École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major
L'École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM) est l'une des quatre écoles militaires supérieures de l'Armée de terre et la seule ouverte exclusivement aux réservistes[1]. Elle est située dans les locaux de l’École militaire à Paris. Elle est le passage obligé de tout officier de réserve souhaitant poursuivre une carrière en état-major au-delà des temps de commandement en unité, quelle que soit son arme[2]. Après un cursus spécialisé et une sélection rigoureuse, ils deviennent Officiers de réserve spécialistes d'état-major (ORSEM), ce qui les prédestine aux fonctions et responsabilités d’officier supérieur. Depuis peu, des sous-officiers (Sofem) y sont également formés. Toutes formations confondues, l'école accueille jusqu'à 500 stagiaires par an[3].
ESORSEM | |
Insigne actuel des ORSEM. | |
Création | 1899 |
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Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Rôle | École militaire |
Fait partie de | Centre de Doctrine et d’Enseignement du Commandement (CDEC) |
Garnison | École militaire de Paris |
Ancienne dénomination | Cours de la Réunion (...) ENOREM |
Devise | « Ils s'instruisent pour mieux servir » |
Commandant | Colonel Georges Maron, |
Commandant historique | Lcl. Frocard (R) |
Aujourd’hui plus de mille ORSEM actifs servent dans la réserve opérationnelle de premier niveau (RO1)[4] avec des volumes d’engagement importants, pouvant atteindre 150 jours par an[5],[6].
Servant sous ESR (Engagement à servir dans la réserve), les ORSEM renforcent les états-majors de l’armée de Terre, interarmées et interalliés en France et à l’étranger (Afghanistan, Tchad, Côte d’Ivoire…)[6]. Souvent diplômés de l'enseignement supérieur à titre civil (majoritairement au niveau bac+5)[7], il n'y a néanmoins pas de profil type. Interrogé à ce sujet en , le général Pascal Facon[8], directeur du Centre de Doctrine et d’Enseignement du Commandement (CDEC), dont dépend désormais l'ESORSEM, relevait deux traits répandus chez les stagiaires ERSOSEM: leur « expérience », en opération (souvent plusieurs OPEX[9] ou MISSINT[10] à leur actif) ou dans le cadre de leur emplois en tant qu'officiers de réserve (comme officiers traitants ou rédacteurs confirmés, à qui l’on peut déjà confier des responsabilités de chefs de cellule) ; et leur « engagement », compte-tenu de la nécessité d'un investissement constant et important pris sur leur temps personnel et leur vie familiale, dénotant un « très fort sentiment d’appartenance à la communauté militaire et une très forte volonté de s’engager au service du pays »[11].
De nombreux ORSEM ont donné leur vie lors des deux derniers conflits mondiaux et dans la résistance. Même en "service courant", certains y laissent leur vie, comme en , lorsque cinq ORSEM se tuent dans l'accident d'un hélicoptère lors d'un vol de reconnaissance[12].
Les réservistes ORSEM se regroupent au sein de la « Réunion des ORSEM » qui est une association nationale historiquement à l'origine de l'école[13]; l'ESORSEM évoluant aujourd'hui en symbiose avec ce réseau des ORSEM que la Réunion anime, en y recrutant même une grande partie de ses instructeurs[14].
Historique
Ce cours supérieur d'état-major propre aux réservistes, qui n'a pas d'équivalent dans les autres armées occidentales, a été créé en 1899 par des officiers de réserve rassemblés en « réunion » et rattaché à l'École supérieure de guerre en 1911.
