Chiry-Ourscamp
Chiry-Ourscamp est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Chiry-Ourscamp | |||||
L'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Compiègne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Deux Vallées | ||||
Maire Mandat |
Jean-Yves Bonnard 2020-2026 |
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Code postal | 60138 | ||||
Code commune | 60150 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Caouens | ||||
Population municipale |
1 209 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 91 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 32′ 47″ nord, 2° 57′ 07″ est | ||||
Altitude | Min. 33 m Max. 150 m |
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Superficie | 13,25 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Compiègne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Thourotte | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | chiry-ourscamp.fr | ||||
Géographie
La commune de Chiry-Ourscamp s'étend sur 1325 hectares situées en rive droite (Chiry) et en rive gauche (Ourscamp) de la vallée de l'Oise. Elle est traversée, d'ouest en est, par la RD1032 (ex-RN 32), la voie rapide RD 932, la voie de chemin de fer Paris-Erquelines, le canal latéral à l'Oise et l'Oise. Elle appartient au canton de Thourotte (ex canton de Ribécourt de 1890 à 2015) et au département de l'Oise.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ribecourt », sur la commune de Ribécourt-Dreslincourt, mise en service en 1976[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 738,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 35 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Chiry-Ourscamp est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,5 %), prairies (11,4 %), terres arables (10 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,5 %), zones urbanisées (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Ourscamp est mentionnée sous les formes Ursi campus au VIIe s., Urbs campus en 814, Ursi campo vers 880, Ossi campus en 1147, d'Oscans en 1255, de Ourcans, Ourcamps. en 1280 (DT)[21]
Il s'agit d'une formation médiévale en -camp, c'est-à-dire « champ » en picard, avec précession du nom de personne, typique de l'influence germanique. Cet anthroponyme roman Ursus est fréquemment attesté au Moyen Âge et est issu du nom latin de l'ours.
Historique
- Repères historiques
- 641. Création d'un oratoire à Ourscamp par Éloi de Noyon, évêque de Noyon.
- 1129. Fondation de l'abbaye d'Ourscamp par Simon de Vermandois, évêque de Noyon.
- 1134. Bénédiction de l'église primitive d'Ourscamp.
- 1201. Dédicace de la grande église d'Ourscamp.
- XIIe siècle. Construction de l'église de Chiry.
- 1224. Construction de l'infirmerie d'Ourscamp (Salle des Morts).
- 1254. Fin de la construction des chapelles rayonnantes de l'abside.
- 1358. Bataille de Mauconseil. L'évêque Gilles de Lorris est capturé et pris comme otage[22].
- 1359. Destruction du château de Mauconseil racheté par les habitants de Noyon aux Anglais[22].
- XVI. Création d'un portail Renaissance à l'église de Chiry.
- v. 1750. Pavage de la route Royale.
- 1764. Bénédiction de la chapelle de Bons-Secours à Chiry, près de la route Royale.
- v 1780. Construction de la rue de la Justice.
- 1784. Crue de l'Oise.
- 1789. Nationalisation de l'abbaye d'Ourscamp. Affaire des farines.
- 1790. Création des communes de Chiry et d'Ourscamp.
- 1807. Transfert de la relique de sainte Anne d'Ourscamp à Chiry. Rachat de l'abbaye d'Ourscamp par Radix de Sainte-Foix.
- 1823. Installation d'une fonderie puis d'une filature dans l'abbaye d'Ourscamp.
- 1825. Fusion de Chiry et d'Ourscamp. Construction du canal latéral à l'Oise.
- 1840. Classement de l'abbaye d'Ourscamp sur la première liste des monuments historiques.
- 1846. Création d'un nouveau cimetière au lieu-dit le Berceau.
- 1850. Construction de la ligne de chemin de fer et de la gare d'Ourscamp (sur le territoire de Pimprez). Visite de la filature d'Ourscamp par Napoléon III (13 juillet).
- v.1860. Construction de la Tour dite la Folie Mennechet"
- v. 1890. Construction du château Mennechet[23].
- 1902. Grève des tisseurs d'Ourscamp. Démission du maire.
- 1904. Bouquet provincial par la Compagnie d'arc d'Ourscamp.
- 1914-1918. La commune de Chiry-Ourscamp a connu d'importantes destructions durant la Première Guerre mondiale en raison de sa position en 3e ligne allemande de 1914 à 1917 et des combats de 1918[24].
