Numa Baragnon

Pierre Joseph Numa Baragnon, né le 13 vendémiaire an III à Nîmes et mort le dans la même ville, est un avocat et homme politique français.

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Biographie

Issu d’une famille d’ancienne bourgeoisie d’avocats, d’administrateurs et d’hommes de lettres de Nîmes[1], Numa Baragnon fit ses études classiques dans sa ville natale et remporta, en 1814, comme élève de rhétorique, tous les premiers prix[2].

Après avoir obtenu le grade de licencié en droit à la Faculté de Paris, il se fit inscrire, en 1821, au tableau des avocats de Nîmes, et se distingua de bonne heure dans l’exercice de sa profession[2].

Premier bâtonnier de son ordre élu après la révolution de 1830, il entra, cette même année, dans l’administration comme conseiller de préfecture, poste qu’il occupa du mois d’ jusqu’à son élection comme député en 1854[3]. Ayant rempli, à diverses reprises, par intérim, les fonctions de préfet du département du Gard, il occupait cette position quand éclata le coup d'État du 2 décembre 1851, et sut éviter, par sa conduite prudente et son énergie, de sanglantes collisions[2].

Le , ses concitoyens l’élurent, à la presque unanimité des suffrages, député au Corps législatif dans la 1re circonscription du Gard, en remplacement de Curnier, nommé receveur général, par 12 830 voix sur 12 947 votants et 30 678 inscrits, où il prit place dans les rangs des bonapartistes libéraux[3]. Ayant longtemps cumulé un grand nombre de fonctions honorifiques, il a été membre de l’intendance sanitaire instituée à Nîmes en 1841, du conseil municipal, du conseil d’arrondissement, du comité de l’instruction publique, du conseil académique, vice-président de la commission de statistique, membre du conseil général du Gard et président de cette assemblée, en 1854 et 1855[2]. En , il a présidé au Corps législatif la commission des nouveaux impôts[2]. Il a fait partie, pendant plus de vingt-cinq ans, du conseil de discipline de son ordre[2].

Ayant accepté, le , le poste de préfet de l’Aveyron en 1856, puis de la Corrèze en 1860, il renonça à son mandat de député[3]. Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1844, il en fut promu officier le , et fut mis à la retraite comme préfet le [3].

Notes et références

  1. Jean Marie Mayeur, Alain Corbin et Arlette Schweitz, Les Immortels du Sénat, 1875-1918 : les cent seize inamovibles de la Troisième République, vol. 37, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles », , 512 p. (ISBN 978-2-85944-273-6, ISSN 1243-0269, lire en ligne), p. 209.
  2. Ernest Glaeser, Biographie nationale des contemporains, t. 1, Paris, Glaeser et cie, , 838 p. (lire en ligne), p. 19.
  3. Adolphe Robert et Edgar Bourloton, Dictionnaire des parlementaires français : comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français depuis le 1er mai 1789 jusqu’au 1er mai 1889, t. 1, Paris, Bourloton, , 622 p. (lire en ligne), p. 152.

Annexes

Bibliographie

  • « Numa Baragnon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Adolphe Robert et Edgar Bourloton, Dictionnaire des parlementaires français : comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français depuis le 1er mai 1789 jusqu’au 1er mai 1889, t. 1, Paris, Bourloton, , 622 p. (lire en ligne), p. 152.
  • Ernest Glaeser, Biographie nationale des contemporains, t. 1, Paris, Glaeser et cie, , 838 p. (lire en ligne), p. 19.

Liens externes

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