Le choc de la défaite de Sedan (1870) et les enseignements de cette tragique guerre franco-prussienne - notamment des insuffisances du corps d’état-major impérial français - conduisent à de profondes réformes qui voient la naissance de la conscription obligatoire, la constitution d’une armée de réserve encadrée par des officiers et sous-officiers dits « de complément » (les termes officiers de réserve n'apparaissent qu'après 1914) et une refonte complète du corps d’état-major qui cependant ignore la ressource réserve. Dans ce contexte, alors qu'il est vétéran de cette guerre, sous-lieutenant d'artillerie de réserve et fonctionnaire civil au ministère de la Guerre, André Mariotti produit une note (dit « rapport Mariotti ») préconisant d'assurer la permanence d'un service d'état-major grâce notamment à des officiers de réserve formés spécialement et sélectionnés pour leurs aptitudes scientifiques et militaires, après examen validant leur culture générale et leurs connaissances militaires techniques et pratiques. Dix sept ans plus tard, en 1899, le projet Mariotti débouche sur la création à cet effet de la « Réunion des officiers de complément du service d’état-major » qui voit le jour au Cercle national des armées à Paris. Ici, l'initiative des réservistes a donc précédé la volonté du haut commandement qui cependant avait fini par l'approuver. Au début, les officiers se forment eux-mêmes au sein de leur association avant que le ministère de la Guerre n’accepte la création, en 1900, d’une école d’instruction, école qui sera rattachée en 1911 à l’École supérieure de guerre[15],[16],[17].
Cette filière d'excellence a évolué jusqu'à ce jour et demeure malgré la disparition de l'Ecole supérieure de Guerre (1993) dont elle dépendait et la fin de la conscription (1997/2002)[18] en exécution du « plan Armée 2000 » ainsi qu'une réorganisation radicale de l'enseignement militaire supérieur (1993/2009/2016) qui a finalement débouché sur son rattachement au Centre de Doctrine et d’Enseignement du Commandement (CDEC) et la rénovation de son cursus.
Chronologie synthétique[18] :
- 1882 : rapport Mariotti sur « l'organisation d'un service auxiliaire de l'État-Major général » ;
- 1898 : le chef d'État-Major général de l'Armée, le général Renouard, approuve le projet d'organisation d'une école spéciale d'instruction des officiers de complément et de l'armée territoriale du service d'état-major ;
- 1899 : naissance de la Réunion ; le , 159 officiers répondant favorablement aux idées du Cdt Mariotti (R) de fonder la « Réunion des officiers de complément du service d’état-major », se réunissent pour la première assemblée générale de l'association (Mariotti la présidera de 1909 à 1914) ;
- 1899-1901 : structuration de la formation ; la « Réunion » met en place un « conseil d'instruction » pour dispenser l'enseignement, sous la présidence du Lt.-Col. d'artillerie (breveté) de réserve, Paul Marie Frocard (1848-1932), également haut-fonctionnaire au ministère de la Guerre ;
- 1900 :
- le , premier cours d'instruction dit « cours de la Réunion » ;
- le , le ministre de la Guerre Adolphe Messimy (lui-même saint-cyrien, breveté de l'école de guerre et officier de réserve), sur proposition du Gouverneur militaire de Paris, transforme le « cours de la Réunion » en « École d'instruction » ;
- 1901 : début de l'enseignement au sein de l'« École d'instruction » ; les statuts de la « Réunion » sont modifiés, l'association est désormais bien distincte de l'École ;
- 1911 : l'« École d'instruction » est rattachée à l'École supérieure de guerre ; elle s'installe à l'École militaire à Paris ;
- 1914-1920 : interruption des cours à la suite du déclenchement de la Première Guerre mondiale ; les officiers de réserve formés EM, dont le commandant Mariotti qui malgré son âge reprend du service à cette occasion, jouent parfaitement leur rôle d'auxiliaires du commandement et constituent même les trois quart de l'encadrement des états-majors à la fin de la guerre en 1918 ;
- 1920-1940 : reprise de l'enseignement ; changement d'appellation de l'« École d'instruction » en « École nationale de perfectionnement des officiers de réserve du service d'état-major » ; la décentralisation des cours en province est amorcée en 1924 avec la création des centres de Lyon, Marseille, Bordeaux et Rennes.