- - 1914. Le 30 août, le pont sur l'Oise est miné par le génie français, mais Chiry et Ourscamp tombent tout de même aux mains allemandes. Le front se fixe sur la limite Sud de la commune. Le hameau sera occupé durant 30 mois par les 75e puis 7e régiment d'infanterie allemand. Destruction de la tour Mennechet par les Allemands.
- - 1915. À la suite d'un bombardement français par obus incendiaires la filature d'Ourscamp est détruite par un incendie. Mort du maire Anatole Duroyon. Georges Guynemer abat un avion allemand au-dessus de la forêt d'Ourscamp.
- - 1917. Destruction du village par les Allemands avant leur retrait. 1re libération de la commune.
- - 1918. Offensive allemande. Combats du Mont-Renaud. Mort du capitaine Meiffre. Combats pour la libération. Ourscamp est libérée le 20 août par le 1er bataillon de tirailleurs somalis et le 4e zouaves, Chiry le 21 août par le 288e RI.
- 1921. Classement au titre des monuments historiques de l'église Notre-Dame de Chiry (arrêté du 13 août 1921)[25]. Adoption de la commune par les communes du canton de Bellencombre (Seine-Maritime).
- 1923. La commune de Chiry-Ourscamp se voit remettre la Croix de guerre avec palme. Cession des dommages de guerre de la filature d'Ourscamp aux Nouvelles Sucreries Réunies [26].
- 1925. Inauguration du monument aux morts (rue Royale) et de l'école de filles (rue du Four). Construction de toilettes publiques près de l'église.
- 1929. Bénédiction des cloches par Mgr Le Senne et fin de la reconstruction de l'église de Chiry.
- 1940. Incendie de la mairie par un régiment français (7 juin).
- 1941. Achat de l'abbaye d'Ourscamp par le comte Paul Biver.
- 1943. Installation des religieux des Serviteurs de Jésus et de Marie dans l'abbaye.
- 1944. Bombardement d'un train allemand en gare d'Ourscamp.
- 1949. Inauguration du grand orgue d'Ourscamp qui sera béni en 1950 par l'évêque de Beauvais.
- 1952. Inauguration de la nouvelle mairie-école (architecte Paisant).
- 1970. Construction de l'usine Rivoire et Carret - Lustucru.
- 1973. Début des travaux d'assainissement à Chiry (station d'épuration). Création du lotissement du Marais.
- 1976. Inauguration du Parc municipal (kiosque, plateau sportif, tennis). Pose des feux tricolores rue Royale. Déplacement du monument aux morts vers la place des Tilleuls. Construction d'un groupe scolaire en préfabriqués. Reconversion de l'école de garçons en salle du conseil.
- 1978. Construction de la rue de la Montagne et création du lotissement de la Montagne.
- 1985. Installation du gaz de ville dans la commune. Bouquet provincial organisé par la Compagnie d'arc de Chiry-Ourscamp.
- 1988. Construction de la rue des Fontaines, de la rue des Sources et de la salle d'exposition (salle communale).
- 1991. Construction d'une école maternelle dans des modules préfabriqués (Transloco).
- 1993. Crue de l'Oise (25 décembre). Le bas du village de Chiry est inondé.
- 1995. Crue de l'Oise (février).
- 1996. Construction d'une nouvelle école primaire "en dur" (architecte Sylvie Primault-Caillette).
- 1998. Reconversion de l'école de filles en salle des associations. Pose d'une stèle au 288e RI commémorative de la libération de Chiry (place des Tilleuls) et d'une plaque au 4e Zouaves à Ourscamp (place Saint-Eloi).
- 2000. Bouquet provincial organisé par la Compagnie d'arc de Chiry-Ourscamp.
- 2001. Crue de l'Oise.
- 2003. Crue de l'Oise.
- 2004. Classement au titre des monuments historiques du portail médiéval de la basse-cour de l'abbaye d'Ourscamp (arrêté du 3 septembre 2004).
- 2007. Bénédiction de la statue de Sainte-Anne par Mgr James.
- 2009. Réfection du cimetière (terrasses engazonnées).
- 2010. Pose d'une stèle commémorative de l'appel du 18 juin 1940. Inscription à l'inventaire du château Mennechet.
