Notre-Dame-d'Oé

Notre-Dame-d'Oé est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Notre-Dame.

Notre-Dame-d'Oé

L'église.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Tours
Intercommunalité Tours Métropole Val de Loire
Maire
Mandat
Patrick Lefrançois
2020-2026
Code postal 37390
Code commune 37172
Démographie
Gentilé Oésiens
Population
municipale
4 165 hab. (2018 )
Densité 539 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 27′ 30″ nord, 0° 42′ 32″ est
Altitude Min. 85 m
Max. 109 m
Superficie 7,73 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Tours
(banlieue)
Aire d'attraction Tours
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vouvray
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Notre-Dame-d'Oé
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Notre-Dame-d'Oé
Géolocalisation sur la carte : France
Notre-Dame-d'Oé
Géolocalisation sur la carte : France
Notre-Dame-d'Oé
Liens
Site web ville-notre-dame-doe.fr

    Géographie

    Localisation et paysages

    La commune est située sur le plateau nord de l'agglomération tourangelle. Elle jouxte les communes de Tours, Mettray, Chanceaux-sur-Choisille et Parçay-Meslay. Son territoire d'openfield est traversé par le ruisseau de la Perrée, affluent de la Choisille.

    Hydrographie

    Réseau hydrographique de Notre-Dame-d'Oé.

    Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 4,42 km, comprend deux petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].

    Trois zones humides[Note 1] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la Fosse à la Boite », « Le Marais » et « la vallée du Ruisseau de la Perrée »[3],[4].

    Urbanisme

    Typologie

    Notre-Dame-d'Oé est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tours, une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes[8] et 358 316 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,2 %), zones urbanisées (25 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), prairies (5,4 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

    Histoire

    Par le passé, Notre-Dame-d'Oé s'est appelée successivement Odacus (IXe siècle), Odatus (Charte de Charles le Chauve), Odoadus (938), Odiatum (119[Quand ?]), (1209), Oetus (1211), Parochia d'Oé (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours)[15].

    Avant la révolution de 1789, Notre Dame d'Oé était du ressort de l'élection de Tours et faisait partie de l'archidiaconé d'Outre-Loire et du doyenné de Vernou. En 1793 elle dépendait du district de Tours

    Dès le IXe siècle la collégiale de Saint-Martin possédait le territoire d'. La viguerie de l'église appartenait à l’archevêché de Tours. En 1119, l'archevêque Gilbert donna ce droit à la collégiale de Saint-Martin qui l'attacha à une dignité appelée prévôté. En 1177, le collégiale de Saint-Martin fut confirmée dans la possession de l'église d'Oé : ecclésia S.Marioe de Odoado. Il existait dans cette localité une maladrerie qui fut réunie par lettres patentes du à l'Hôtel Dieu de Tours.

    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de [16].

    En 2005, lors de la construction d’un lotissement industriel, les fouilles ont permis de découvrir un établissement rural gaulois et antique. La fondation du site est datée La Tène D1 par la construction d’une ferme enclose. Les dernières transformations gallo-romaines interviennent entre les années 120 et 230[17].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[18]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1929 1965 Martial Rousseau    
    1965 1970 Jean Rousseau    
    1970 mars 1971 Andrée Chatain    
    mars 1971 mars 1983 Roger Rullier    
    mars 1983 mars 1989 Jean Cresienzo    
    mars 1989 mai 2020 Jean-Luc Galliot PS puis DVG Retraité
    Vice-président de Tours Métropole Val de Loire[19]
    mai 2020 En cours Patrick Lefrançois DVG  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Au , la commune est jumelée avec[20] :

    La commune a entretenu des relations amicales avec le village de Chaussenac (Cantal) et la ville de Bury (Royaume-Uni).

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

    En 2018, la commune comptait 4 165 habitants[Note 4], en augmentation de 6,01 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    337353361404450465453501487
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    429477481504501481481491468
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    430452404404382417398516546
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    5425681 1492 1552 5573 3593 4893 5113 532
    2013 2018 - - - - - - -
    3 9294 165-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Notre-Dame-d'Oé se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Tours Nord-Sud.

    La commune possède deux établissements scolaires, l'école maternelle Henri-Dés et l'école élémentaire Françoise-Dolto.