- 1940-1946 : interruption de l'enseignement à la suite de l'invasion de la France par le Troisième Reich ;
- 1948 : l'École de perfectionnement devient « Centre d'instruction des ORSEM » ; elle coopère étroitement avec l'École d'état-major (EEM) à laquelle elle est liée depuis 1946 ; les élèves adoptent l'insigne de l'EEM et l'école reçoit un peu plus tard son fanion avec la devise « Duci et Militi (« Pour le chef et pour le soldat ») qui est commune avec l'EEM ; cette dernière est elle-même rattachée à l'École supérieure de guerre (ESG) en 1949.
- 1951 : une autre dénomination est à nouveau attribuée : le Centre devient « École nationale des ORSEM » ;
- 1952 : l'ENORSEM est à nouveau subordonnée directement à l'École supérieure de guerre ; la notion de « service » est ôtée de son appellation, elle devient ainsi l'ENOREM. Les élèves portent à nouveau l'insigne de l'École supérieure de guerre (photo) ;
- 1958 : l'ENOREM devient « École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major » (ESORSEM), qui est son appellation actuelle ; elle devient autonome sous l'autorité du général directeur de l'enseignement militaire supérieur de l'Armée de terre (DEMSAT) ;
- 1982 : un insigne propre à l'ESORSEM est créé, losange et fond rouge, qui reprend le demi-foudre symbole des officiers d'état-major, avec la devise « Ils s'instruisent pour mieux servir » (photo); un nouveau fanion est réalisé avec cette devise ;
- 1999-2000 : célébrations successives du centenaire des ORSEM, puis celui de l'École ; le général commandant l'école devient aussi délégué aux réserves de l'Armée de terre (DRAT) ;
- 2013 : défusionnement de l'ESORSEM avec la Délégation aux réserves de l’armée de terre (DRAT). L'ESORSEM rénove son cursus et complète son offre de formation[19].
- 2016 : après réorganisation de l’enseignement militaire supérieur (EMS), l’ESORSEM, qui conserve son accueil aux volontaires d'autres armées et services, dépend désormais du Centre de Doctrine et d’Enseignement du Commandement (CDEC), lui-même sous l’autorité directe du major général de l'Armée de terre.
- 2018 : certaines qualifications ORSEM sont reconnues comme diplômes et inscrites au RNCP. Le diplôme et les brevets que peuvent obtenir les ORSEM donnent droit, par ailleurs, au port d'un brevet de spécialité métallique commun à l'active et à la réserve ;
- 2019 : comme toutes les entités dépendant du CDEC, l'école supérieure des ORSEM se voit dotée d'un nouveau fanion de tradition à l'instar de ses écoles « sœurs » (école d'état-major, enseignement militaire supérieur scientifique et technique et école de guerre-Terre) portant sa dénomination à l'avers et sur son revers, son insigne sur lequel figure donc la devise des ORSEM: "ils s'instruisent pour mieux servir".
- 2020 : Deux ans après les autres qualifications, le DORSEM est à son tour inscrit au RNCP comme une certification professionnelle de Manager d'Unité Fonctionnelle et Opérationnelle (MUFO) de niveau 7.
Cursus
Le cursus de formation dispensé par l'ESORSEM a connu de nombreuses évolutions et vient récemment de s'élargir.
Dans les années 1980, les candidats préparent en deux ans le concours annuel d'accès au stage national de trois semaines organisé par l'ESORSEM à Paris, ceci en suivant des cours dispensés par l'état-major local dont ils dépendent. Par la suite, le cursus sera scindé en deux étapes : le certificat et le diplôme d'état-major ; la volonté s'affirmant, plus encore depuis 2012, de mettre progressivement les qualifications des ORSEM en correspondance avec celles des officiers de carrière malgré leur spécificité, ce cursus sera élargi pour couvrir la totalité du parcours professionnel des officiers de réserve destinés à servir en états-majors[20].
