Ouelleminden

Les Ouelleminden constituent une des confédérations touarègues (ettebel) établies au Sahel et au Sahara. Appelés aussi Dag Eshaykh ou encore Alkanata[1], ils habitent principalement le Niger et le Mali et parlent un dialecte le Tamajeq , le taullemmet[2].

Variantes orthographiques

Les variantes orthographiques des Touaregs Ouelleminden sont très nombreuses : Oulliminden, Ioullemiden, Iwellemmeden, Iwllemmedan, Iwellemmedan, Iwlemmeden, Ioullimmiden, Aoullimmiden, Ioullemeden, Ioullemmeden, Illoumiden, Ioullimmiden, Iullemmeden, Oulmîden, Ioulemeddène, etc.

Histoire

Les Ouelleminden auraient quitté l'Adrar des Ifoghas vers le XVIe siècle après une sécheresse qui avait frappé la zone pour ensuite s'établir dans la zone le long du fleuve Niger plus fertile et plus riche. Selon une traditions orale de l'Adagh, une dispute les opposa aux Ifoghas qui les chassèrent de Tademekket.

Vers la fin du XVIIIe siècle, une deuxième dispute successorale entraîne une scission de la confédération. On parle désormais des Ouelleminden Kel Ataram (« ceux de l'ouest ») et des Ouelleminden Kel Denneg (« ceux de l'est »). Contrairement à la plupart des autres confédérations touarègues (Kel Ahaggar, Kel Ajjer, Kel Aïr et Tingeregef), les Ouelleminden ne sont pas rattachés à un massif montagneux.

Les Kel Denneg / igaraygarayan

Les Kel Denneg (variante Kel Dinnik) se trouvent dans la région de l'Azawagh ⴰⵣⴰⵓⴰⵗ au Niger, vers Tchintabaraden Abalak et Tahoua.

Ils forment l'importante confédération Kel Denneg, appelé aussi ⵜⴰⴳⴰⵔⴰⵢⴳⴰⵔⴰⵢⵜ la Tagaraygarayt, dont la chefferie (ettebel étai ") etait détenue par le groupe des Kel Nan, établie près de Tchintabaraden[2]. C'est dans ce groupe qu'est choisi l'amenokal[3] (voir la liste des chefs touaregs de l'Azawagh).

La confédération Kel Denneg est constituée de cinq tribus (en fait fédérations de tribus) dirigées par des chefs de tribus désignés au sein des tribus imajeghan Kel Nan, Irrawellan et Tellemediz (var. Tellemidest), ou bien au sein des inesleman Kel Eghlal et Ayt Awari Seslem[3].

Après la révolte des Touaregs en 1916, l'administration française supprime la fonction d'amenokal chez les Kel Denneg[4].

Outre les Kel Nan, les Irrawellan et les Tellemediz, les autres tribus nobles sont :

  • Les Tiggirmat ;
  • Les Ikhekheren.

Une autre tribu maraboutique :

  • Les Daghmenna[3].

Les Kel Ataram

Leur zone d'établissement est centrés sur la ville de Ménaka au Mali.

  • Les Tahabanaten ;
  • Les Ighatafan.

Bajan Ag Hamatou, député de Ménaka, est l'aménokal des Touaregs de la région[5].

Notes et références

  1. Charles Gremont, Les Touaregs Iwellemmedan (1647-1896). Un ensemble politique de la Boucle du Niger : Un ensemble politique de la Boucle du Niger, Karthala, , 552 p., p. 141.
  2. François Borel, « Rythmes de passage chez les Touaregs de l’Azawagh (Niger) », Cahiers d’ethnomusicologie, no 1, (lire en ligne, consulté le ).
  3. Pierre Bonte et Hélène Claudot-Hawad, Élites du monde nomade touareg et maure, Edisud, , 447 p. (ISBN 2-7449-0093-1), p. 35.
  4. S. Walentowitz, « Jilani », Encyclopédie berbère, vol. 25 (Iseqqemâren – Juba), (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Paix et réconciliation : les communautés donnent de la voix à Ménaka », sur Malijet, (consulté le ).

Bibliographie

  • M. Kélétigui Abdourahmane, Les Touaregs ouelleminden, Karthala, 1984.
  • E. Bernus, « Iwellemmeden », Encyclopédie berbère, vol. 25, Édisud, 2003, p. 3817-3822 [lire en ligne].
  • H. Claudot-Hawad, « Iwellemmeden Kel Ataram », Encyclopédie berbère, vol. 25, Édisud, 2003, p. 3822-3828 [lire en ligne].

Articles connexes

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