéraire d’un « barbare » précoce - Cyrille NÊME », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne, consulté le )
  4. « D'étudiant en philosophie à investisseur, Oussama Ammar de TheFamily revient sur son parcours », sur Wamda, (consulté le )
  5. « Oussama Ammar, les deux visages d’un gourou de la French Tech », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  6. « The Family, une structure où les start-ups grandissent et se différencient », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
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