Désormais, ce cursus de formation continue tout au long de la carrière, comprend quatre niveaux[21],[22] :
- le stage d’initiation aux techniques d’état-major (SITEM) destiné aux aspirants de réserve, débouche sur l'obtention du brevet d'initiation aux techniques d'état-major (BIEM) après un stage réussi de deux semaines réalisé après leur formation initiale ;
- le stage de certification d'état-major (SCEM) destiné principalement aux lieutenants ou jeunes capitaines de réserve, débouche sur l'obtention du certificat d'état-major (CEM) après un stage réussi de deux semaines ;
- le stage du cours supérieur des ORSEM (CSORSEM), destiné aux capitaines de réserve n'est accessible qu'après une préparation d'une année ponctuée de périodes d'enseignement dirigées à l'Ecole et de travaux personnels à distance, et la réussite à un examen d'admission qui comprend deux épreuves écrites d’admissibilité et une épreuve orale d’admission. Cette formation étalée sur une année est initialement encadré par des professeurs d'active pour la préparation de l'examen, puis par des réservistes ayant la qualification d'instructeurs pour le stage final[23]. La réussite de cet examen et la validation du stage permet l'obtention du diplôme d'ORSEM (DORSEM), dont les détenteurs se voient également attribuer le diplôme d'état-major (DEM). Ce dernier est commun aux militaires d'active et de réserve, et relève de l'enseignement militaire supérieur du premier degré (EMS1)[22].
- le stage du brevet technique d’études militaires générales (BTEMG-Réserve) relève de l'enseignement militaire supérieur du deuxième degré (ESM2) ; chaque année depuis 2014[20], quinze à vingt lieutenants-colonels ORSEM dûment sélectionnés sont admis à suivre à l'ESORSEM ce stage de haut niveau[24], qui leur permettra d’être « brevetés » à l’instar des officiers de carrière, et donc d’être promu au grade de colonel. Par contre, le brevet technique interarmées de réserve (BTIAR) est directement préparé à l'école de guerre (EMS2 interarmées)[25].
L'ESORSEM fournit aux réservistes ORSEM une formation continue tout au long de leur carrière sous la forme de conférences, de voyages d'étude, de participation à la journée interarmes du CIADA (camp interarmes des divisions d’application) et de cours de révision ou de mise à jour. Outre ces obligations, les ORSEM ont la possibilité de se spécialiser dans un domaine particulier après avoir satisfait à la réalisation de stages qualifiants spécifiques, ceux de l'ESORSEM (ci-dessous), ou dans leurs affectations[21],[22].
À côté des formations de cursus, l’école dispense aussi désormais cinq formations d’adaptation rendues nécessaires par les besoins des formations d’emploi[19] :
- le stage national des officiers adjoints réserve (SNOAR), qui a pour but de former les officiers à tenir leur rôle de conseiller du commandement et à assurer une interface efficace avec le monde civil ;
- le stage des officiers de la chaîne «organisation territoriale interarmées de défense» (SOTIAD -OFF) et le stage des sous-officiers de la chaîne «organisation territoriale interarmées de défense» (SOTIAD -SOF), qui visent à faire acquérir les connaissances et les techniques de travail nécessaires pour tenir un emploi d’officier ou de sous-officier traitant au sein d’un état-major de la chaîne OTIAD (organisation territoriale interarmées de défense)[26] ; ces deux stages ont la particularité d'être communs au personnel d'active et de réserve ;
- le stage national des sous-officiers d’état-major (SOFEM), visant à faire acquérir au personnel sous-officier les méthodes et les outils de travail en état-major, organique ou opérationnel ;
- le stage territoire national (ORSEM TN), visant à former les officiers de réserve à s'insérer dans un état-major de régiment ou de brigade dans le cadre d'un déploiement sur le territoire national.