    Transport

    La ville est desservie par la ligne de bus 56 de Fil bleu. Une ligne de train dessert également la ville sur l'axe Tours-Vendôme-Chartres-Paris. Notre Dame d'Oé est proche de l’aérogare de l'aéroport de Tours-Val de Loire. Elle bénéficie du service de location de vélo Velociti.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Manoir de La Chassetière : élégant manoir avec étage mansardé ; dans le parc subsiste un cadran solaire pédiculé de 1723. Construit au début du XVIIe siècle par Victor Brodeau, descendant de Jean Brodeau, marchand pelletier à Tours, qui possédait déjà la propriété en 1521. Mais l'architecture de l'édifice infirme cette opinion. La date de 1720, gravée au-dessus d'une porte de la façade ouest semble être celle de l'édification du bâtiment. Les Brodeau vendirent le domaine en 1656 à François Besnard, bourgeois à Tours. Au début du XVIIIe siècle une partie du fief appartenait à Joseph Aubry et une autre à Le Gras, inspecteur des fermes générales, dont les descendants furent seigneurs de la Chassetière jusqu'en 1782. Ce fut peut être René Le Gras qui construisit le château actuel. En 1782 celui-ci fut acquis par Philippe Vallée (dit du Hautmesnil), ingénieur en chef de la généralité de Tours (qui participa à la construction du Pont de Pierre sur la Loire à Tours).
    • Parc et demeure directoire de Mazières : fief relevant de la prévôté d'Oé. Une partie du mur d'enceinte date du XVIe siècle et a conservé deux échauguettes. La façade est couronnée d'un fronton triangulaire timbré aux armes de Beaumont et d'un deuxième blason non déterminé[24]. Le bâtiment date du XVIIIe siècle. 2 ailes construites au XIXe le prolongent au nord et au sud. La propriété a été occupé par les troupes allemandes lors de la Seconde Guerre mondiale. De très belles granges (impasse de le Ferme de Mazières) appartenaient à la propriété d'origine comme le square Anne-Frank devenu propriété de la ville et ouvert au public. Le parc et le château de Mazières ont été acquis par la ville en 2013. La Mairie y est installée depuis .
    • L'Hopiteau : construction importante du XVIIIe siècle. Façade couronnée d'un fronton triangulaire et une aile en retour d'équerre. Escalier avec rampe en fer forgé. Charpente remarquable. Puits mitoyen. Deux petits pavillons, contemporains du château, accostent la grille d'entrée au parc. Restauré vers 1905, le bâtiment accueille une dizaine de logements privatifs.
    • Église : bâtiment communal et son presbytère situé en centre bourg. Possède une nef du XIe siècle. Remanié à diverses époques (1540-1720), restaurée intérieurement vers une galerie de vitraux du maître verrier tourangeau Loblin (XIXe siècle)
    • Lavoir
    • Ancienne gare SNCF
    • Manoir de La Noue : ancienne propriété de Jean Lefebvre (1883-1957), petit-fils de Jean-Baptiste Joseph Lefebvre (1819-1893), industriel, cofondateur du Peignage Prouvost-Lefebvre à Roubaix en 1851.
    • Fontaine Bernard Sellier, place de l'Église
    • Complexe culturel Oésia : construit en 2001. Architecte Pierre et Levenez. L'auditorium qui porte le nom de PIEM comporte 550 places assises - 1100 places en concert debout. Gradins mobiles de conception unique : plate-forme de 35 tonnes qui libère l'espace au sol en quelques minutes.
    • Zones d'activités économiques de l'Arche d'Oé et du Haut Chemin : 70 entreprises implantées dont les laboratoires Francereco-Chimex-Boiron-Laprovet-
    Équipements

    Gymnase Marcel-Kobzik - Gymnase communautaire Sébastien-Barc - Stade Georges-Romien - Tennis de la Perrée-Aire couverte de tennis Isabelle Demongeot- Centre équestre (Les Haras d'Oé) - Squash de niveau national (Central Club)- Bowling 24 pistes (Skybowl)-

    Centre de loisirs - Crèche -RAM « les Farfadets » - Centre de loisirs Les ptits'loups - Restaurant scolaire- Cap jeunes - Bibliothèque municipale - Atelier communal - Parc intercommunal de la Cousinerie - Grandes Brosses-Square Anne-Frank- Parc à daims de La Perrée

    Personnalités liées à la commune

    Le dessinateur Piem.

    Héraldique

    Les armes de Notre-Dame-d'Oé se blasonnent ainsi :

    D'or à Notre Dame de carnation vêtue d'azur, couronnée d'étoiles d'argent, posée sur un tertre de sinople, le touchant de son long sceptre fleurdelysé pour en faire jaillir une source aussi d'argent, au chef burelé d'argent et de gueules de huit pièces chargé d'un bâton pastoral de sable brochant [25].

    Ce blason est contesté par les historiens et héraldistes. La vierge ne devrait pas y figurer sous cette forme (symbole d'une rose) ; il n'est pas utilisé en l'état par la ville.

    Notes et références

    Notes

    1. D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
    2. « Carte hydrologique de Notre-Dame-d'Oé », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
    3. Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur http://terresdeloire.net/ (consulté le ).
    4. « L'inventaire départemental des zones humides », sur http://www.indre-et-loire.gouv.fr/, (consulté le ).
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Unité urbaine 2020 de Tours », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    9. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    10. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    15. « Site de la mairie de Notre-Dame-d'Oé », (consulté le ).
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Inrap rapport d'activité 2006 page 63
    18. Les maires oésiens http://www.ville-notre-dame-doe.fr/content/view/68/233/
    19. « Tours Métropole Val de Loire », sur Tours Métropole Val de Loire (consulté le ).
    20. Jumelages de la commune sur l'atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures, consulté le 13 décembre 2012.
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Ce deuxième blason n'est pas celui des Destiennot, lire: "Les histoires du château de Vassy-sous-Pisy: De la Bourgogne à la Touraine..." (histoire condensée d'Adèle-Joséphine-Léonilde Destiennot de Vassy) par Philippe HENRION (biographe des Destiennot), dans BSSY (Bulletin de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de l'Yonne), tome 144, année 2008-2009/4, pages 193-198
    25. « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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