Noyers-Auzécourt

Noyers-Auzécourt est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Noyers.

Noyers-Auzécourt

Voie romaine au hameau de Maison du Val.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Bar-le-Duc
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Revigny-sur-Ornain
Maire
Mandat
Mathieu Kimenau
2020-2026
Code postal 55800
Code commune 55388
Démographie
Gentilé Nussériens [1]
Population
municipale
279 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 53′ 07″ nord, 4° 58′ 22″ est
Altitude Min. 140 m
Max. 191 m
Superficie 17,22 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bar-le-Duc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Revigny-sur-Ornain
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Noyers-Auzécourt
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Noyers-Auzécourt
Géolocalisation sur la carte : France
Noyers-Auzécourt
Géolocalisation sur la carte : France
Noyers-Auzécourt

    Urbanisme

    Typologie

    Noyers-Auzécourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,1 %), prairies (31,6 %), forêts (8,4 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones urbanisées (1,5 %), eaux continentales[Note 3] (0,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Noyers devient Noyers-le-Val par décret en 1919[9].

    Histoire

    Le , Noyers-le-Val devient Noyers-Auzécourt à la suite de sa fusion-association avec Auzécourt[10].

    L'église d'Auzécourt en 1916.

    L'abbaye de Montiers[11],[12]

    L'abbaye de Montiers-en-Argonne fut fondée en 1134, par l'évêque de Châlons, Geoffroy Ier, sous l'invocation de la Vierge, entre Sommeilles et Laheycourt, en un lieu qui porte aujourd'hui le nom de Vieux-Monthiers (territoire de Noyers-Auzécourt). C'était une communauté de chanoines réguliers de l'ordre de saint Augustin, d’où était issu son premier abbé, Eustache. Sous l'influence de l’abbaye cistercienne de Trois-Fontaines voisine, et après l’abbaye de Cheminon en 1138, la nouvelle abbaye intégra elle aussi l'ordre de Cîteaux en 1148 (bulle du pape Eugène III).

    Trop exposé dans la plaine de la Chée, le site fut délaissé au profit d’un nouvel emplacement, situé 7 km à l’ouest dans la forêt de Tremblay (commune de Possesse) vers 1160, sur des terrains donnés par Gipuin de Dampierre en vue de la construction d'une nouvelle abbaye. Le site primitif fut transformé en grange (qui signifie ferme à l'époque) et pris le nom de Vieux-Monthier qui subsiste de nos jours.

    Le chemin de fer[13],[14],[15]

    Un programme national avait été décidé par une loi de 1865 : les chemins de fer d'intérêt local sur routes. L'idée est de créer des lignes à moindre coût, en utilisant l'accotement des routes, ce qui facilite la construction tant pour l'emprise que pour l'approvisionnement en matériaux. À l'époque, les cultivateurs sont demandeurs pour transporter céréales, lait, fromages, mais aussi les industries métallurgiques en Meuse. C'est dans ce programme qu'une ligne de chemin de fer à voie étroite (m) est mise en service le entre Laheycourt et Revigny, soit 15 km. Elle est prolongée jusqu'à Triaucourt soit 20 km en 1880 (mise en service le ). Elle était surnommée le "tramway". Elle desservait les villages de : Triaucourt, Vaubecourt,  Lisle-en-Barrois, Villotte-devant-Louppy,  Laheycourt, Auzécourt,  Noyers, Brabant-le-Roy, Revigny (carte de la ligne[16],[17]). La ligne fermera en 1936.

    La voie était sur l'accotement de la D137 quand on vient de Laheycourt et la quittait à l'entrée d'Auzécourt pour continuer tout droit entre les habitations et le ruisseau de Morival. Elle rejoignait la D137 à la sortie du village[18]. La gare était vers la sortie au niveau du confluent du ruisseau et de la Chée. Ensuite, elle quitte la route pour contourner Noyers par le nord puis rejoint la route, coupe la voie romaine à la Maison du Val[19], continue sur la D137 puis la D994 vers Brabant-le-Roi[20]. Elle côtoie alors la ligne à écartement normal Saint-Dizier-Vouziers. Il y avait une gare à Noyers et Maison du Val (un petit bâtiment tuilé près de l'arrêt de bus est un vestige de la gare) et une halte à Nettancourt, au niveau de la ferme de Rennecourt. En 1914, il y avait trois trains dans chaque sens par jour. La durée du trajet depuis Auzécourt était d'environ 40 min[20] jusqu'à Revigny. La ligne était mixte voyageurs-marchandises. Elle servait surtout au transport du bois de Laheycourt, et des phosphates extraits à Laheycourt et Villotte-devant-Louppy, pour y être repris sur le réseau ferré à Revigny pour expédition dans d'autres régions. À Auzécourt, il n'y avait que des voyageurs.

    La construction et l'exploitation de la ligne fut confiée à Léon Soulié, ingénieur, par convention avec le préfet de la Meuse du [13]. Toutefois, sa société Compagnie des chemins de fer d'intérêt Local de la Meuse fit faillite le , après sept ans d'exploitation. L'activité fut reprise par le département de la Meuse puis par la Compagnie Meusienne des Chemins de Fer (Compagnie Varinot) en 1892. Une petite locomotive 031T-C.M. no 26, de 14 tonnes à vide, baptisée « La Suzanne » fut mise en service en sur la ligne[21]. Elle a été restaurée et se trouve à Bar-Le-Duc (chemin du Varinot).