Depuis 2018, les ORSEM diplômés (ou brevetés) ainsi que leurs camarades de carrière ont droit au port du brevet militaire professionnel correspondant à leur qualification, y compris à titre rétroactif (insigne calqué sur celui de l'ancienne école supérieure de guerre avec une variation de couleur de l'argent au doré correspondant aux trois niveaux possibles)[27]. Par ailleurs, certaines qualifications données par l'ESORSEM sont désormais inscrites au RNCP (répertoire national des certifications professionnelles). Les stagiaires des SOFEM et SCEM recevant désormais la certification professionnelle de "responsable en management des organisations", option "management stratégique", de niveau 6 (ancien niveau II) [28],[29],[30].
Dans les formations délivrées par le CDEC, le DORSEM se voit transposé en certification professionnelle de Manager d'Unité Opérationnelle et Fonctionnelle (MUFO), depuis un arrêté du ministère des armées en date du 17/07/2020 [30]. Cette certification est enregistrée au registre national des certifications professionnelles (RNCP) sous le numéro 29444 et classée au niveau de classification 7 (équivalent de diplôme niveau master)[31],[32].
Devise
De 1947 à 1982 : "Duci et militi" (pour le chef et pour le soldat), devise partagée avec l'école d'état-major.
Depuis 1982, la devise de l'École est : « Ils s'instruisent pour mieux servir ».
Les promotions des ORSEM
De 1900 à 1975, de l'ordre de 90 promotions se succèdent jusqu'à celle de 1976 qui est la première à être baptisée du nom d'un parrain. Les numéros de promotion restent sujet à caution en raison des interruptions liées aux deux guerres mondiales.
Les premiers insignes de promotion apparaissent de manière isolée en 1985 et 1986 avec les promotions « Colonel Touny » et « Capitaine de Redon » (photos). Ils deviennent la règle à partir de 1994 avec la promotion « Cinquantenaire de la Libération de Paris » jusqu'à ce jour où la tradition semble désormais bien établie hors la promotion 2001.
- 1976 – « Lieutenant Dubost »
- 1977 – « Chef de bataillon Sigogne » (90e promotion)[33]
- 1978 – « Chef de bataillon Mariotti »
- 1979 – « Chef de bataillon Savignac »
- 1980 – « Lieutenant-colonel Paul-Marie Frocard »
- 1981 – « Commandant Breau »
- 1982 – « Lieutenant-colonel Mersey »
- 1983 – « Capitaine François Ingold »
- 1984 – « Capitaine Buffet »
- 1985 – « Colonel Touny »
- 1986 – « Capitaine de Redon »
- 1987 – « Lieutenant-colonel Dollfus » (100e promotion)[33]
- 1988 – « Capitaine Camille Trutié de Varreux »
- 1989 – « Capitaine Besserve »
- 1990 – « Capitaine Monroe »
- 1991 – « Capitaine de Bonnecorse »
- 1992 – « Chef d'escadron Wiener »
- 1993 – « Chef de bataillon Lailler »
- 1994 – « Cinquantenaire de la Libération de Paris »
- 1995 – « Colonel Jean Jouvel »
- 1996 – « Capitaine Marc Bloch »
- 1997 – « Lieutenant-colonel Charles-Pierre Paleirac » (110e promotion)[33]
- 1998 – « Chef de bataillon Fernand Maurice »
- 1999 – « Promotion du Centenaire (1889-1999) »
- 2000 – « Lieutenant-colonel Schiffer «
- 2001 – « Lieutenant-colonel Loysel »
- 2002 – « 11 Septembre 2001 »
- 2003 – « Capitaine Jean Marie Paul Tezenas du Montcel »
- 2004 – « Chef d'escadron Arthus-Bertrand »
- 2005 – « Lieutenant-colonel Paul Flandre »
- 2006 – « Colonel Charles Cambe »[34],[33]
- 2007 – « Colonel René Bondoux » (120e promotion)
- 2008 – « Paris - Berlin »
- 2009 – « Chef d'escadron Walter Rinckenberger »
- 2010 – « Colonel Yvan Comolli » (123e promotion)
- 2011 – « Capitaine Socrate Bieuville » (124e promotion[33] : 26 stagiaires français et 10 étrangers).