- 2011. Crue de l'Oise. Inauguration de l'école maternelle "Les P'tits Caouens" d'un préau et de la restauration scolaire (architecte Sylvie Primault-Caillette).
- 2012. Création d'un point de vue au château d'eau. Réfection des toilettes publiques près de l'église et dans le parc municipal. Fermeture du kiosque par des murs et des volets. Enfouissement des réseaux électriques rue de la Justice.
- 2013. Inauguration de la bibliothèque Mennechet-de-Barival et de la sculpture "wood spirit" dans le parc. Inauguration de la table d'orientation sur l'ancien château d'eau et de la plaque commémorative de la voirie Fouquier.
- 2014. Inauguration de la place Saint-Eloi totalement refaite (juin). Début des travaux de réfection de la salle communale. Début de la construction d'un terrain de football rue du Marais.
- 2015. Création du circuit de tourisme de mémoire avec la CC2V: "Chiry-Ourscamp, première ville allemande sur la route de Paris".
- 2016. Installation d'un Agorespace (citystade) dans le parc municipal. Destruction de la station d'épuration. Raccordement des eaux usées de Chiry à la station d"épuration de Noyon.
- 2017. Ouverture de la déviation Ribécourt-Noyon:la circulation dans le village passe de 19 000 véhicules / jour à 3 000 (mai). Enfouissement des réseaux électriques rues de l'Abbaye, de Mauconseil et des Douze Setiers. Achat d'une grange rue Royale pour les services techniques de la commune.
- 2018. Installation du Très Haut Débit (fibre optique) dans la commune (juin). Fin de la réfection de la salle communale renommée "L'Orée" (salle sportive, salle culturelle et de cérémonie) avec un parking de 80 places (architecte Corinne Vercoutère-Provost). Fin de la construction du terrain de football et de son club-house. Inauguration du Mémorial départemental en hommage aux victimes civiles de l'Oise pendant la Première Guerre mondiale (9 décembre).
La légende de l'ours
Une origine légendaire nous est parvenue du Ve siècle, autour du saint évangélisateur Éloi. Voulant se retirer en bordure de l'Oise dans un lieu proche de la forêt, l'évêque de Noyon Éloi (celui de la chanson Le Bon roi Dagobert), demande à édifier un oratoire en rive gauche de la rivière. Pendant la construction, un ours sort de la forêt et tue l'un des bœufs tirant le charroi. Informé de cela, Éloi vient sur place, appelle l'ours et lui intime l'ordre de prendre la place du bœuf tué. L'ours s'exécute docilement jusqu'à la fin des travaux[27]. La légende de l'ours a parcouru le temps jusqu'à nos jours à travers des souvenirs. Des ours auraient été élevés jusqu'au XVIe siècle dans une tour de l'abbaye cistercienne. Les armes des abbés d'Ourscamp étaient ornés d'un ours emmuselé passant. Au XVIIIe siècle, la grille d'honneur de l'abbaye était encadrée de deux piédestaux surmontés d'ours. Enfin, depuis le XIXe siècle, un ours est sculpté sur le fronton central du château abbatial.
Époque ancienne
L'origine d'Ourscamp serait liée à l'installation probablement vers le IIe siècle de notre ère d'un légionnaire romain, Ursus, sur cette terre en rive gauche de l'Oise. Du campus d'Ursus aurait dérivé Ursicampus donnant Ourscamp.
Époque médiévale
Selon les textes anciens, l'évêque de Noyon Eloi aurait fondé entre 640 et 660 un oratoire à Ourscamp. En 1129, l'évêque de Noyon Simon de Vermandois résidant dans son château de Mauconseil d'où il observe la vallée de l'Oise, décide de la construction à Ourscamp d'une abbaye; l'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp. Une communauté cistercienne s'y installe l'année suivante, menée par saint Bernard. Les cisterciens occupent cette abbaye qu'ils construisent et améliorent jusqu'à la Révolution française[28]. A l'église primitive succède une grande église d'abord fermée d'un chevet plat puis de chapelles rayonnantes. Deux évêques de Noyon y seront inhumés ainsi que les sires de Coucy et de Roye. Une des chapelles sera dédiée à sainte Anne, dont la partie sommitale du crâne sera exposée dans un reliquaire. Dans son Traité des reliques, Jean Calvin évoque le crâne de sainte Anne d'Ourscamp. La reine de France Marie Leczinska venue se recueillir dans la chapelle en 1755 recevra une parcelle de la relique.
