Tilapia du Nil
Oreochromis niloticus
LC : Préoccupation mineure
Le Tilapia du Nil (Oreochromis niloticus) est un Tilapia du genre Oreochromis.
Connu pour cacher ses petits dans sa bouche en cas de danger ou plus généralement pendant le début de leur vie, et crédité de plusieurs vies dans l'Égypte antique, le Tilapia du Nil était alors considéré comme un poisson bénéfique.
Description et écologie
Le corps est comprimé et la tête petite[2]. La nageoire dorsale contient 16 à 17 épines et 11 à 15 rayons mous[2]. La nageoire anale a 3 épines et 10 à 11 rayons mous[2]. La couleur des nageoires pectorales, dorsale et caudale pendant la saison de frai devient rougeâtre et la nageoire caudale possède de nombreuses lignes noires verticales caractéristiques, et présente à tous les stades de vie[3]. Les mâles sont rose bleuâtre, parfois avec une gorge, un ventre, et des nageoires anales et pelviennes foncés ; les femelles sont généralement brunâtres, argentées/blanches dessous. Des barres verticales un peu plus sombres peuvent être réparties sur le corps[4]. La taille maximale tourne autour de 55 cm pour 5kg[4]. C’est un omnivore-brouteur, qui s’alimente sur d’invertébrés divers, de plancton, de petits poissons, de végétaux et de divers détritus biologiques. Lors de la reproduction, le mâle creuse un nid frayère, où la femelle pond, avant que les œufs soient fécondés. Les œufs sont ensuite récupérés par la femelle, qui garde les œufs puis les jeunes poissons un moment dans sa bouche[2].
Répartition et habitat
Ce poisson est originaire de différents bassins d’Afrique : fleuves en Israël, le Nil, plusieurs grands lacs (Albert, Tana, Kivu, Tanganyika, Turkana, etc)[3]. En Afrique de l'Ouest, la répartition naturelle couvre les bassins du Sénégal, de la Gambie, de la Volta, du Niger, de la Bénoué et du Tchad. Le poisson a ensuite largement été introduit pour l’aquaculture, au sein du continent, mais pas seulement (Asie de l’Est et du Sud-Est, Amérique latine et du Nord, archipels asiatico-océaniques, etc.). Le nombre actuelle de populations différentes séparées et les manipulations génétiques faîtes sur cette espèce explique le grand nombre de sous-espèces qu’il existe.
Le Tilapia du Nil, usages et conservation
Appelé le "poulet de l'aquaculture" il est en passe de devenir le premier poisson d'élevage aquacole[5]. Vu ses qualités gustatives et la rapidité de sa croissance, les populations locales le transplantent d'un point d'eau à l'autre, ce qui en fait l'espèce de poisson la plus invasive du monde. Malheureusement, ceci se fait au détriment des espèces indigènes qui sont supplantées. Plus rarement vu en aquariophilie[5].
Le marché économique mondial et ceux locaux qui tournent autour de cette espèce sont phénoménaux et en croissance.
En termes de statut propre de conservation, l'espèce a été évaluée par l'UICN, et comme il pourrait sembler évident, celle-ci est en Préoccupation mineure.
Liste des sous-espèces
Auparavant, selon FishBase était reconnue l'espèce ce divisaient en 8 sous-espèces[6]:
- Oreochromis niloticus ssp. niloticus (Linnaeus, 1758)
- Oreochromis niloticus ssp. baringoensis Trewavas, 1983
- Oreochromis niloticus ssp. cancellatus (Nichols, 1923)
- Oreochromis niloticus ssp. eduardianus (Boulenger, 1912)
- Oreochromis niloticus ssp. filoa Trewavas, 1983
- Oreochromis niloticus ssp. sugutae Trewavas, 1983
- Oreochromis niloticus ssp. tana Seyoum et Kornfield, 1992
- Oreochromis niloticus ssp. vulcani (Trewavas, 1933
Note
Selon World Register of Marine Species (14 mars 2013)[7] et NCBI (14 mars 2013)[8]:
- sous-espèce Oreochromis niloticus baringoensis Trewavas, 1983
- sous-espèce Oreochromis niloticus cancellatus (Nichols, 1923)
- Oreochromis niloticus niloticus (Linnaeus, 1758) ou Oreochromis niloticus
Dimorphisme sexuel de la Tilapia
Chez le Tilapia, le dimorphisme sexuel de la croissance est en faveur des mâles, ces derniers croissent plus vite que les femelles.
Notes et références
- ITIS, consulté le 14 mars 2013
- « Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) », sur http://www.fao.org/home/fr/
- (en) « Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) Nile tilapia », sur https://www.fishbase.se/
- Tom JAMONNEAU et Robin ZAROUR, Le livre naturaliste de la Dodo, non publié
- « Poisson oreochromis niloticus niloticus (tilapia du nil) », sur https://www.fishfish.fr/
- « Oreochromis niloticus summary page », sur FishBase (consulté le ).
- World Register of Marine Species, consulté le 14 mars 2013
- NCBI, consulté le 14 mars 2013
Liens externes
- (en) Référence Animal Diversity Web : Oreochromis niloticus (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Oreochromis niloticus (consulté le )
- (fr+en) Référence FishBase : (consulté le )
- (en) Référence GISD : espèce Oreochromis niloticus (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Oreochromis niloticus (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence uBio : Oreochromis niloticus (non Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (en) Référence World Register of Marine Species : espèce Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) (consulté le )
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