- 2012 – « Colonel Pierre Messmer » (125e promotion[33] : 20 stagiaires français et 5 étrangers).
- 2013 – « Colonel Bernard Demolins » (126e promotion[33] : 44 stagiaires français et 7 étrangers).
- 2014 – « Colonel Raoul Pflimlin » (127e promotion[33] : 41 stagiaires français et 7 étrangers).
- 2015 – « Colonel Charles-Pierre Guillebeau » (128e promotion[33] : 38 stagiaires français et 6 étrangers).
- 2016 – « Lieutenant-colonel Driant » (129e promotion[33] : 34 stagiaires français et 8 étrangers).
- 2017 – « Chef d'escadron Louis Crosnier Leconte » (130e promotion[33] : 35 stagiaires français et 6 étrangers).
- 2018 – « Lieutenant Henri Tourtel » (131e promotion[33] : 26 stagiaires français et 14 étrangers).
- 2019 – « Colonel Fred Moore » (132e promotion[33] : 48 stagiaires français et 14 étrangers).
- 2020 – « Stonne 1940 » (133e promotion : 57 stagiaires et 7 étrangers).
- 2021 – « Colonel Guy de Valence de Minardière » (134e promotion : 58 stagiaires et 11 étrangers).
Directeurs ou commandants de l'ESORSEM
De 1900 à 1914 le Lieutenant-colonel Frocard, réserviste, est d'abord Président du Conseil d'instruction de la Réunion, puis directeur-adjoint de l'École d'instruction, successivement sous l'autorité du chef d'état-major du Gouverneur militaire de Paris (1901), puis du général commandant l'École supérieure de guerre (1911)[18]. L'école ne rouvre après la guerre qu'en 1920. Ses directeurs successifs sont désormais des militaires de carrière.
- 1900/1914 - Lieutenant-colonel Frocard
- 1920/1925 - Lieutenant-colonel Herscher
- 1925/1928 - Lieutenant-colonel Gerard
- 1928/1931 - Colonel Guillemont
- 1931/1933 - Colonel Gerard
- 1933/1935 - Lieutenant-colonel Marteau
- 1935/1937 - Colonel Duche
- 1937/1938 - Colonel Caldairou
- 1938/1940 - Lieutenant-colonel Curnier
- 1947/1948 - Colonel Desfontaines
- 1948/1952 - Colonel Calmels
- 1952/1956 - Général Boulangeot
- 1956/1959 - Colonel Fox
- 1959/1961 - Colonel Lacheroy
- 1961/1961 - Colonel Bernard
- 1961/1962 - Colonel Babron
- 1962/1963 - Colonel Debarnot
- 1963/1966 - Colonel Denée
- 1966/1970 - Colonel Genestroux
- 1970/1975 - Général Bouyx
- 1975/1976 - Général Hogard
- 1976/1979 - Général Michaud
- 1979/1982 - Général Salkin
- 1982/1983 - Général Baffeleuf
- 1983/1985 - Général Basteau
- 1985/1986 - Général Fort
- 1986/1989 - Général Genoux
- 1989/1991 - Général de Belenet
- 1991/1992 - Général Vidal
- 1992/1994 - Général Germain
- 1994/1994 - Général Colatrella
- 1994/1996 - Général Pedron
- 1996/1998 - Général Pinatel
- 1998/1999 - Général Coulon
- 1999/2000 - Colonel Pellegrin
- 2000/2004 - Général Cochin
- 2004/2006 - Général Boulnois
- 2006/2008 - Général Declety
- 2008/2009 - Général Defrétin
- 2009/2011 - Général Thomas
- 2011/2012 - Général Vuillaume
- 2012/2013 - Colonel Coppolani
- 2013/2015 - Colonel Rochet
- 2015 - Lieutenant-colonel Jobbé-Duval (par intérim) puis Colonel Lalubin
- 2015/2016 - Lieutenant-colonel Joussen-Anglade (par suppléance)
- 2016/2020 - Colonel Perchet
- depuis 2020 - Colonel Maron
Bibliographie
- Gérard Bieuville (Col.), Philippe Gouësmel (Cap.), Un siècle d'Orsem, Lavauzelle-Graphic Editions, 1999 (ISBN 2-7025-0452-3) ;
- Paul Marie Frocard (Lcl), L'Enseignement militaire supérieur, H. Charles-Lavauzelle, 1899
- Jean Guisnel, Armée : les Orsem, une force d'appoint qui a la cote, in Le Point, (Lire en ligne) ;
- Jean-Charles Jauffret, L’officier de réserve : naissance, formation, emploi 1871-1919, Centenaire de la réunion des ORSEM, Les armées françaises et leurs réserves, hier et demain, actes du colloque du , Centre d’études d’histoire de la Défense, 2005 (ISBN 978-2951502451) ;