Époque contemporaine
En 1789, avec la suppression des ordres monastiques autres qu'hospitaliers, les cisterciens d'Ourscamp doivent quitter leur ordre et rentrer dans la vie civile ou rejoindre l'ordre séculier. En 1790, la communauté paroissiale d'Ourscamp est élevée en commune. Nationalisée, l'abbaye est découpée en lots : les terres, la ferme, les maisons, les bâtiments monastiques. Seul, ce dernier ne trouve pas acheteur en raison de son importance. Deux démolisseurs intéressés n'ont pu réunir les fonds pour l'acquérir. Restée propriété d'état, l'abbaye est reconvertie quelques mois de 1793 en hôpital pour les Armées. Son rachat en 1795 par Maximilien Radix de Sainte-Foix la sauve de la destruction. Ce dernier devient transforme l'abbaye en résidence de plaisance. Nommé maire d'Ourscamp en 1807, il permet, par ses relations, à la commune d'exister encore quelques années malgré son faible nombre d'habitants. En 1825, Ourscamp est rattachée à Chiry.
Entre-temps, l'ancienne abbaye a été revendue et reconvertie en fonderie (1823) puis en une filature. Cette manufacture de velours de coton va devenir la plus importante du département de l'Oise. Elle cesse son activité avec la déclaration de guerre de 1914 et ses bâtiments sont incendiés par l'artillerie française en 1915. Les dommages de guerre de la filature d'Ourscamp sont replacés en 1923 dans d'autres industries[29].
Rachetée par le comte Biver, l'abbaye d'Ourscamp accueille depuis 1941 la congrégation des serviteurs de Jésus et de Marie, ordre diocésain de la règle du père Lamy.
Toponymie
L'origine étymologique du nom Chiry est inconnue. La coutume donne le nom de "Caouens" à ses habitants. Ce nom a d'ailleurs été donné à l'école maternelle Les P'tits Caouens.
Politique et administration
Chiry a sans doute été élevé en commune dès le XIIe siècle, à la suite de la signature de la charte de franchise de Noyon (1108) dont la communauté paroissiale dépendait. Elle avait à sa tête un maire. Du XVIIe siècle jusqu'à la Révolution française, la communauté paroissiale est administrée par deux syndics, élus à la Saint-Rémi chaque année, et représentant les habitants pour six mois l'un après l'autre.
La "maison communale" de Chiry est l'une des plus anciennes du canton de Ribécourt. Louis Graves la cite comme existant au XVIIIe siècle. Le premier magistrat est passé de "syndic" à "maire" en 1790 avec la création des communes.
Paroisse
Curés de la paroisse Notre-Dame de Chiry
- XIII : messire Jehan
- 1506 : Jehan Lejeune
- 1668 : Jean Louvet
- 1688 : Colné
- 1704 : Charles Maheas de Fierville
- 1705 : Richard Allain
- 1762 : Jacques Demailly
- 1777 : Jean Dantier (jusqu'en 1793).
Fusion de Chiry-Ourscamp
Les deux communes de Chiry et d'Ourscamp ont fusionné en 1825 par ordonnance royale pour former « Chiry-Ourscamp ». Par arrêt du conseil d'État du , publié au JO , le nom « Chiry-Ourscamp » a été reconnu sous cette orthographe.
Politique et administration
La mairie d'origine (l'actuel secrétariat) a été agrandie au XIXe siècle par un bâtiment plus vaste à usage de mairie et d'école des garçons. Cet immeuble de pierres blanches a peu souffert durant la Grande Guerre mais a été totalement détruit en juin 1940 durant la Seconde Guerre mondiale. Sa reconstruction se termine en 1952. Depuis 1976, avec la création du groupe scolaire rue du Four, le bâtiment est entièrement consacré à la mairie, l'école étant devenue la salle des mariages.
