Notodiscus hookeri

Notodiscus hookeri est une espèce d'escargots terrestres de petite taille, un mollusque gastéropode de la famille des Charopidae[3]. Cet escargot vit sur les îles de la région subantarctique. La particularité de sa coquille, unique parmi les escargots terrestres, est que la partie organique ne contient pas de chitine.

Notodiscus hookeri
Notodiscus hookeri se nourrissant de lichen Usnea taylorii.
Classification selon Catalogue of Life
Règne Animalia
Embranchement Mollusca
Classe Gastropoda
Ordre Stylommatophora
Super-famille Punctoidea
Famille Charopidae
Genre Notodiscus

Espèce

Notodiscus hookeri
(Reeve, 1854)[1]

Synonymes

Taxonomie

Cette espèce a été décrite sous le nom de Helix hookeri par le naturaliste anglais Lovell Augustus Reeve en 1854[4]. Le nom spécifique hookeri célèbre le botaniste anglais Joseph Dalton Hooker, qui a recueilli cet escargot lors de l'expédition en Antarctique dirigée par James Clark Ross.

Henry Augustus Pilsbry a classé cette espèce comme Helix hookeri en 1887[5], ou dans le genre Amphidoxa comme Amphidoxa hookeri au sein de la famille des Endodontidae en 1894[6].

Alan Solem a également classé cette espèce dans la famille des Endodontidae en 1968.

Une sous-espèce, Notodiscus hookeri heardensis Dell, 1964[7], été identifiée à Heard Island[8].

Distribution

Notodiscus hookeri a une large distribution dans la région subantarctique[3]. C'est la seule espèce de gastéropodes terrestres indigènes qu'on trouve dans les îles de l'océan Indien Sud, ainsi que dans celles de l'océan Atlantique Sud.

Notodiscus hookeri n'est pas une espèce en voie de disparition ou protégée[3].

Description de la coquille

Vue apicale de la coquille d'un escargot Notodiscus hookeri heardensis.
Vue de l'ouverture d'une coquille de Notodiscus hookeri.

La croissance de la coquille ne cesse pas à la maturité sexuelle, mais ralentit considérablement, les plus grosses coquilles mesurent 7,5–7,7 mm[3].

De larges variations intraspécifiques de la morphométrie des coquilles ont été observées pour cette espèce sur l'île de la Possession[8].

Écologie

Cet escargot terrestre est une espèce grégaire qui vit sous les pierres humides, les mousses et la végétation humide. Il est cependant également répandu dans les zones ouvertes de fell-fields, qui se caractérisent par une couverture végétale très faible[3]. Cet escargot vit dans des écosystèmes relativement simples, en raison des conditions environnementales difficiles des îles subantarctiques[9].

Système digestif de Notodiscus hookeri.

Notodiscus hookeri se nourrit exclusivement de lichens comme Orceolina kerguelensis, Usnea taylorii et Pseudocyphellaria crocata[9]. Notodiscus hookeri apparaît comme un prédateur généraliste de lichens, capable de consommer des lichens contenant des métabolites toxiques.

Les nouveau-nés ont une largeur de coquille à l'éclosion inférieure à 2,0 mm[3]. Les juvéniles ont une largeur de coquille d'environ 2,0-4,0 mm et pour les adultes supérieure à 4,0 mm.

La biologie de cette espèce est mal connue[3].

Philatélie

Notodiscus hookeri a été représenté sur un timbre postal de 0,60  émis par les Terres Australes et Antarctiques Françaises en 2012[10].

Bibliographie

  • (en) Pugh PJA et Scott B. (2002) : « Biodiversity and biogeography of non-marine Mollusca on the islands of the Southern Ocean ». Journal of Natural History, vol. 36, n. 8, p. 927-952, DOI:10.1080/00222930110034562.
  • (en) Pugh PJA et Smith RIL (2011) : « Notodiscus (Charopidae) on South Georgia: some implications of shell size, shell shape, and site isolation in a singular sub-Antarctic land snail ». Antarctic Science, vol. 23, n. 5, p. 442-448, DOI:10.1017/S0954102011000289.

Notes et références

  1. Roskov Y., Ower G., Orrell T., Nicolson D., Bailly N., Kirk P.M., Bourgoin T., DeWalt R.E., Decock W., van Nieukerken E.J., Penev L. (eds.) (2020). Species 2000 & ITIS Catalogue of Life, 2020-12-01. Digital resource at www.catalogueoflife.org. Species 2000: Naturalis, Leiden, the Netherlands. ISSN 2405-8858, consulté le 8 février 2020
  2. World Register of Marine Species, consulté le 8 février 2020
  3. Charrier M., Marie A., Guillaume D., Bédouet L., Le Lannic J., Roiland C., Berland S., Pierre J.-S., Le Floch M., Frenot Y. & Lebouvier M. (2013). "Soil Calcium Availability Influences Shell Ecophenotype Formation in the Sub-Antarctic Land Snail, Notodiscus hookeri". PLoS ONE 8(12): e84527. DOI:10.1371/journal.pone.0084527
  4. Reeve L. A. (1854). Conchologia iconica, or, Illustrations of the shells of molluscous animals 7: Species 1474, plate 208, figure 1474.
  5. Pilsbry H. A. (1887). Manual of Conchology. Second series: Pulmonata. Volume 3. Helicidae – Volume I. (2)3: page 48.
  6. Pilsbry H. A. (1894). Manual of Conchology. Second series: Pulmonata. Volume 9. Helicidae – Volume VII. (2)9: page 39, plate 5, figure 83.
  7. Dell R. K. (1964). "Land snails from Subantarctic Islands". Transactions and Proceedings of the Royal Society of New Zealand 11: 167-173.
  8. Madec L. & Bellido A. (2007). "Spatial variation of shell morphometrics in the subantarctic snail Notodiscus hookeri from Crozet and Kerguelen Islands". Polar Biology 30: 1571-1578. DOI:10.1007/s00300-007-0318-7.
  9. Gadea, A., Le Pogam, P., Biver, G., Boustie, J., Le Lamer, A. C., Le Dévéhat, F., & Charrier, M. (2017). "Which Specialized Metabolites Does the Native Subantarctic Gastropod Notodiscus hookeri Extract from the Consumption of the Lichens Usnea taylorii and Pseudocyphellaria crocata?". Molecules 22(3): 425. DOI:10.3390/molecules22030425
  10. « Timbres TAAF : nouveautés 2012 (1) - Cercle d'études postales polaires », sur philatelie.polaire.free.fr (consulté le )

Liens externes

  • Portail des mollusques et de la malacologie
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