- Alain Lavère, Un corps original : les officiers de réserve du service d'état-major (Orsem) in Revue Défense Nationale, n° 508, ;
- Mohamed Madoui,
- Les officiers de réserve de service d’état-major : logiques d’engagement et identité militaire, in Revue Les Champs de /2 (N° 12), pp. 123-144 (lire en ligne) ;
- Former des cadres dirigeants : le cas des officiers de réserve d'État-Major, in Revue Formation Emploi, 2004, n° 86, pp. 69-83 (lire en ligne) ;
- Militaires à temps partiel. Sociologie des officiers de réserve spécialistes d'état-major, L'Harmattan, col. « Cahiers du Griot », 2007, 183 p. ;
- Collectif, Les ORSEM, Bulletin de la réunion des ORSEM, 1985 ;
- Collectif, Contribution aux travaux de la Commission du Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale, Réunion des ORSEM, , 13 p. (Lire en ligne).
- Guide d'accueil des stagiaires français et étrangers au CSORSEM (version du 30/09/2020) [35]
Voir aussi
Articles connexes
- École militaire
- Personnalités ORSEM : Marc Bloch, historien ; Pierre Servent, journaliste et chroniqueur, président d'honneur de la Réunion des ORSEM
- 4e bataillon de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Association nationale des réserves de l'Armée de terre
Liens externes
- Ministère de la Défense/CDEC : L'ESORSEM
- Réunion des ORSEM (association reconnue d'utilité publique)[36]
- les ORSEM sur LinkedIn page entreprise/école [37] et groupe [38]
- Association nationale des réserves de l'Armée de terre
Notes et références
- À l'exception (récente) de deux stages (officiers/sous-officiers) pour la chaîne «organisation territoriale interarmées de défense» qui réunissent active et réserve (cf. infra)
- L'ESORSEM forme les officiers de réserve de l’armée de Terre, mais également des officiers du commissariat des armées et du service de santé des armées, des élèves de l’École polytechnique et parfois des réservistes volontaires de la Marine et de l’armée de l’Air. S'y ajoutent des stagiaires des pays amis - Cf. L’adresse du Commandant de l’ESORSEM in Cahiers du CESAT n° 35 Mars 2014, pp. 5-6
- La vie de l'école in La lettre de l'ESORSEM, n° 6, 2016
- Plus du double en comptabilisant ceux ayant quitté la ROP
- Les ORSEM de la promotion 2016 "Lieutenant-colonel Emile Driant" baptisés le 19 août (consulté le 14 juillet 2019)
- Réserve: les ORSEM dans une passe difficile
- Cf. Mohamed Madoui, Militaires à temps partiel. Sociologie des officiers de réserve spécialistes d'état-major, L'Harmattan, 20O7
- Depuis, promu général de division, le général Facon a pris la tête de Barkhane en mars 2019
- Pour OPérations EXtérieures, autorisées pour les réservistes depuis 1995
- Pour MISSions INTérieures
- Sur le site du Ministère de la Défense : 3 questions au général Pascal FACON, directeur du Centre de Doctrine et d’Enseignement du Commandement (20 septembre 2017) - Voir aussi : Audition du général Pascal Facon, commandant le CDEC devant la Commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée Nationale (25 septembre 2018)
- Escadrille d'hélicoptère d'attaque (EHA)
- La Réunion des ORSEM est elle-même membre de l'Association nationale des réserves de l'Armée de terre
- Présentation-École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM)
- Brève histoire des ORSEM in UN SIÈCLE JOUR POUR JOUR APRÈS SON DÉCÈS AU FEU LE 24 AOÛT 1918, LA PROMOTION ORSEM 2018 PORTE LE NOM DE LIEUTENANT HENRI TOURTEL.