Paroisse
Curés de Chiry
- 1804 : Antoine Nicolas Duvergé (ancien prieur d'Ourscamp)
- 1813 : Jean Pierre François Jacques Perceval
- 1807 : Jean-Baptiste Paradis (sa tombe se situe devant le portail de l'église, à gauche)
- 1840 : Jean-Baptiste Antoine Eloi Marie Armand Couzin
- 1862 : Jaillot
- 1866 : Pierre Lavechin
- 1893 : Armand Brémard (mort déporté à Noyon en 1915)
- 1919 : Eugène Leroux (musicien)
- 1924 : François Fromont (résistant)
- 1961 : Désiré Coquerel (fondateur de La Vaillante en 1965, enterré dans le cimetière communal)
- 1984 : Guy-Marie Tavignot, religieux d'Ourscamp, curé puis vicaire
- 1996 : François de Mauny, archiprêtre de Noyon
- 2010 : Philippe Montier, archiprêtre de Noyon
- 2018 : Benoît Lecointe, archiprêtre de Noyon
La paroisse de Chiry est supprimée en 2010 pour être comprise dans la paroisse Sainte-Jeanne-d'Arc.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2018, la commune comptait 1 209 habitants[Note 7], en augmentation de 9,41 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (13,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,7 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 52,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,9 %, 15 à 29 ans = 18,3 %, 30 à 44 ans = 24 %, 45 à 59 ans = 23,2 %, plus de 60 ans = 12,5 %) ;
- 47,3 % de femmes (0 à 14 ans = 21,5 %, 15 à 29 ans = 16,8 %, 30 à 44 ans = 24,1 %, 45 à 59 ans = 23,1 %, plus de 60 ans = 14,4 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp a été fondée en 1129 par le comte évêque de Noyon Simon de Vermandois, cousin du roi de France Louis VI le Gros. Elle accueillit l'année suivante une communauté de moines cisterciens. Une infirmerie y fut établie en 1260. Les bâtiments conventuels qui subsistent aujourd'hui datent du XVIIIe siècle. Sous la Révolution, l'abbaye, devenue bien national, devient une hôpital (1794). Rachetée par Radix de Sainte-Foy, l'abbaye est reconvertie en résidence de plaisance et connaît de profondes transformations. Elle est reconvertie en fonderie puis en filature jusqu'en 1915. Rachetée en 1941 par le comte Biver, l'abbaye retrouve sa vocation initiale avec l'installation des Serviteurs de Jésus et Marie.
- Les ruines du château d'Alphonse Mennechet de Barival (1881-1903), construit vers 1880 et jamais achevé en raison du décès de son bâtisseur en 1903. Ce château-galerie devait être le lieu d'exposition du musée personnel de Mennechet. Fortement affecté par les bombardements de la Grande Guerre, il a perdu sa toiture et une grande partie de sa partie haute.
- Le Mémorial départemental en hommage aux victimes civiles de la Première Guerre mondiale dans l'Oise.
- Les ruines de la tour Mennechet.
- L'église Notre-Dame ou Sainte-Anne (face à la mairie), élevée au XIIe siècle. Elle possède un portail Renaissance. Détruite en partie durant la Grande Guerre, elle a été restaurée à l'identique sur les plans d'André Collin. Elle referme dans une châsse offerte par Mgr Le Senne le chef de sainte Anne, la sainte Mère de la Vierge Marie.
- La chapelle Sainte-Anne (sur la RD 1032), élevée sur une parcelle du jardinier Hamelin en 1764 en bordure de la route nationale (rue Royale). Jadis chapelle Notre-Dame-de-Bons-Secours, elle a été dédiée à sainte Anne lors du transfert de la relique d'Ourscamp à Chiry en 1807.
- Les calvaires
- La statue de sainte Anne, œuvre de Charles Malinauska (2007)
- Les fortins allemands de la Cavée (vers 1915) et de la voirie Mademoiselle
- La forêt domaniale d'Ourscamp-Carlepont (ZNIEFF)
- La vallée de l'Oise (Natura 2000, ZNIEFF, ZICO, ZPS)
- La table d'orientation de la voirie Fouquier (château d'eau)
- La table d'orientation du Mont-Hubert et le circuit 14/18 "Chiry-Ourscamp, premier village allemand sur la route de Paris".
- L'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp.
- Le château Mennechet.
- L'église Notre-Dame.
- La chapelle Sainte-Anne.
Personnalités liées à la commune
- Voir la liste des abbés d'Ourscamp
- Saint Bernard (1090-1153), moine cistercien, établit l'abbaye d'Ourscamp à la demande de Simon de Vermandois.
