Oualata

Oualata (ou Walata, en arabe : ولاته) est une ville et une commune de la région (wilaya) Hodh Ech Chargui, dans le Sud-Est de la Mauritanie. Comme ceux d'Ouadane, Chinguetti et Tichitt, le ksour (village fortifié) de Oualata est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1996[1].

Oualata
(ar) ولاته

Vue aérienne.
Administration
Pays Mauritanie
Région Hodh Ech Chargui
Maire Mohamed Ould Allali
Démographie
Population 11 779 hab. (2000)
Géographie
Coordonnées 17° 18′ 00″ nord, 7° 01′ 00″ ouest
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Mauritanie
Oualata
Géolocalisation sur la carte : Mauritanie
Oualata

    Pays Mauritanie
    Subdivision Adrar, Hodh Ech Chargui, Tagant
    Type Culturel
    Critères (iii) (iv) (vii)
    Numéro
    d’identification
    750
    Zone géographique Afrique **
    Année d’inscription 1996 (20e session)
    * Descriptif officiel UNESCO
    ** Classification UNESCO

    Histoire

    Les Soninkés y ont construit l'une des plus anciennes villes du continent africain. La ville actuelle a été fondée au VIIe siècle et intégrée à l'empire du Ghana. Elle fut détruite par un empereur du nom de Yunus Ould Aroug en 1076 et restaurée en 1224, redevenant un poste commercial sur les routes du Sahara.

    Oualata connut son apogée au XVe siècle, lorsque caravaniers et lettrés y faisaient étape et surnommaient rivage de l'éternité cette rivale de Tombouctou.

    La ville est également connue pour son ancien fort colonial construit en 1912 pour les unités méharistes françaises sur une colline dominant le terrain. Un petit cimetière militaire français a été créé au pied de celle-ci.

    Après l'indépendance de la Mauritanie, en 1977, le fort a été attaqué par des éléments du Polisario qui ont butté sur les défenseurs.

    Après la tentative de coup d'État du , il a été transformé en prison où étaient internés les prisonniers politiques noirs en Mauritanie. Le film Le Cercle des noyés de Pierre-Yves Vandeweerd s'y réfère.

    Abderrahmane Sissako a tourné une bonne partie de son film Timbuktu (2014) sur le territoire de la commune.

    En , il est occupé par le Groupement de maintien de l'ordre et de combat n°2 de la Garde nationale mauritanienne dont les quelque 80 hommes sont aux ordres d'un capitaine.

    L'Union européenne envisage à cette date de financer la rénovation du fort qui pourrait accueillir le PC du Groupement nomade de la Garde[2].

    Patrimoine

    Une façade décorée.

    Oualata se singularise par les façades de ses maisons qui sont richement décorées et repeintes après chaque saison des pluies.

    Notes

    1. Fiche sur le site du patrimoine mondial: Anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata.
    2. Philippe Chapleau, « À Oualata, les vestiges du temps où l'armée française montait la garde en Mauritanie », sur Ouest-France, (consulté le ).

    Voir aussi

    Liens externes

    Bibliographie

    • (en) Anthony G. Pazzanita, « Oualata », dans Historical dictionary of Mauritania, Scarecrow Press, Lanham (Maryland) ; Toronto, Plymouth (Royaume-Uni), 2008 (3e éd.), p. 381-383 (ISBN 9780810855960).
    • Sylvie Amblard-Pison, Communautés villageoises néolithiques des Dhars Tichitt et Oualata (Mauritanie), J. & E. Hedges, Oxford, 2006, 351 p. (texte remanié d'une thèse d'Art et Archéologie soutenue à l'université Paris 1 en 1999).
    • Alassane Harouna Boye, J'étais à Oualata : le racisme d'État en Mauritanie (préface de Samba Thiam), L'Harmattan, Paris, Montréal, 1999, 166 p. (ISBN 2-7384-7329-6).
    • Ethmane Ould Dadi, Oualata : une nouvelle approche des sources d'une cité de Mauritanie orientale, Université Paris 1, 1982, 79 p. (mémoire de maîtrise d'Histoire).
    • Djinn Jacques-Meunié, Cités caravaniéres de Mauritanie : Tichite et Oualata, CNRS, Paris, 1957, 17 p. (extrait du Journal de la Société des africanistes, xxvii, 1, p. 19-35).
    • Paul Marty, Les Chroniques de Oualata et de Nema (Soudan français), Paul Geuthner, Paris, 1927 (extrait de la Revue des études islamiques, 1927, cahiers III et IV, p. 355-575.
    • Théodore Monod, Un épisode de la conquête du Soudan (Oualata, 1912), Junta de Investigações coloniais, Lisbonne, 1952 (tiré à part de Conferência Internacional dos Africanistas Ocidentais em Bissau, 1947, vol. V, 2a parte, Lisboa 1952, p. 433-435).
    • Michal Tymowski, Famines et épidémies à Oualata et à Tichit au XIXe siècle (extrait de Africana Bulletin (Varsovie), 1978, no 27, p. 35-53.

    Filmographie

    • Oualata ou la loi du Coran ; Oualata ou le temps suspendu, films documentaires réalisés par Pierre Barde, CNRS Diffusion, Meudon, 1976 (VHS).
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