- Historique de l'Ecole Supérieure des Officiers de Réserve Spécialistes d'Etat-Major (penseemiliterre.fr)
- ESORSEM-Historique (CDEC)
- Colonel Gérard Bieuville et capitaine Philippe Gouësmel, Un siècle d'Orsem, Lavauzelle-Graphic Editions, 1999
- L’adresse du Commandant de l’ESORSEM in Cahiers du CESAT n° 35 Mars 2014, pp. 5-6
- Un nouveau diplôme pour les colonels de réserve, in Armée & Défense octobre-novembre-décembre 2014, p. 8
- Bulletin Officiel des Armées - Instruction du 15 février 2019 relative à la formation du personnel de la réserve opérationnelle de l'Armée de terre
- Directive n° 200/RH-AT/CESAT/ESORSEM/FORM du 05 juillet 2013
- Fin 2018 le Lieutenant-Colonel Julliard devient le premier officier de réserve à recevoir à Saumur son insigne d'instructeur des mains du général-directeur du CDEC Cf. in La Lettre de l'ESORSEM n° 1 janvier 2019
- Bulletin Officiel des Armées - Instruction du 15 janvier 2017 relative aux conditions d'obtention du brevet technique d'études militaires générales
- Bulletin Officiel des Armées - Instruction du 21 mars 2016 relative à l’organisation du cycle d’enseignement militaire supérieur de 2e degré des officiers de réserve en vue de l’attribution du brevet technique interarmées de réserve.
- Concerne notamment : EMIAZD-S (états-majors de zone de défense et de sécurité) et CO DMD (centre opérationnel auprès du délégué militaire départemental)
- Circulaire du 27 novembre 2018 du Général Pascal Facon, directeur du CDEC
- Arrêté du 27 décembre 2018 (JO du 4 janvier 2019) niveau 6 (
- CDEC - Certification professionnelle
- Page d'accueil du site la Réunion des Orsem - Communiqué du 8 mars 2019 (consulté le 19 juillet 2019)
- « Arrêté du 17 juillet 2020 créant des certifications professionnelles délivrées par le ministère des armées - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Président de la Réunion des ORSEM, « Certification professionnelle des formations de l’ESORSEM – Communiqué de la Réunion des ORSEM du 21 octobre 2020 », sur Réunion des ORSEM,
- Lettre de l'ESORSEM - CDEC, N° 1, janvier 2019
- Page privée de la promotion Colonel Charles Cambe
- CDEC / ESORSEM, « Guide à l'usage des officiers stagiaires français et alliés au CSORSEM », sur https://www.c-dec.terre.defense.gouv.fr/index.php/fr/chants-et-musiques/26-presentation/144-presentation-esorsem,
- « Associations Reconnues d'Utilité Publique (ARUP) - data.gouv.fr », sur www.data.gouv.fr (consulté le )
- Réunion des ORSEM, « page entreprise / école », sur LinkedIn
- François-José Bordonado, « Groupe des ORSEM sur LinkedIn », sur LinkedIn,
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