- Simon de Vermandois (v. 1100-1148), comte évêque de Noyon, fondateur de l'abbaye d'Ourscamp.
- Étienne de Lexington (1198-1258), fondateur du collège Saint-Bernard de Paris, archevêque, mort à Ourscamp.
- Jean Picart (mort en 1428), abbé d'Ourscamp puis abbé général de l'ordre de Cîteaux (1428).
- Maximilien Radix de Sainte-Foix (1736-1810), ministre du roi Louis XVI, maire d'Ourscamp de 1807 à 1810.
- Jean Foirestier de Brinvillers (1764-1830), grammairien, inspecteur émérite de l'université.
- Éloi Labarre (1764-1833), né à Ourscamp, architecte, membre de l'Institut de France.
- Achille Peigné-Delacourt (1797-1881), docteur, archéologue et historien, directeur de la filature d'Ourscamp.
- Alphonse Mennechet de Barival (1812-1903), maire de Chiry-Ourscamp, bâtisseur du château de Chiry.
- Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879), auteur d'un article sur Ourscamp dans son Dictionnaire raisonné de l'architecture française (1863).
- Eugène Paul Dieudonné (1825-...), peintre.
- Jules Mercier (1830-1898), maire de Chiry-Ourscamp, directeur de la filature d'Ourscamp.
Héraldique
Blason | De gueules à la bande d'argent, au chef cousu* d'azur chargé d'un ours passant au naturel muselé de gueules[37].
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Détails | * Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs : elles sont fautives.
S'inspire du blason de la famille de Roye dont Ode a été l'une des bienfaitrices de l'abbaye d'Ourscamp. L'ours, quant à lui, fait référence à la légende de saint Eloi. Adopté le . |
Voir aussi
Bibliographie
Bonnard Jean-Yves, Alphonse Mennechet de Barival, le Bâtisseur, association Prométhée, 1996.
Bonnard Jean-Yves, Guénaff Didier, Chiry-Ourscamp, commune martyre, association Prométhée, 1997.
Bonnard Jean-Yves, De Notre Dame à Sainte-Anne, association Prométhée, 1998.
Bonnard Jean-Yves, La chapelle d'Ourscamp ou salle des morts, association Prométhée, 2003.
Bonnard Jean-Yves, La manufacture de velours d'Ourscamp (1823-1923), association Prométhée, 2006.
Bonnard Jean-Yves, Pauzet Jérôme, La bataille de Mauconseil", association Prométhée, 2008.
Bonnard Jean-Yves, Chiry-Ourscamp, un nouveau départ, in Le Noyonnais, Cap-Régions Editions, 2018.
Froissart Jehan, Chroniques, 1358.
Peigné-Delacourt Achille, L'Abbaye d'Ourscamp, 1876.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Ribecourt - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Chiry-Ourscamp et Ribécourt-Dreslincourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Ribecourt - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Chiry-Ourscamp et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Compiègne », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes…: Volume 2 - Page 995.
- Voir les chroniques, Froissart Livre I Partie II Chapitre LXXIV page 386 et suivantes ou il est question du château de Mauconseil
- Bonnard Jean-Yves, Alphonse Mennechet de Barival, le bâtisseur, association Prométhée, 32p, 1996.
- Bonnard Jean-Yves, Guénaff Didier, Chiry-Ourscamp, commune martyre, préface de Stéphane Audouin-Rouzeau, association Prométhée, 64p, 1997.
- Bonnard Jean-Yves, De Notre-Dame à Sainte-Anne, préface de Martine Plouvier, association Prométhée, 1998.
- Bonnard Jean-Yves, La manufacture de velours d'Ourscamp (1823-1923), association Prométhée, 2006.
- Peigné-Delacourt Achille, Histoire de l'abbaye d'Ourscamp, 1876.
- Bonnard Jean-Yves, La chapelle d'Ourscamp ou Salle des morts, association Prométhée, 32p, 2003.
- Bonnard Jean-Yves, La Manufacture de velours d'Ourscamp (1823-1923), association Prométhée, 80p., 2006.
- « Chiry-Ourscamp », Cartes de France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Chiry-Ourscamp en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « 60150 Chiry-Ourscamp (Oise) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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