Osvalde Lewat
Osvalde Lewat est une photographe et réalisatrice franco-camerounaise née le à Garoua au Cameroun.
Biographie et études
Née à Garoua[1],[note 1] au Cameroun, Osvalde Lewat est la fille d'un directeur d'une filiale du groupe français Pechiney spécialisée dans la transformation de l'aluminium, à Douala. Grâce à sa mère, l'adolescente se passionne pour la lecture et le cinéma[2]. Après le baccalauréat, elle intègre une école de journalisme.
Elle est diplômée de Sciences Po Paris et de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication de Yaoundé (ESSTIC).
Parcours
Elle à travaille pour Cameroon Tribune[3]. Mais elle se découvre les limites du métier et les exigences éditoriales d’un journal[2]. Elle suit des stages de formation à l’image à la Femis à Paris et à Institut national de l'image et du son (INIS) de Montréal. Lors de son stage à l'INIS, en 2000, elle tourne Le Calumet de l'espoir, son premier court-métrage, tourné avec des Amérindiens[2].
Synopsie de films
En 2003, elle réalise Au-delà de la peine, le portrait d'un prisonnier condamné à 4 ans de prison et laissé dans les geôles de son pays, le Cameroun, pendant 33 ans[2]. Deux ans plus tard, au Congo-Kinshasa, la situation des femmes violées pendant la guerre est le sujet d’Un amour pendant la guerre, qui dénonce la démission et la passivité d'un d'État devant les horreurs dont sont victimes les femmes[2].
En 2007, son premier long métrage documentaire, Une affaire de nègres, revient sur l'histoire d'une unité spéciale des forces de l'ordre au Cameroun qui a fait plus d'un millier de victimes. Face au banditisme qui sévissait à Douala, cette unité paramilitaire de la police a pour mission de terroriser les acteurs d'actes hors la loi et procède à des exécutions sommaires sans chercher à établir au préalable une éventuelle culpabilité, ce qui est considéré par une partie de la population comme des dommages collatéraux inévitables[4],[5].
Photographie
Osvalde Lewat expose son travail photographique en Europe, en Amérique et en Afrique. Les photos de la série " Couleur Nuit" ont été exposées rue de seine à paris, à New-York, Bruxelles, Marseille. Avec la série Marges prises en République démocratique du Congo, elle expose en Afrique[6].
Vie privée
Osvalde Lewat est mariée et mère de deux enfants.
Filmographie
- Le Calumet de l'espoir, documentaire, 2000
- 140, rue du bac, documentaire, 2001
- Itilga (Les destinées), documentaire, 2001
- Au-delà de la peine, documentaire, 2003, 50 min
- Un amour pendant la guerre, documentaire, 2005, 63 min
- Les Disparus de Douala, documentaire, 2007, 52 min
- Une affaire de nègres, documentaire, 2009, 88 min
- Sderot, seconde classe, documentaire, 2011, 80min
- Land Rush, moyen métrage, Osvalde Lewat, Hugo Berkeley, 2012
Expositions
- Couleur nuit, photographies, Galerie 29, Paris, 2015[7]
- Couleur nuit, photographies, galerie Marie-Laure de l'Ecotais, Paris, 2015[8]
- Couleur nuit, photographies, New-York, août, 2016
- Couleur nuit, photographies, Marseille, 2017
- Couleur nuit, photographies, Ostende, 2017
- Marges, Halle de la Gombé (Institut français de la république démocratique du Congo) et Boulevard du 30 Juin, Kinshasa, 2014[9]
Publications
- Congo couleur nuit, textes de Yannick Vigouroux, Lye Yoka, Atiq Rahimi, photographies d'Osvalde Lewat, éditions Phenix, 2015
Prix, récompenses et honneurs
- Au-delà de la peine : grand prix du film de télévision au Portugal ainsi que le prix des droits humains au festival de Montréal[10].
- Une affaire de nègres : Grand prix du documentaire à Verone, Grand prix Justice à l‘écran et prix du public (Isère), prix du meilleur documentaire et de la meilleure image (festival Vues d'Afrique de Montréal[11]), prix du jury (festival international de Dubai), mention du jury (festival du film francophone d’Angoulême.)3e prix documentaire au FESPACO en 2009[12].
- Land Rush : Peabody Awards, 2013[13], http://thewhy.dk/whypoverty/land-rush/
Bibliographie
- Michelle Chilcoat, Cheikh Ndiaye, « Entretien avec Osvalde Lewat-Hallade, jeune réalisatrice d'origine camerounaise », The French Review, vol. 83, n° 2, 2009, p. 388-396
- Blandine Stefanson, Sheila Petty, Directory of World Cinema Africa: Directory of World Cinema Africa, Intellect Books, 2014 lire sur Google Livres
Notes et références
Références
- selon son site https://osvaldelewat.com/
- Georges, « Osvalde Lewat », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- Osvalde Lewat, « Roi sans couronne », Cameroon Tribune, 9 octobre 2001, à l'occasion de la mort de Mongo Beti lire sur Google Livres
- Thomas Sotinel, « "Une affaire de nègres" : au cœur des ténèbres », Le Monde, (lire en ligne)
- Christophe Ayad, « Le silence de Douala », Libération, (lire en ligne)
- « Osvalde Lewat "Marges" », sur le site institutfrancais-kinshasa.org
- lemondedelaphoto.com
- actu.orange.fr
- adiac-congo.com
- « L'invitée : la cinéaste Osvalde Lewat », sur http://www1.rfi.fr (consulté le )
- « Vues d'Afrique. Hommage à la cinéaste camerounaise Oswalde Lewat - Cameroonvoice », sur Cameroonvoice, (consulté le ).
- « Palmarès Fespaco 2009 », sur www.africultures.com (consulté le )
- https://www.huffingtonpost.com/2013/03/27/peabody-awards-winners_n_2958690.html?guccounter=1huffingtonpost.com
Liens externes
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