Opération Caravan

L'Opération Caravan était un long raid pendant la Campagne d'Afrique du Nord par le Long Range Desert Group (LRDG), en septembre 1942. Cette action de diversion a été conçue pour soutenir les forces de l'Opération Agreement sur Tobrouk, conjointement à celles de Benghazi (Opération Bigamy) et de l'oasis de Jalo (Opération Nicety).

Opération Caravan
Episode de l'Opération Agreement durant la Guerre du Désert
Tutira III de la patrouille T1 a été conduit par le capitaine Nick Wilder lors de l'attaque sur l'aérodrome de Barce
Informations générales
Date 15-
Lieu Barce
(Cyrénaïque-Libye)
Issue Victoire alliée
Belligérants
Royaume-Uni
Nouvelle-Zélande
 Reich allemand
Royaume d'Italie
Pertes
8 blessés
10 prisonniers
2 disparus
14 véhicules détruits
4 tués
15 blessés
1 prisonnier
16 avions détruits
7 avions endommagés
divers matériels et bâtiments militaires

Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée (1940-1945)

Batailles

Campagne d'Afrique du Nord

Guerre du Désert


Débarquement allié en Afrique du Nord


Campagne de Tunisie

Coordonnées 32° 29′ 10″ nord, 20° 49′ 59″ est
Géolocalisation sur la carte : Libye

En plus de participer à d'autres opérations en cours, le LRDG[1] devait mener l'attaque contre les Italiens à Barce[2] (ou Al Marj), en particulier sur l'aérodrome. Pour atteindre leur objectif, la force a parcouru 1,859 km. Une partie de la force a attaqué l'aérodrome en réclamant 35 avions détruits, l'autre a attaqué la caserne.

Force et objectifs

Major Vladimir Peniakoff

Au début de septembre 1942, l'Escadron B, qui se composait de deux demi-patrouilles LRDG sous le commandement du major John Richard Easonsmith, quitta leur base égyptienne de Faiyom avec la mission de causer le maximum de dégâts et de perturbations à l'ennemi. La destination était Barce, à environ 80 km au nord-est de Benghazi sur la route côtière principale. C'était un centre administratif majeur du gouvernement colonial italien de Libye et il y avait un grand aérodrome sur le côté nord-est de la ville, qui devait être la cible principale de l'opération. La patrouille G1, commandée par le capitaine JAL Timpson, et la patrouille T1, dirigée par le capitaine NP Wilder, comptaient à elles deux un total de 47 hommes dans 12 camions Chevrolet et 5 jeeps.

Ils étaient accompagnés du major Vladimir Peniakoff et de 2 membres de sa Popski's Private Army, deux membres de la tribu Sanousiyya appartenant à la Force arabe libyenne qui devaient recueillir des informations sur les dispositions ennemies auprès d'amis vivant près de Barce.

Les forces italiennes à Barce

Capitaine JR Easonsmith

À Barce se trouvait un groupe de la Italian African Police (en) (Polizia dell'Africa Italiana, (PA)) avec un groupe d'automitrailleuses FIAT Ansaldo AB41, un groupe de Carabinieri Reali, la 8° Sezione Camicie Nere (8e chemises noires), XVII° Battaglione Mitraglieri, 10° Compagnia Carri de chenillette L3/35 et une batterie de canons de 127 mm (canons britanniques de 60 livres capturés) du 51° Gruppo Artiglieria.

Sur l'aérodrome de Barce se trouvaient le 35° Stormo da Bombardamento équipé de bombardiers trimoteurs CANT Z.1007, et la 131° Squadriglia du 66° Gruppo Osservazione Aerea équipé d'un avion d'observation bimoteur Caproni Ca.311. Plusieurs autres unités de cavalerie, des carabiniers et des unités libyennes irrégulières se trouvaient dans la région.

Le raid sur Barce

Le capitaine Timpson de la patrouille G1 dans sa jeep. Un drapeau vert était monté sur le garde-boue, indiquant un chef de patrouille

Comme le LRDG participait à d'autres opérations, il était essentiel d'éviter la congestion sur les routes extérieures. Le parcours choisi pour l'escadron B nécessitait une double traversée de la Dépression de Qattara, un voyage aller de 1 850 km. Parce que les jeeps étaient autonomes sur environ 1 450 km et les camions sur environ 2 400 km, ils seraient accompagnés de deux camions Mack de 10 tonnes de la section Heavy qui fourniraient toute l'essence pour les 320 premiers km. Un autre ravitaillement a été fourni après la première semaine lorsque l'escadron B a rencontré deux autres camions de la section Heavy à un endroit appelé «Howard's Cairn». ]

Le troisième jour, le malheur a frappé la patrouille. La jeep du capitaine Timpson t chaviré au sommet d'une dune, forçant l'évacuation de Timpson et de son chauffeur, le garde Thomas Wann, par un avion Lockheed Hudson. Le sergent Jack Dennis a assumé le commandement de la patrouille G1.

