Opération Cottage

L'opération Cottage (en anglais : Operation Cottage) est une opération militaire de la fin de la campagne des îles Aléoutiennes lors de la Seconde Guerre mondiale.

Operation Cottage
Débarquement de troupes américaines à Kiska.
Informations générales
Date 15 août 1943
Lieu Kiska, Territoire de l'Alaska
Issue Victoire tactique japonaise
Belligérants
United States Empire du Japon
(non présent)
Canada
Commandants
Charles Corlett (en)N/A Harry Wickwire Foster
Forces en présence
7e division d'infanterie légère (États-Unis) 6th Infantry Division (en)
Pertes
92 tués et 221 blessés [1]

Guerre du Pacifique

Coordonnées 51° 57′ 36″ nord, 177° 25′ 48″ est

Le , les Alliés débarquent sur l'île de Kiska, qui est occupée par les Japonais depuis juin 1942. Ces derniers, cependant, avaient secrètement abandonné l'île le 31 juillet. Les débarquements alliés sont donc réalisés sans opposition.

Malgré cela, après plus de deux jours dans un épais brouillard et dans un état de confusion important, Américains et Canadiens se prennent les uns et les autres pour l'ennemi, tandis qu'ils avancent dans une nature hostile et piégée par les Japonais.

Contexte

Les Japonais commandés par le capitaine Takeji Ono débarquent à Kiska vers 01 heure le avec environ 500 marines. Peu après leur arrivée, ils s'emparent d'une station météorologique américaine et tuent deux officiers de l'United States Navy et en blessent huit qui sont envoyés au Japon comme prisonniers de guerre.

Deux mille autres soldats japonais arrivent et débarquent dans le port de Kiska. À ce moment, Monzo Akiyama, un contre-amiral, commande les forces à Kiska. En , des unités anti-aériennes supplémentaires, des ingénieurs et quelques renforts d'infanterie arrivent sur l'île. Au printemps de 1943, le commandement est transféré à Kiichirō Higuchi.

Plan d'invasion et bombardements

Invasion alliée de Kiska, 17 août 1943

Un Consolidated B-24 Liberator repère des navires japonais à Kiska[Quand ?]. Aucune autre identification n'est visible. Pour les stratèges de la marine des États-Unis, cette indication est suffisante et les ordres d'envahir Kiska suivent bientôt, le 24 mai 1943[2]. Les Américains estiment la garnison japonaise entre 7000 et 8000 hommes[2]. Pendant le mois de juin, juillet puis début août, l'île est bombardée régulièrement par la 11th USAAF, dont les avions sont basés sur les îles voisines d'Attu, Shemya, Amchitka et Adak. Fin juilet, alors que les conditions météo s'améliorent, les bombardements s'intensifient, culminant le 4 août[2].

En raison des lourdes pertes essuyées à la bataille d'Attu, les Américains s'attendent à une autre opération coûteuse en termes de pertes. Les planificateurs tactiques japonais ont cependant réalisé que l'île isolée n'est plus défendable et préparent une évacuation.

Évacuation japonaise

Le 8 juin, le vice-amiral Tetuo Akiyama ordonne l'évacuation de Kiska. 700 Japonais sont d'abord évacués en sous-marin, puis les 7000 soldats restants en navires de transport le 31 juillet, profitant du brouillard pour passer inaperçus[2].

Bien que discrets, des signes de retraite des Japonais sont perceptibles. Les canons anti-aériens, autrefois actifs pendant les bombardements de Kiska, sont silencieux quand les avions alliés les survolent dans les jours qui précèdent l'invasion. De même, une reconnaissance aérienne début août montre que de nombreux bâtiments ont été détruits sans avoir été touchés par des bombardements, et qu'une dizaine de barges n'est plus sur l'île, tandis que les camions sont restés au même endroit[2].

Débarquement allié

Cependant, le commandement allié refuse de croire à une évacuation et estime que les combattants japonais se sont retranchés à l'intérieur de leurs défenses ; d'autre part, aucun navire de transport n'ayant été repéré par les Américains, ces derniers ne veulent pas prendre de risques et prévoient 34000 soldats pour prendre possession de l'île[2].

Le , la 7e division américaine et la 13e brigade d'infanterie canadienne débarquent sur les rives opposées de Kiska. Après deux jours de « combats », les troupes au sol comptent 22 morts et 174 blessés, victimes de tirs amis, de mines et pièges laissés par les Japonais, d'accidents, etc. Au mouillage, une mine marine japonaise errante entraîne la perte d'une grande partie de la poupe du USS Abner Read (DD-526). L'explosion tue 70 hommes d'équipage et en blesse 47[1].

Notes et références

  1. Opération Cottage : A Cautionary Tale of Assumption and Perceptual Bias
  2. (en) The Army Air Forces in World War II, Volume Four: The Pacific, Guadalcanal to Saipan, August 1942 to July 1944, DIANE Publishing (ISBN 978-1-4289-1589-3, lire en ligne), p. 387-391

Voir aussi

Bibliographie

  • Leonard Feinberg, Where the Williwaw Blows : The Aleutian Islands-World War II, Pilgrims' Process, Inc., , 224 p. (ISBN 0-9710609-8-3, lire en ligne)
  • Garfield, Brian The Thousand Mile War, Aurum Press, 1995 (ISBN 1-84513-019-7)
  • Donald M. Goldstein et Katherine V. Dillon, The Williwaw War : The Arkansas National Guard in the Aleutians in World War, Fayettville, Arkansas, USA, University of Arkansas Press, , 416 p. (ISBN 1-55728-242-0, lire en ligne)
  • Samuel Eliot Morison, Aleutians, Gilberts and Marshalls, June 1942-April 1944, vol. 7 of History of United States Naval Operations in World War II (en), Champaign, Illinois, USA, University of Illinois Press, (1re éd. 1951) (ISBN 0-316-58305-7)
  • Galen Roger Perras, Stepping Stones to Nowhere, The Aleutian Islands, Alaska, and American Military Strategy, 1867 - 1945, Vancouver British Columbia, University of British Columbia Press, , 274 p. (ISBN 1-59114-836-7)

Liens externes

Source de la traduction

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