    Sur le territoire de Noyers passait aussi la ligne n°6 Saint-Dizier-Vouziers (qui desservait aussi par Revigny, Givry, Sainte-Menehould), ligne à écartement normal et à deux voies. Elle côtoyait la ligne de tramway (une voie) depuis Brabant et s'en écartait un peu avant la Maison du Val[19] et remontait alors le long de la D137B. La gare de Sommeille-Nettancourt (Sommeille sans "s" à cette époque) était à l'intersection avec la D27.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945   Léon Courot DVD Propriétaire agricole
    Conseiller général du canton de Vaubecourt (1945-1979)
    avant 1981  ? Pierre Courot    
    mars 2001 mars 2008 Ernest van Elsen    
    mars 2008 septembre 2011 Antoine Thenot   Décédé en cours de mandat
    septembre 2011 mai 2020 Jean-Claude Nycz    
    3 juillet 2020 En cours Didier Kimeneau [22]   Agent de maîtrise

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

    En 2018, la commune comptait 279 habitants[Note 4], en diminution de 0,36 % par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    467418382383378388396417403
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    376357346340329328336361343
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    323342354308327380398305347
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    349323346325247244242242242
    2013 2018 - - - - - - -
    280279-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Martin, construite en 1625 d'Auzécourt.
    • L'église Saint-Martin de Noyers-le-Val.
    • La chapelle Notre-Dame-du-Val, construite en 1876, ancien monastère trappiste de la Maison du Val, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1999[27].

    Maison du Val

    • Voie romaine au hameau de Maison du Val
    • Ancienne fromagerie : dans le hameau de Maison du Val se trouvait autrefois une importante fabrique de fromages, comme en atteste toujours le nom de la « rue de la Fromagerie ». Cette fromagerie, créée en 1856 par Louis Bailleux-Adrien, était alors la première fromagerie industrielle de France. Elle est aujourd'hui en ruines. Dans les dépendances de cet établissement sont compris de vastes locaux construits au XIXe siècle, pour servir de résidence à une communauté de trappistes. Ce monastère était placé sous le vocable de Notre-Dame-du-Val. Dans le parc se trouve une chapelle construite en 1874 qui fait partie du recensement des Monuments Historiques[27], mais malheureusement tous les vitraux ont été volés. En effet, Louis Bailleux va proposer aux moines trappistes de l'abbaye du Port-du-Salut à Entrammes dans la Mayenne de venir à Maison-du-Val pour y lancer la fabrication de Port-Salut, dont ils ont le secret, et va leur offrir une partie de ses propriétés pour y construire un monastère. Mais les religieux ne resteront que peu de temps sur place. Arrivés en 1876, ils repartiront dès l'année suivante en . Sur la grille en fer forgé du parc figurent les initiales LBC entrelacées.

    Héraldique

    Blason
    Écartelé en sautoir : au 1er de sinople à l'oie volant d'argent allumée, becquée et membrée d'or posée en bande, au 2e de gueules à la noix d'or, au 3e de gueules au besant d'or chargé d'un masque de renard de gueules tenant un fromage d'argent, au 4e de sinople au diadème d'or.
    Détails
    Création Robert André Louis. Adopté le 8 juillet 2016.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meuse-55
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. République Française, « Table annuelle du Journal officiel de la République française Lois et décrets (page 20/420) », sur Gallica.bnf, (consulté le ).
    10. http://insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/fichecommunale.asp?codedep=55&codecom=388&codecan=23
    11. Jackie Lusse, « Les limites dans les chartes de l'abbaye de Montiers-en-Argonne », Nouvelle revue d'onomastique, , pp. 223-240 (lire en ligne).
    12. Christophe Wissenberg, « Ancienne abbaye de Montiers-en-Argonne », sur http://inventaire-patrimoine.cr-champagne-ardenne.fr (consulté le ).
    13. Ernest Chabrier, Les chemins de fer d'intérêt local sur routes, Nancy, Berger-Levrault, (lire en ligne).
    14. Jean-Marc Dupuy, Gares et tortillards de Lorraine, Editions Cheminements, , 333 p., page 293.
    15. Fédération des amis des chemins de fer secondaires (FACS), « Liste des chemins de fer secondaires. Meuse », sur https://www.facs-patrimoine-ferroviaire.fr (consulté le ).
    16. Passions métrique et étroite, « Forum: le tacot meusien », sur https://www.passion-metrique.net (consulté le ).
    17. Atlas des lignes de chemins de fer disparues, « Lorraine/Meuse/Revigny Triaucourt », sur http://archeoferroviaire.free.fr (consulté le ).
    18. Jacquemin, « Monographie communale. Auzécourt (page 14/15) », sur http://archives.meuse.fr, (consulté le ).
    19. Marson, « Monographie Communale. Noyer (page 8/15) », sur http://archives.meuse.fr, (consulté le ).
    20. Passions métrique et étroite, « Forum: le meusien », sur https://www.passion-metrique.net/ (consulté le ).
    21. Chemin de Fer Historique de la Voie Sacré, « Histoire de la Suzanne », sur http://www.cfhvs.fr (consulté le ).
    22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. « La chapelle Notre-Dame-du-Val », notice no PA55000020, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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