Le LRDG a atteint Benia, à environ 24 km au sud de Barce, le 13 septembre, et a installé son campement sur une colline dans une ceinture d'arbres. Le voyage de 1 858 km avait duré 11 jours. Un camion avait été dissimulé au point de rendez-vous avec de petites quantités de rations et d'eau. Pour le reste de la journée, les camions étaient cachés parmi les arbres pendant que les hommes préparaient leurs armes et explosifs. À 15 heures, le major Easonsmith a tenu un dernier briefing, assisté du major Peniakoff qui connaissait le tracé de la ville. La patrouille T1 attaquerait l'aérodrome, qui était la cible principale, tandis que la patrouille G1 créerait une diversion en attaquant la caserne principale de Campo Maddelena, à 3 km au sud-ouest de Barce, et la gare au sud de la ville.

À l'insu du LRDG, ils avaient été vus en route et plusieurs alertes avaient été transmises au commandement du secteur de Barce. Le commandant, le général Piatti del Pozzo, a ordonné une reconnaissance aérienne et terrestre et fait d'autres préparatifs pour contrer l'attaque prévue. Bien que les patrouilles du LRDG étaient bien camouflées et étaient convaincues qu'elles n'avaient pas été remarquées parmi les arbres, l'unité avait été repérée par un avion de reconnaissance qui a envoyé un message à un quartier général de cavalerie à proximité.

Au crépuscule, la force s'est déplacée, coupant les fils téléphoniques en chemin. Près de la périphérie de la ville, ils ont été interpellés à un poste de contrôle de la police par une sentinelle qui a été désarmée et capturée. Un sous-officier qui a été attiré pour enquêter a été tué par balle et les bâtiments voisins ont été attaqués avec plusieurs grenades à main, bien qu'il ait été plus tard découvert que les gardes s'étaient enfuis.

Major Peniakoff, en route pour Barce

Lorsque la colonne de véhicules s'est soudainement arrêtée pendant cet échange, un camion Breda M1930 de la patrouille T1 est entré en collision avec l'arrière d'un autre camion, détruisant son radiateur. Le camion a dû abandonné et l'équipage a rejoint d'autres camions. la perte de puissance de feu du Breda a été un revers pour l'unité.Le camion radio de la patrouille T1 s'est séparé de la colonne et s'est garé dans un champ à Sidi Selim (à environ 12 km au sud-est de Barce) pour servir de point de rendez-vous après l'attaque et il devait également surveiller en permanence les messages du Lt Col David Stirling de l'unité SAS opérant cette nuit-là contre Benghazi (Opération Bigamy).

À 23 heures, les patrouilles ont atteint une route principale se dirigeant vers l'est vers Barce et elles ont continué avec leurs phares allumés, se faisant passer pour un convoi de l'Axe. Au sommet d'un escarpement menant aux plaines de Barce, ils rencontrèrent deux chenillettes L3 garées gardant de chaque côté de la route. Les véhicules LRDG se sont ouverts avec de lourds tirs de mitrailleuses alors qu'ils se précipitaient. Les chenillettes ont été prises au dépourvu, même si les équipages auraient dû savoir que la circulation de nuit était interdite. À minuit, les LRDG se trouvaient au carrefour à l'extérieur de Barce et les deux patrouilles se séparèrent pour accomplir leurs tâches. Le major Peniakoff et le camion radio sont restés à la croisée des chemins pour faire face à toute tentative contre de groupe LRDG.

L'attaque de l'aérodrome

Pour se rendre à l'aérodrome, qui était au nord de Barce, la patrouille T1 a contourné le côté est de la ville en empruntant la route principale. À l'approche de l'aérodrome, le capitaine Wilder a quitté la jeep de son commandant parce qu'il voulait conduire son ancien véhicule Tutira III. Près de l'entrée de l'aérodrome, la patrouille a été défiée par plusieurs sentinelles qui ont été abattues et ont atteint les portes de l'aérodrome fermées. Wilder a ouvert les portes et les camions ont pénétré sur le terrain d'aviation. La première cible rencontrée était un camion et une remorque transportant 52 bidons de carburant d'aviation. Les tirs de mitrailleuses ont transformé cela en une boule de feu qui a illuminé une grande partie de l'aérodrome, facilitant ainsi la tâche de l'unité.

A T1 Patrol Chevrolet durant raid sur Barce

Bien que les Italiens s'attendaient à une attaque, ils ne croyaient pas qu'il serait possible de le faire à partir de véhicules venant de la route principale. Au lieu de cela, ils se préparaient à contrer des fantassins qui attaqueraient du sud. La patrouille T1 a pu monter son attaque avec peu d'opposition puis est allé vers le bâtiment administratif en béton qui abritait également le mess et la caserne. Des grenades ont été lancées à travers les fenêtres, ce qui a déclenché un incendie à l'intérieur. Un hangar et d'autres bâtiments, ainsi que des transports motorisés, ont été détruites ainsi d'un dépôt d'essence en fûts.

Sur l'aérodrome, la patrouille T1 s'est dirigée directement sur les bombardiers en stationnement en les mitraillant de balles incendiaires et explosives avec de trois paires de mitrailleuse Browning 1919, de deux mitrailleuse de 12,7 mm Vickers et de Vickers jumelés sur supports pivotants. En plus de cette puissance de feu, le caporal Merlyn Craw de la patrouille T1 avait conçu une petite bombe à retardement incendiaire en Gelignite). Craw et Yealands se trouvaient dans le dernier véhicule de la colonne, Te Paki III, qui avait une boîte pleine de bombes. Alors qu'ils arrivaient à un avion qui ne brûlait pas déjà, les deux hommes ont sauté et ont couru vers chaque avion, placer une bombe au-dessus d'une aile, au-dessus des réservoirs de carburant. Au moins dix avions ont été détruits de cette manière.

Bien que la patrouille T1 ait passé environ une heure sur l'aérodrome, aucun des Néo-Zélandais n'a été touché et aucun de leurs véhicules n'a été mis hors service. Les conducteurs du LRDG étaient habiles à manœuvrer à grande vitesse, faisant ainsi de leurs véhicules des cibles difficiles. Un autre facteur possible dans l'absence de dommages à l'unité était que les nombreux canons anti-aériens défendant l'aérodrome n'avaient pas été en mesure de tirer horizontalement le long du sol.

Conséquences

Après les attaques, les deux patrouilles se sont retrouvées au point de ralliement. À ce moment-là, dix hommes, trois camions et une jeep avaient été perdus. Avant l'aube du 14 septembre, près du poste de police au sud de Sidi Selim, le LRDG a essuyé le feu de l'ennemi qui l'attendait. Trois hommes ont été blessés et un camion endommagé au point de devoir être remorqué. Le camion et deux autres endommagés plus tôt ont été abandonnés et détruits avec des explosifs.

La force a continué le retour jusqu'à ce qu'un autre véhicule tombe en panne. La force a été repérée par l'ennemi et attaquée depuis les airs jusqu'à ce que le crépuscule tombe. À ce moment-là, tous sauf un camion et deux jeeps avaient été détruits.

Dix membres de la force se sont mis à marcher jusqu'à Bir el Gerrari où un véhicule avait été laissé. Le médecin de la force a pris le camion restant et une jeep avec les blessés. Bien qu'ils aient abandonné la jeep en cours de route, ils ont atteint Bir el Gerrari le 15 septembre, puis un terrain d'atterrissage près de Kalansho Sand Sea (en), où ils ont trouvé une autre patrouille LRDG. La RAF a ensuite évacué les blessés vers Koufra.

Un autre groupe de quatorze est parti à pied avec leurs rations et leur eau transportés sur l'autre Jeep. Après environ quatre-vingts milles, le 17 septembre, ils rencontrèrent la patrouille S2 du LDRG. Les recherches de la zone ont trouvé huit des premiers groupes de marche. Les deux membres disparus avaient pris du retard et, ne s'attendant pas à atteindre le rendez-vous, se sont dirigés vers le nord. Le 20, ils ont trouvé un camp arabe et ils ont été faits prisonniers par les Italiens. À ce stade, les deux avaient parcouru plus de 150 miles à pied. Une autre patrouille du LRDG (S1) a récupéré deux membres de la force de raid qui avaient quitté Barce.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

Bibliographie :

  • Jenner, Robin; List, David; Badrocke, Mike. The Long Range Desert Group 1940–1945: New Vanguard 32. Botley, Oxford UK: Osprey Publishing, 1999. (ISBN 1-85532-958-1)
  • O'Carroll, Brendan. Bearded Brigands: The Diaries of Trooper Frank Jopling. Wellington, New Zealand: Ngaio Press, 2002. (ISBN 0-9582243-2-3)
  • O'Carroll, Brendan. The Barce Raid. Wellington, New Zealand: Ngaio Press, 2004. (ISBN 0-9582243-8-2)
  • O'Carroll, Brendan. The Kiwi Scorpions. Devon, UK: Token Publishing Ltd, 2000. (ISBN 1-870192-41-9)
  • Public Record Office War Histories (Wynter, H W, Brigadier). Special Forces in the Desert War 1940–1943. Kew, Richmond, Surrey UK: Public Record Office, 2001. (ISBN 1-903365-29-5)
  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de l’Italie
  • Portail du Royaume-Uni
  • Portail de la Nouvelle-Zélande
  • Portail de la mer Méditerranée
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.